Le festival 543 revient pour la cinquième édition du 1er au 3 août 2024 à Coustouges. Un rendez-vous très attendu par les habitants du Haut Vallespir. Ce théâtre citoyen propose une variété de formes artistiques et de spectacles. Au programme : théâtre, littérature, cirque, musique et cinéma. Photo © Festival 543.
En 2024, le festival 543 organise huit spectacles différents, du 1er au 3 août. « Il continue, c’est son crédo, à créer des spectacles in situ pour Coustouges et à Coustouges », expliquent les organisateurs. Mais cette 5e édition aura une saveur différente. En effet, le festival rend hommage à Jean Chillon, artiste complet qui s’est éteint en octobre 2023.
« C’est important parce qu’il faisait partie de la troupe depuis plusieurs années. Mais aussi parce que l’année dernière, nous avons monté et joué une pièce alors qu’il était déjà très malade. Et il a eu un courage extraordinaire pour rester et jouer avec nous. Il comptait beaucoup pour toute la troupe. », affirme Carine Gonzalez, responsable développement du festival 543.
De la Catalogne jusqu’à Liverpool
Au programme du festival 543 : la pièce de l’écrivain catalan Pau Miro intitulée « Buffles ». Pour la découvrir, le public part en balade avec la troupe sur les sentiers de randonnée entre Saint-Laurent-de-Cerdans et Coustouges. Les spectateurs pourront profiter d’une randonnée-lecture où la fable urbaine se déploie en pleine nature.
Mais le festival fait aussi voyager son public de l’autre côté de la Manche. En effet, la place de Coustouges se transforme cette année en stade de football anglais. La pièce de théâtre « Rouge ou mort », de David Peace met en scène l’histoire de Bill Shankly, mythique entraîneur de Liverpool. L’occasion pour le public d’en apprendre davantage sur l’entraîneur du club britannique.
Musique, littérature & cinéma au rendez-vous de l’édition 2024 du 543
Robert Fincker, saxophoniste et clarinettiste ainsi que Mannus et Chab’ (DJ), se produiront lors du festival 543. Côté littérature, la libraire de Céret « le cheval dans l’arbre » se fait ambulante. Pour le cinéma, les organisateurs ont prévu la diffusion du film documentaire « Zétwal », en partenariat avec Courts Circuit 66. Une œuvre multi-primée du réalisateur français Gilles-Elie-Dit-Cosaque, articulant archives et témoignages. Le film retrace l’histoire d’un rêve propulsé par la poésie.
Main dans la main avec le festival Courts Circuit 66
Pour la deuxième fois depuis la création des deux festivals, Courts Circuit 66 et 543 avancent ensemble. Ils s’invitent mutuellement dans leur programmation avec une proximité renforcée. Le festival 543 projettera un court-métrage sélectionné par Courts Circuit 66. Et ce dernier organisera des lectures de scénarios, menées par l’équipe du festival 543. La 5e édition sera donc marquée par la mutualisation de leurs forces pour défendre l’éco-responsabilité, et la question de la mobilité.
Le festival 543 n’a pas fini de conquérir le cœur du public
Depuis sa création, le nombre de spectateurs a triplé et dépasse désormais la barre des 1500. Et comme à chaque édition, les artistes amateurs et professionnels témoignent d’une fidélité sans détour pour le 543.
« Malgré notre économie modeste, les artistes restent fidèles au festival. Ce qui les intéresse c’est cette rencontre à différents moments avec les spectateurs ; ils savent pour qui ils jouent. », confie Carine Gonzalez.
Le festival 543 veut un avenir plus vert et paritaire
Le festival s’efforce d’être respectueux de l’environnement et de promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes.
« On fait le choix d’être dans ces territoires ruraux pour que ce soit accessible. Le festival est en itinérance dans plusieurs villages pour aller rencontrer des personnes qui ne se déplacent pas à Coustouges. Il y a aussi une navette chaque soir pour éviter aux spectateurs de prendre leur véhicule. », explique Carine Gonzalez.
Et depuis l’édition 2023, le festival accueille le CIDFF (Centre d’Information sur le Droit des Femmes et des Familles). Ce stand permet d’informer et de sensibiliser le public sur les violences sexistes et sexuelles.
« On a pu constater l’intérêt que le public porte au stand du CIDFF. Les spectateurs prennent la documentation, discutent avec la présidente du centre. Ils ne restent pas indifférents. », conclut Carine Gonzalez.