Article mis à jour le 25 août 2022 à 19:05
La jeune entreprise produit des antigènes permettant à des laboratoires pharmaceutiques de développer des kits de diagnostic pour les maladies parasitaires. 60% des personnes infectées par la bilharziose sont asymptomatiques, d’où l’intérêt du diagnostic précoce qui permet un traitement rapide. « La bilharziose affecte 200 millions de personnes et fait 200.000 morts par an dans le monde ». Présente en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie et dans le bassin méditerranéen, elle est la seconde endémie après le paludisme. Spécialisée dans la biotechnologie, Paradev a été créé au sein du laboratoire « Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements » de l’Université de Perpignan par Stéphanie Leroy, Julien Portela et Jérôme Boissier respectivement docteurs et enseignant-chercheur.
♦ Paradev travaille d’ores et déjà sur 4 ou 5 parasites supplémentaires dont celui du ténia
« Nous avons questionné nos clients sur leurs besoins et ils nous ont aiguillé vers des parasites transmissibles par les viandes comme le ténia, le fasciola ou encore l’hydatidose. Et dans le courant de l’année 2018, nous serons en mesure de leur fournir la matière première pour leurs kits de diagnostic ». L’entreprise attend également les résultats d’une étude de marché financée par la région Occitanie Pyrénées Méditerranée qui pourrait lui donner de nouvelles pistes de recherche.
♦ Candidat pour intégrer le futur incubateur de l’Université de Perpignan
« La difficulté dans notre secteur est l’impossibilité de breveter le vivant et donc de se protéger ». Même si Paradev fait partie de la poignée de laboratoires capables dans le monde de maintenir en vie des parasites et « de les élever » en quantité suffisante pour fournir leurs clients, Julien Portela espère que l’incubateur va jouer un rôle de « facilitateur de réseau, peut être rencontrer des avocats qui vont nous aider à protéger des procédés ».
♦ Les succès des « anciens » du Prix Sauvy
Carmem-Lara Manes, co-fondatrice de Microbia Environnement, lauréate du Prix Sauvy 2016, a ouvert la cérémonie en rappelant l’importance du Prix Sauvy. « Microbia vient de boucler sa première levée de fonds de 1 million d’euros ! Nous sommes très reconnaissantes de l’aide que ce prix nous a apportée ». L’une des deux créatrices de Microbia confiait que le premier Euro avait été collecté le soir de la remise du prix dans les salons du Bristol, dans le cadre du Wine and Business Club.
Emmanuel Stern, Président du Prix Sauvy de rebondir, « Le Prix Sauvy existe depuis 19 ans et son objectif est de porter haut les entreprises d’ici pour les valoriser ailleurs que dans notre Département ».
♦ Six entreprises en finale
Sur les 11 sociétés sélectionnées pour la 19ème édition du Prix Sauvy, seules six d’entre elles ont passé le grand oral à l’Université de Perpignan le 7 novembre dernier.
La société I See You qui développe des applications mobiles présentait au Prix Sauvy un outil digital dédié aux collectivités, DemocraTIC. Un outil qui a reçu le prix coup de cœur du jury du Prix Sauvy. Julien Gauthier créé déjà des applications mobiles pour des clients tels que la Mairie de Paris, Les Déferlantes ou L’Oréal. Il lance désormais une plateforme complète qui peut gérer l’application mais également l’échange personnalisé avec le citoyen. La première commune à expérimenter ce nouvel outil est celle de Leucate dans l’Aude. Julien Gauthier se dit particulièrement fier de « pouvoir créer et développer une entreprise innovante à Perpignan, avec des personnes formées à Perpignan ». Pour rappel, Julien Gauthier est, avec Paul Costaseca de l’entreprise Flipr, le nouvel ambassadeur chargé de défendre le label French Tech Perpignan.
Le prix mention spéciale du jury a été décerné à ICF Performance qui conçoit, développe et commercialise un coffrage isolant de dernière génération afin de réaliser des constructions en béton habillées d’une double isolation. Robert Guichet, fondateur de la société Pyrescom a tenu à mettre en lumière la volonté de Bradley Hollick qui un « quasi autodidacte ». L’objectif de l’entreprise est d’atteindre un objectif de 5 millions d’euros en 2019.
Le prix du jury est décerné à Leaf4Life, entreprise qui a créé un système de parasol s’ouvrant seul et se rangeant facilement. Inspiré du design d’une feuille, il ne s’envole pas et se transporte aisément. Sa forme aérodynamique et son principe de voile libre l’empêchent d’être aspirée comme le sont les parasols traditionnels. Cyrille Jourdain souhaite également rajouter un panneau solaire de 16W amovible à sa voile d’ombrage pour permettre entre autres le rechargement des appareils mobiles. Ce modèle existe en pré commande mais ne sera livrée qu’à compter de 2018.
Payote est une entreprise qui fabrique et commercialise des espadrilles personnalisables. Alors certes cette chaussure légère faite avec une semelle en corde n’est pas une innovation. Mais c’est plus le e-commerce et le coup de « fraîcheur » qu’a voulu donner Olivier Gelly à cette chaussure qui date, selon les sources du 14ème siècle. Depuis le lancement de Payote, la marque est passé de 5.000 ventes par an à 25.000 en seulement un an d’existence grâce à la personnalisation et le co-branding (association de marques). Le fondateur de Payote souhaite augmenter le nombre de ventes à 400.000 paires vendues pour pouvoir assurer lui même la production dans le département. Aujourd’hui les espadrilles conçues en Pays Catalan sont produites par les ateliers M.E.G.A.M à Soule dans le Pays Basque français. Citons également GCEI qui s’occupe la gestion automatique à distance de piscines ou d’arrosage.
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