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Dans les Pyrénées-Orientales, le père Noël délaisse son traîneau pour le Train rouge

Dans les Pyrénées-Orientales, le père Noël délaisse son traîneau pour le train Rouge

Depuis déjà quatre hivers, Mathieu Bastien embarque à bord du Train rouge vêtu de son costume de père Noël. Moniteur-éducateur de profession, cet Audois parcourt la vallée du 7 au 23 décembre 2024, pour délivrer de la joie et des cadeaux aux plus sages.

Chaque année, le train du père Noël réalise sept trajets de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, à Axat, dans l’Aude. « Je crois que ce qui me plaît le plus dans ce rôle, c’est le regard émerveillé des enfants ! », entame Mathieu. Au quotidien, celui qui incarne le bonhomme rouge s’occupe de jeunes fragilisés, mais aussi d’adultes handicapés. Focus sur ce père Noël qui a pris le temps de nous raconter ses tournées sur la voie ferrée.

Un moment fort en émotion pour le bonhomme rouge

Ancien animateur, enfiler le costume du père Noël semblait une évidence pour Mathieu. Et le personnage lui va comme un gant. « Je crois que j’ai un peu ça dans le sang », sourit-il. « J’adore jouer ce rôle, c’est important de faire perdurer cette tradition. Je prends vraiment du plaisir à voir les enfants et leurs parents chaque année. Il y a un côté familial qui me plaît beaucoup. »

À bord du Train rouge, décoré pour l’occasion, des lutins s’affairent à distraire les enfants. Ateliers maquillage, jeux en bois, du coloriage… tout est mis en œuvre pour faire patienter les passagers jusqu’à la halte du père Noël. Arrivés au niveau de l’ancienne gare d’Axat, les enfants descendent du train pour partir à sa rencontre.

« Il y a des gamins qui courent vers moi et me prennent directement dans leurs bras ! Ça me touche, je vois bien que c’est un moment fort pour eux », confie Mathieu, alors assailli de mille questions. « Où est ton traîneau ? » « Où sont les rennes ? » Le père Noël doit faire preuve d’une solide répartie pour préserver la magie.

« Je leur raconte que j’ai perdu mes rennes, qu’ils se sont disputés pour savoir qui allait prendre la place devant le traîneau, le jour de la distribution des cadeaux », sourit Mathieu. Si le train n’est pas le moyen de locomotion habituel du père Noël, celui-ci n’hésite pas à délaisser son traîneau. 

Un passager pas comme les autres à bord du train

Installé à bord, Mathieu s’attache à jouer son rôle jusqu’au bout. « J’essaie de retenir les prénoms des enfants, ils me racontent souvent des anecdotes. Il faut être fort en improvisation, je ne peux pas rester muet, car les enfants sont là pour moi. »

Victime de son succès, le Train rouge peut accueillir jusqu’à une centaine d’enfants la veille du Réveillon ! Une tournée effrénée dans tous les wagons débute alors pour Mathieu, qui prend toujours le temps de rencontrer chaque enfant, d’écouter ses vœux et de distribuer des cadeaux. 

Doté d’un costume sur-mesure conçu par une couturière, les enfants regardent le célèbre bonhomme rouge des étoiles plein les yeux. Dissimulé sous une cape bien chaude, une longue barbe blanche et de petites lunettes, Mathieu est méconnaissable. Aucun doute pour les voyageurs, il s’agit bel et bien du vrai père Noël.

L’occasion de lui chuchoter à l’oreille ce que vous souhaitez trouver sous le sapin cette année. Le Train rouge passe sous un tunnel, plongeant les passagers dans l’obscurité. L’occasion pour Mathieu de s’éclipser…  Et si le père Noël soigne ses entrées, son départ est tout aussi magique.

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Célia Lespinasse