Article mis à jour le 30 avril 2024 à 16:32
Au programme de ce Pol’Hebdo de cette semaine, une pétition contre l’élargissement du stationnement payant à Saint-Assiscle. Promesse de débat houleux entre les écologistes et l’éditorialiste du journal l’Agri ?
Dans la section, arrivée, nomination, retours au pays et distinction, on notera l’arrivée du nouveau directeur de la Maison de la Generalitat, la nomination d’un « ambassadeur » des jeunes avec Macron pour la Région, le retour de l’ancien président de l’université, et le prix de meilleure élue locale décernée à Carole Delga. Sans oublier les parrainages à la présidentielle de nos élus locaux validés cette semaine par le Conseil Constitutionnel.
Nouveau stationnement payant à Saint-Assiscle, des riverains lancent une pétition
La mesure devrait rentrer en vigueur à compter du 1er avril, mais d’ores et déjà une partie des commerçants et des habitants se mobilisent pour tenter de faire reculer la mairie sur la mise en place de ce stationnement payant de 540 places payantes sur plus de 700 que compte le quartier. Le maire de quartier Xavier Baudry dit avoir « beaucoup consulté » avant d’opter pour ce dispositif qui vise à « lutter contre les voitures ventouses », et « favoriser la rotation » des véhicules.
Quand on questionne l’élu sur la poursuite d’une politique déjà mise en place par l’ancienne municipalité, Xavier Baudry rétorque : « Pour la ville, c’est une opération blanche. On utilise le stationnement payant pour réorganiser l’ensemble et pacifier les relations entre les riverains. Et surtout, nous, on met en place une réelle politique d’arrêt minute. Ce qui n’était pas fait par l’ancienne équipe ». Concernant la pétition, l’élu se dit déçu compte tenu des « nombreuses consultations menées. Voyant les remarques sur les réseaux sociaux, nous avons cherché les auteurs de la pétition et on les a convoqués. On nous parle de racket ! Non, le but n’est pas de faire de l’argent mais de tenter de mettre fin à des comportements d’incivilité« .
Le collectif « non au stationnement payant à Saint-Assiscle » diffuse via un communiqué la pétition lancée. En ligne, change.org, le collectif compte plus de 250 signataires, et indique avoir recueilli 500 signatures via une pétition papier. Cette mesure travaillée avec l’association de quartier « non représentative », selon le collectif, au regard des 6.000 habitants, est vécue comme « un nouvel impôt déguisé ». Certains commerçants et habitants du collectif pointent « l’inefficacité » du dispositif qui selon la mairie aurait vocation à « pacifier les conflits de voisinages ». Concrètement les résidents devront s’acquitter d’un abonnement mensuel d’environ 10€ par mois. Au-delà des résidents, il faudra compter 2€ pour la journée complète, 1€ pour la demi-journée.
Les écologistes répondent à l’éditorialiste Jean-Paul Pelras
Connu pour sa plume acérée et ses prises de position radicales en défense du monde agricole l’auteur a, une nouvelle fois, décidé de pointer les écologistes dans sa chronique dans le Point. Dans sa tribune, l’ancien agriculteur « dénonce les contre-vérités assénées en campagne par Yannick Jadot ». Il accuse le candidat à la Présidentielle de « s’en prendre une nouvelle fois aux pratiques agricoles ». Et de vouloir dénigrer « ceux qui tentent de protéger leurs cultures pour maintenir leur compétitivité et assurer (…) l’autonomie alimentaire des Français ».
Le porte-parole d’Europe Écologie Les Verts dans le département a fait le choix de répondre à Jean-Paul Pelras, auteur « des lettres ouvertes. Au vitriol, en général. Et plus encore si elles s’adressent, comme très souvent, aux écolos ». David Berrué invite également l’ancien maraîcher à un dialogue, voire à « débattre honnêtement ». « Cher Jean-Paul Pelras, Yannick Jadot est en campagne, il s’inquiète des effets des pesticides sur la santé et c’est à se demander de quoi vous parleriez si les écolos n’existaient pas. Á chacune de vos chroniques, on croirait les écologistes au pouvoir. Comme si nous décidions des politiques agricoles et environnementales depuis plus d’un demi-siècle. Comme si la mobilisation des écologistes était, à elle seule, à deux doigts de précipiter la fin du monde paysan« .
