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Perpignan : Résumé de la vidéo « Louis Aliot, au-delà du maire », pour ceux qui n’ont pas 1h45 à passer sur Youtube

Perpignan : Résumé de la vidéo "Louis Aliot, au-delà du maire", pour ceux qui n'ont pas 1h45 à passer sur Youtube

Article mis à jour le 7 août 2025 à 12:27

Tournée dans les locaux de l’École 42, cette vidéo intitulée « Louis Aliot, au-delà du maire » est censée nous en apprendre plus sur l’homme qui se cache derrière l’animal politique. Ninna Otero, animatrice du magazine mensuel du service communication « Perpignan ça bouge » dit vouloir « découvrir l’humain ».

« Qui est-il en dehors des projecteurs ? Quel regard porte-t-il sur son parcours, ses choix, sa vie ? Quelles expériences l’ont marqué ? » Une histoire que la communicante nous propose de découvrir avec « sincérité et authenticité. » Si la version courte destinée aux réseaux sociaux cartonne, la vidéo d’une durée de 1h45 et 28 secondes a été vue 448 fois en 24 heures.

Le portrait chinois de Louis Aliot à cœur ouvert

S’il rappelle son âge (55 ans), son métier (avocat) et ses origines géographiques (Ariégeois), Louis Aliot dévoile aussi son signe astrologique (Vierge), son animal totem (l’ours), ses goûts musicaux (Sardou), cinématographique (Fernandel, Croc-Blanc) ou littéraires (Molière, Jean de la Fontaine). Concernant ses figures tutélaires, le vice-président du Rassemblement National revendique sa préférence pour Jeanne d’Arc et Jésus, mais aimerait bien inviter à dîner Winston Churchill dont il dit aimer l’humour et le parcours. Sans oublier le geste écologique de Louis Aliot … « ne pas jeter un papier ou de chewing-gum par terre ». Pêle-mêle, l’homme se souvient de son Patou, nommé Kiwi, et dévoile son désir fou de voyager sur la planète Mars.

Si l’exercice de Louis Aliot vise à montrer la face immergée du politique, il revient vite sur ses marottes et sur la critique des élites qui se sont succédé à la tête de Perpignan, mais aussi de la France. Une caste responsable, selon lui, du déclin de la France, incapable de fournir des masques ou de créer un vaccin.

Son plus grand défaut ? À l’image d’un candidat devant un recruteur, Louis Aliot esquive : « j’ai le défaut de ma qualité, je suis gentil »

Une conversation qui prépare le terrain de la nouvelle candidature de Louis Aliot à Perpignan

Une mise en scène sans contradiction, reflet d’un pouvoir local affirmé. Ce format inédit pour un élu local s’inscrit dans une stratégie de communication bien rodée à Perpignan, rendre le maire vu à la télé plus accessible, plus humain. Les questions posées, bien que personnelles, restent consensuelles, et aucun thème polémique n’est abordé de manière critique. Pas de débat sur l’immigration, l’insécurité ou le logement social. Pas d’allusion non plus à ses prises de position nationales, ni à ses ambitions politiques futures.

Mais si le maire et futur candidat ne rentre pas dans les débats qui fâchent, il n’en oublie pas de glisser quelques messages. À destination des Catalans d’abord, il déclare aimer les escargots à la catalane, vouloir apprendre à parler les langues régionales. Celui qui a transformé Perpignan la Catalane en Perpignan la Rayonnante revendique une certaine catalanité faite de symboles, Louis Aliot rappelle la devise de l’Usap : « Catalan d’abord, Français toujours. » En choisissant le Palais des Rois de Majorque comme monument préféré de Perpignan, l’actuel maire en profite pour tacler le département de gauche qui ne mettrait pas assez en valeur ce lieu patrimonial dont il a la charge.

Déjà une ébauche de programme pour la campagne des élections municipales de 2026

Si Louis Aliot rappelle ses actions depuis son élection : d’avoir « rétabli une certaine image de sécurité, de qualité de vie et d’avoir renoué le lien avec notre passé majorquin et le jumelage avec Palma de Majorca », il ne précise aucune réalisation concrète depuis son élection. En revanche, il décline, via la question sur les trois vœux s’il avait une baguette magique, son Perpignan idéal et qu’il dit vouloir se réaliser. « La rendre plus sûre, plus accueillante, plus riche, faire de Perpignan une destination. »

Louis Aliot est également questionné sur son opposition, qu’il qualifie de « plus bête du monde ». Ninna Otero l’interroge sur une « loi complètement décalée » qu’il pourrait « imposer ». Drôle d’idée que de vouloir imposer une loi. Mais Louis Aliot voudrait une loi qui pourrait « coudre les bouches ou couper les langues ». En clair, une loi contre les langues de vipère, qu’elles soient dans l’opposition, dans les médias, ou dans son propre camp. Un peu comme si le politique détestait la contradiction, voire le dialogue. Questionné sur l’opportunité de rebaptiser une rue, sans revenir sur la place Pierre Sergent qui répond à l’une de ses obsessions politiques, Louis Aliot déclare, dans un rire, « j’aimerais baptiser une rue des fêlés ».

Parce que oui, Louis Aliot aime quand ça avance, quand ça pulse ! En tant que maire, il déplore ne pas avoir les pouvoirs qui incombent à d’autres. Il déplore que des projets soient empêchés par ceux qui ont les moyens de faire avancer les dossiers.

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