Article mis à jour le 23 avril 2020 à 18:18
Depuis le début du mois d’avril, l’unité militaire parachutiste basée habituellement à Muret (31) est à Perpignan. Dans le cadre de l’opération Résilience, le 3e régiment du matériel participe à des opérations de surveillance et de sécurisation. À sa tête, le Lieutenant François répondait ce 22 avril aux questions du préfet des Pyrénées-Orientales au sein du centre hospitalier de Perpignan.
Délégué militaire du département, le Colonel Correa a présenté la section auprès du directeur de l’hôpital. Ce dernier se disait soulagé de voir ces militaires en arme ; rappelant que certaines tensions avaient eu lieu avec la population, notamment au début du confinement.
♦ L’occasion de remercier les personnels soignants engagés contre le Covid-19
Le préfet a échangé avec le directeur de l’hôpital et remercié les personnels soignants ; notamment ceux qui organisent l’accueil des patients en temps de pandémie.
Les Pyrénées-Orientales ont été relativement épargnées par le Coronavirus pour l’instant ; un temps inestimable selon le Préfet. « Dès le début du confinement, le directeur de l’hôpital nous a dit que nous avions 10 jours d’avance sur les départements les plus touchés. Un temps précieux qui nous a permis de prendre les mesures préventives en amont ».
Les centres Covid-19 ont été rapidement mis en place afin que les malades, présentant des symptômes sans nécessité d’hospitalisation, puissent être pris en charge et bénéficier d’un suivi médical. Le département compte désormais 11 centres Covid-19, dont 4 à Perpignan.
Scène du quotidien hospitalier, la délégation préfectorale a croisé avec une maman à terme ; elle avait pris l’initiative de faire quelques pas devant le service de maternité pour favoriser l’accouchement.
♦ Opération Résilience, une mission de prévention des militaires destinée à rassurer
Pour des raisons évidentes de sécurité, le lieutenant François n’a dévoilé ni les effectifs, ni le rythme ou les lieux d’action de la section.
Les militaires de l’opération Résilience ont une mission prévention ; et non de maintien de l’ordre. Le Lieutenant François précise qu’ils ne sont nullement sur le terrain pour faire respecter le confinement ; mais plus pour rassurer la population qui les interpelle.
Depuis le début du confinement et particulièrement depuis l’instauration du couvre-feu perpignanais, une compagnie de CRS est venue renforcer les forces de l’ordre localement. Seuls ces derniers, la gendarmerie, la police nationale et municipale sont habilités à verbaliser en cas de non-respect du confinement ou du couvre-feu.
Pour le corps préfectoral, les instructions sont de ne pas porter de masque en dehors des rencontres avec des malades ; comme cela peut être le cas lors d’une visite dans un centre Covid. À l’inverse, le Colonel Correa précise que les militaires portent des masques lors de leurs patrouilles ; une volonté de préserver les effectifs sur le terrain. D’autant que ces derniers peuvent être en contact avec des malades peu ou asymptomatiques lors de leur mission.
Le Président de la République a décidé de lancer l’opération Résilience le 25 mars. Pour les armées, il s’agit d’apporter un soutien à la nation en temps de crise sanitaire. Selon les besoins, les miliaires s’engagent dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. À Perpignan, il s’agit d’une opération de protection.
Le ministère des armées précise que l’opération Résilience est bien distincte de l’opération Sentinelle. « L’opération Sentinelle continue de se concentrer sur sa mission de lutte contre le terrorisme ».
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