Article mis à jour le 23 juin 2023 à 09:02
Article mis à jour après le rétropédalage de la mairie sur l’organisation par le foyer laïque d’une veillée de la Saint-Jean au quartier du Vernet.
Après avoir interdit à l’école de rugby et au foyer laïque de Vernet l’organisation d’une soirée de la Saint-Jean pour 200 enfants des écoles Arrels et de la Bressola, sur sa page Facebook, la mairie de Perpignan évoque un « malentendu » et précise que la « manifestation en question peut avoir lieu »
Les dessins et autres décorations du spectacle confectionnés par les enfants de l’école de rugby, du foyer laïque, des écoles Arrels et la Bressola n’iront finalement pas à la poubelle. Alors que dans un premier temps, les services de la mairie avaient décidé qu’il ne fallait pas d’autre fête de la Saint-Jean que l’officielle qui se tenait en centre-ville, c’est via un communiqué sur sa page Facebook que la mairie fait volte-face et autorise la manifestation.
«C’est à tort que les organisateurs de la fête de la Saint-Jean du Haut-Vernet ont reçu une fin de non-recevoir de la part de la Mairie à leur demande. L’autorité de décision a d’abord émis une décision défavorable. En effet, cette dernière n’avait jamais reçu de demande de cet ordre-là les années précédentes, pour une manifestation prévue sur le domaine public et pourtant soumise à autorisation. Après que la Mairie a pris toutes les assurances auprès des organisateurs, notamment sur l’interdiction de l’allumage d’un feu et la couverture-assurance, la manifestation en question peut donc avoir lieu.»
Article écrit avant le volte-face de la mairie sur l’autorisation de la Saint-Jean au Vernet
Ce 23 juin, l’école de rugby et le foyer laïque du Vernet se préparaient à organiser la traditionnelle fête de la Saint-Jean. À moins de quatre jours de la troisième édition de l’évènement, le service des sports de la ville de Perpignan, qui avait donné un accord oral dès le mois de mai, a finalement interdit la tenue de l’événement.
Interdiction de fête de la Saint-Jean dans le quartier du Vernet
Benoit Castanedo, président du foyer laïque du Vernet ne comprend pas ce revirement. «Nous avions un accord de principe de la part du service des sports de la mairie dont dépend notre structure.» D’autant qu’il ne s’agit pas d’une première édition. En effet, selon Benoit Castanedo, les associations et écoles catalanes organisent cette fête depuis trois ans déjà.
Ce 19 juin, le mail du service des sports est tombé comme un couperet, alors que l’école de rugby du quartier du Vernet avait, selon Benoit Castanedo, fait la demande en temps et en heure pour accueillir la traditionnelle fête.
Un revirement après plusieurs années de fête de la Saint-Jean organisée dans les mêmes conditions
Comme l’attestent les images sur les réseaux du foyer Laïque, jeux pour enfants, groupe de musique, repas partagés et traditionnels sauts au-dessus du feu de la Saint-Jean étaient au programme de la Saint-Jean 2022. Mais en 2023, la mairie répond par la négative à la demande d’autorisation. «La Ville de Perpignan organise déjà des festivités pour la St Jean en cœur de ville et nous ne souhaitons pas multiplier les évènements ce jour-là.»
Lorsque Benoit Castanedo prend son téléphone pour en savoir plus auprès du service des sports, ces derniers arguent que la décision viendrait du maire en personne.
L’association catalane Omnium s’est émue de cette interdiction
Via un communiqué de presse diffusé ce 20 juin, l’association qui agit pour la culture et la langue catalane s’est émue de l’interdiction par la mairie de Perpignan. «Cet évènement est un des rendez-vous qui participe à la mixité sociale, à l’épanouissement collectif et à la célébration d’une fête culturelle, partagée par tous ses habitants. Quatre jours avant l’évènement, la mairie prive les enfants du quartier d’une fête populaire, citoyenne, traditionnelle, inclusive et familiale.»
Silence du côté de la mairie de Perpignan
Alors que la polémique enfle sur les réseaux sociaux, que les appels au boycott fleurissent, que les catalanistes s’emparent du sujet, silence radio du côté de la mairie. Malgré nos sollicitations, ni l’adjoint à la Culture, André Bonet, ni le maire de quartier David Tranchecoste n’ont donné suite.