Article mis à jour le 14 septembre 2022 à 16:01
Il semblerait que Comteroux rime avec courroux du côté de la Commission Nationale d’Aménagement Commercial (CNAC). Devant la commission ce 16 mai, suite au recours déposé par la Clotilde Ripoull, candidate au Municipales de 2020, le projet d’extension Comteroux essuie son 3ème refus depuis 2016. La friche industrielle laissée par l’usine de meubles fermée en 2012 et située à l’entrée sud de Perpignan devait, sous l’impulsion de son propriétaire, s’étendre et créer 8.710 M2 de surface commerciale.
Malgré la validation du projet par la Commission départementale, le 13 février dernier, la CNAC a de nouveau débouté Comteroux. Interrogé à propos de ce nouveau refus, Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan et soutien du projet depuis le début dit que l’association Perpignan Équilibre est dans l’erreur. Rappelant le dernier refus qui avait conduit Cultura, initialement prévue à cet emplacement, à choisir de s’installer en périphérie. Dans l’une des deux plus grandes zones commerciales du département, Claira.
♦ Le « changement en marche » de Clotilde Ripoull
Cette victoire est « un changement en marche. Une expression rappelant, « Le changement, c’est maintenant » qui avait conduit, en 2012, François Hollande à l’Elysée. Ou encore le mouvement « En Marche » qui avait permis à Emmanuel Macron de remporter l’élection présidentielle en 2017.
Ce 3ème rejet par la CNAC du projet Comteroux, donne raison, selon Clotilde Ripoull, à son engagement. « Un grand message d’espoir » pour la présidente de l’association Perpignan Équilibre. « Il y a un « avant » et un « après » grâce à l’action que j’ai pu mener avec les commerçants de la ville de Perpignan ». Annonçant que depuis 2016 et son action systématique contre toute extension commerciale, l’association Perpignan Équilibre avait pu « empêcher la construction de 25.000 M2 supplémentaires dans le département ». Pour la candidate, il s’agit là d’un « rééquilibrage en faveur du centre-ville ».
Cette nouvelle victoire permet à Clotilde Ripoull de décliner une partie de son programme pour 2020. Au-delà d’un moratoire sur les surfaces commerciales, Clotilde Ripoull propose une « politique globale et cohérente » sur les transports, sur l’emploi, sur les commerces, sur les stationnements…
♦ Un projet pour Comteroux ?
Coltilde Ripoull conçoit qu’il n’est pas possible que ce bâtiment reste en friche, elle lance des idées. « Des locaux pour des associations, pour des infrastructures sportives, culturelles ou d’entreprises… ». Elle en appelle aux acteurs du projet, en l’occurrence Henri Quinta, propriétaire des locaux, pour aller vers un autre type de projet.
« J’ai vu Henri Quinta, il était venu défendre son projet devant la CNAC. Je lui ai dit que ce n’était pas une question personnelle vis-à-vis de lui. Mais bien une vision générale pour la ville. Je lui ai aussi dit qu’il aurait tout mon soutien pour porter un autre type de projet. Un projet qui proposerait une autre dynamique pour notre ville ».
Relire notre article sur l’historique du projet Comteroux « Surfaces commerciales à Perpignan – Comteroux jamais deux sans trois »
- Revue de presse du 24 novembre : Ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 24 novembre 2024
- Violences intrafamiliales : le tribunal de Perpignan déploie 15 téléphones grave danger - 23 novembre 2024
- À Perpignan, l’appel à ces familles gitanes qui fuient les bancs de l’école - 22 novembre 2024