EELV 66 de relancer et de décliner les problématiques soulevées par son candidat. « C’est le monde à l’envers ! Pour vous, monsieur Pelras, le problème n’est pas le réchauffement climatique mais ceux qui alertent sur ses conséquences et ce qui l’accélère. Le problème n’est pas la dépendance aux pesticides et aux énergies fossiles de notre modèle agricole mais ceux qui invitent à s’en libérer. Le problème n’est pas la viande provenant de l’élevage intensif mais ceux qui préconisent d’en manger moins pour en manger mieux, en se passant des importations de soja qui participent à la déforestation de la planète. Le problème n’est pas l’agriculture conventionnelle, mais les alternatives en bio, peu importe que près de 30% de la nourriture aujourd’hui produite de façon industrielle soit détruite et gaspillée ».
Les jeunes avec Macron nomment « l’ambassadeur » du futur candidat pour la Région Occitanie
Lors de la présidentielle 2017, « Les Jeunes avec Macron » avaient joué un rôle essentiel dans l’élection d’Emmanuel Macron. Á l’époque, le co-fondateur du mouvement Sacha Houlié était venu dans le département prêcher la parole du candidat Emmanuel Macron. Aujourd’hui, « Les jeunes avec Macron » revendiquent 31.000 adhérents. Pour cette nouvelle campagne qui se fait attendre pour le Président sortant, Pierre-Gaël Bessière est nommé ambassadeur du mouvement de jeunesse de la majorité présidentielle en Occitanie. Le jeune engagé auprès d’Emmanuel Macron et vice-président en charge des territoires et des élections porter la parole, la mobilisation, les propositions et les revendications des jeunes avec Macron d’Occitanie.
Le communiqué de presse adressé aux rédactions ce 4 février précise le parcours de ce nouvel ambassadeur. « Pierre-Gael Bessière a étudié à Sciences Po Toulouse puis Sciences Po Paris. Engagé chez les Jeunes avec Macron depuis 2015, il a été référent départemental adjoint de Haute-Garonne en 2016 et 2017, avant d’être élu en 2019, Vice-Président en charge des territoires et des élections du mouvement. Au niveau local, Pierre-Gaël Bessière est premier adjoint au maire de la commune d’Azas depuis mars 2020. D’avril à décembre 2021, il fut le maire par intérim de cette commune de 680 habitants au Nord-Est de Toulouse. Professionnellement, Pierre-Gaël Bessière est actuellement le Chef de Cabinet de la Ministre déléguée au logement Emmanuelle Wargon ».
Nouveau directeur de la Casa de la Generalitat à Perpignan
C’est donc Alfons Quera qui prend la succession de Josep Puigberg. Agé de 55 ans, le nouveau directeur de la Casa de la Generalitat a été maire d’Agullana, député mais aussi directeur du Musée Mémorial de l’Exil de La Jonquera. Sur son profil Twitter, Alfons Quera déclare « j’assume cette nouvelle responsabilité avec une grande envie de travailler en Catalogne du Nord sur les liens et les relations avec la Principauté ». L’agence catalane de presse décline son parcours et son CV.
Alfons Quera est titulaire d’un doctorat en sciences humaines, patrimoine et culture et d’un diplôme en histoire. Entre 2019 et 2021, il a été directeur du Musée Mémorial de l’Exil de La Jonquera. De 1999 à 2005, il a été maire d’Agullana dans le Alt Empordà, conseiller municipal, conseiller départemental et membre du Parlement de Catalogne. De 2006 à 2010 il était vice-président de la Commission du travail, de l’industrie, du commerce et du tourisme du Parlement de Catalogne.
L’ancien président de l’Université de Perpignan revient au pays
Dans le registre personnalité publique, Fabrice Lorente, un temps pressenti pour être candidat à l’élection municipale de Perpignan revient dans le département, et il choisit le secteur privé. Depuis son départ en mai 2019 de la présidence de l’Université, il occupait le poste d’inspecteur général de l’éducation du sport et de la recherche. Il vient d’officialiser son retour professionnel dans les Pyrénées-Orientales. Il sera désormais co-directeur, aux côtés de David Garcia, de la Frontera Production en charge de la communication, des relations publiques et des partenariats. Pour rappel, La Frontera porte les festivals tels que Les Déferlantes, le Live au Campo, Pelliculive ou le petit dernier Bacchus Festival.
Carole Delga reçoit le prix de l’élue locale de l’année
Depuis 30 ans, Le Trombinoscope, annuaire professionnel du monde politique, décerne des prix tels que « La révélation politique de l’année », le député, le ou la Ministre de l’année. Pour 2021, le jury du Trombinoscope décerne « le prix de l’élue locale » de l’année à Carole Delga, réélue à la tête de la Région Occitanie en juin 2021.
