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À Perpignan, une vague de vandalisme inquiète les habitants du Bas-Vernet

À Perpignan, une vague de vandalisme inquiète les habitants du Bas-Vernet

Dans la nuit du 4 au 5 avril 2025, certains habitants du secteur Bas-Vernet ont eu la mauvaise surprise de découvrir leur véhicule vandalisé. Des pneus crevés en série non loin de l’avenue Torcatis, à Perpignan.

Dix jours plus tard, 70 plaintes ont été déposées suite à cet acte de malveillance. Une enquête est en cours. Crédit photo © Image d’archive.

Un « serial creveur » de pneus à Perpignan ?

C’est au petit matin que Brandon et plusieurs de ses voisins ont constaté les dégâts. « Pour ma part, je venais de changer mes quatre pneus il y a deux semaines », déplore-t-il. « Nous ne nous sentons plus en sécurité. » Comme lui, de nombreux habitants ont dû remplacer leurs pneus perforés par ce qui semble être des coups de couteau. Pour rappel, la crevaison d’un pneu est considérée comme du vandalisme, si l’acte est commis intentionnellement par une personne malveillante.

Face à l’ampleur du phénomène, les officiers de police judiciaire (OPJ) ont été mobilisés pour identifier le ou les responsables. Le maire de quartier, David Tranchecoste, n’avait jamais vécu une telle vague de vandalisme : « D’ordinaire, nous sommes davantage confrontés à des actes isolés. Là, c’est assez énorme, 70 plaintes ce n’est pas rien. » 

Les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur révèlent une dégradation significative de la sécurité à Perpignan. Entre 2023 et 2024, les cambriolages ont augmenté de 22,81 %, les destructions et dégradations volontaires affichent une hausse de 18,20 %, quand les vols sur véhicules progressent de 25,63 %.

Les habitants du Bas-Vernet réclament l’installation de caméras de surveillance 

Pour l’heure, les sinistrés du quartier du Bas-Vernet réclament un dispositif de vidéosurveillance dans le secteur. Selon David Tranchecoste, 76 caméras seraient déjà en service sur le territoire Nord.

« C‘est un quartier qui est déjà bien couvert par la vidéosurveillance. Actuellement, des réquisitions sont en cours sur les images de vidéoprotection », assure David Tranchecoste. « Bien sûr, nous ferons une demande auprès de la préfecture pour renforcer ce dispositif. » Si la présence de caméras dissuade, elle a un coût exorbitant. Selon l’adjoint au maire, leur installation coûte plusieurs milliers d’euros, sans parler de la maintenance. 

« Il est important de rappeler qu’il faut toujours porter plainte pour que l’OPJ puisse visionner les images », avertit l’élu. Grâce aux enquêtes menées par la police judiciaire, les contrevenants sont régulièrement retrouvés : « Nous avons déjà identifié des cambrioleurs ou des auteurs d’infractions sur des pare-brises », cite en exemple David Tranchecoste.

Un sentiment d’insécurité élevé à Perpignan 

Pour rappel, le département compte dix quartiers classés prioritaires où la présence policière y est plus nombreuse, mais aussi les actes de délinquance et les incivilités également plus fréquents. Une étude publiée par le ministère de l’Intérieur, le 12 décembre dernier, montre que dans les Pyrénées-Orientales, 578 habitants pour 1 000 déclarent avoir été témoins d’actes de délinquance ou d’incivilité.

Ces phénomènes incluent des infractions variées telles que les comportements hostiles, les dégradations ou encore les infractions au Code de la route. Bien que la situation ne soit pas critique comparée à d’autres départements, ces chiffres soulignent l’importance de maintenir des efforts préventifs.

Alors que le centre-ville de Perpignan compte l’une des polices municipales les plus importantes de France, le sentiment d’insécurité élevé illustre une réalité contrastée, où une présence policière perceptible coexiste avec une forte demande d’interventions accrues. D’après cette enquête, l’enjeu repose sur une meilleure répartition des ressources et des actions ciblées contre les incivilités. Et une action plus visible au quotidien.

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Célia Lespinasse