Via un communiqué de presse, la présidente de la Région réagit. « Ce prix vient avant tout récompenser la confiance que m’accordent les habitants d’Occitanie. C’est le fruit d’un travail collectif avec toute mon équipe, qui a su convaincre que nous avions le volontarisme et la capacité d’agir, afin de proposer des solutions utiles et concrètes ».
41 élus des Pyrénées-Orientales ont déjà choisi leur candidat pour la Présidentielle
Le Président Emmanuel Macron, non encore candidat à sa réélection, recueille déjà 7 parrainages issus d’élus de notre département. Deux des 3 députés En Marche, Laurence Gayte et Sébastien Cazenove ont déjà adressé leur soutien à Emmanuel Macron. Ainsi que les maires de Mont-Louis (Joëlle Cordelette), de Baho (Patrick Got), de Saint-Laurent de Cerdans (Jean-Louis Caseilles) et de Saint-Laurent-de-la-Salanque (Alain Not) et la conseillère départementale Isabelle de Noell-Marchesan. Au 10 février, le Conseil constitutionnel comptabilise 1.050 parrainages en faveur d’Emmanuel Macron. Valérie Pécresse, candidate Les Républicains a recueilli au niveau national 1.249 parrainages, dont 5 localement. Celui de la conseillère départementale Armande Barrère, du sénateur Jean Sol, et des maires de Palau-del-Vidre (Bruno Galan), Canet-en-Roussillon (Stéphane Loda) et Pollestres Jean-Charles Morriconi.
La candidate socialiste, Anne Hidalgo comptabilise au niveau national 790 parrainages, dont 9 adressés par des élus locaux, Mathias Blanc et Jean Roque, conseillers départementaux, Éliane Jarycki et Julien Baraille, conseillers Régionaux. Et les maires de Thuir (René Olive), Saint-Féliu-d’Amont (Robert Olive), Maureillas (Jean Vila) et Bages (Marie Cabrera). Hermeline Malherbe, Présidente socialiste du conseil départemental des Pyrénées-Orientales a également adressé son parrainage en faveur d’Anne Hidalgo.
Jean-Luc Mélenchon recueille les parrainages des maires de Fontpédrouse (Chantal Calvet), Valmanya (Nicole Beaux), Fosse (Christophe Maprade) et Fenouillet (Jean-Louis Raynaud). Au niveau national, le leader de la France Insoumise totalise 258 signatures.
Le maire de Perpignan Louis Aliot soutient, sans surprise, Marine Le Pen. Au soutien du maire de Perpignan s’ajoutent les parrainages de Sophie Blanc, Xavier Baudry et Laurence Pignier élus, conseillers régionaux, ainsi que celui de Catherine Pujol, députée. La candidate Rassemblement National recueille 274 parrainages au niveau national. Le maire de la commune d’Arboussols soutient Éric Zemmour, qui au niveau national recueille 181 parrainages. Le candidat communiste Fabien Roussel recueille au total 381 parrainages, dont 6 venus d’élus de notre département. Les conseillers départementaux Lola Beuze, Françoise Fiter et Rémi Lacapère, Patrick Cases, conseiller régional. Ainsi que Daniel Aspe et Jean-André Magdalou, respectivement maires des communes d’Escaro et Alenya.
- Les maires d’Enveitg (Bernard Gros) et celui de Rabouillet, (Auguste Blanc) soutiennent Jean Lassale. Au niveau national, le député des Pyrénées-Atlantiques recueille pas moins de 382 parrainages.
- Nathalie Arthaud candidate Lutte Ouvrière recueille le parrainage de Philippe Xancho, maire de Saint-Jean-Lasseille, 419 au niveau national.
- Enfin, la candidate du parti animaliste, Hélène Thouy a convaincu le premier magistrat d’Ansignan, Jean-Philippe Struillou de lui apporter son parrainage. Au total, la candidate compte déjà 56 parrainages.
Dans les Pyrénées-Orientales, au 10 février, déjà 41 élus ont signifié leur parrainage. Les élus admis à parrainer un candidat sont les maires, les conseillers départementaux et régionaux ainsi que les parlementaires, soit 279 pour notre seul département des Pyrénées-Orientales. Le site du Conseil constitutionnel publiera la liste des parrainages tous les mardis et jeudis sur le site dédié à l’élection présidentielle 2022.
*La photo de Une est une image d’illustration.
- Violences intrafamiliales : le tribunal de Perpignan déploie 15 téléphones grave danger - 23 novembre 2024
- À Perpignan, l’appel à ces familles gitanes qui fuient les bancs de l’école - 22 novembre 2024
- Quel point commun entre une brebis et une chauve-souris ? La forteresse de Salses ! - 20 novembre 2024