Article mis à jour le 9 avril 2023 à 09:53
Quel programme pour la revue de presse dominicale ? Retour sur le cinéma érotique et les touristes espagnols. Malgré sa mise en examen, Casasnovas s’offre une cagnotte à 100.000 euros. Le maire RN de Perpignan et les «gauchistes». La mobilisation contre la réforme des retraites résiste à Perpignan. L’insécurité persiste à Perpignan. Et la sécheresse inquiète.
Vous l’avez manquée ? Relire la précédente revue de presse.
⊕ L’Obs / Il y a 50 ans dans « l’Obs » : la ruée des Espagnols vers les cinémas porno de Perpignan
Alors que la prude dictature de Franco censurait tout film érotique ou politique, la venue à Perpignan du « Dernier Tango à Paris » attira en foule les Espagnols, qui se ruaient aussi sur les films pornographiques. En France, les premiers sex-shops ouvrirent en 1970, mais la morale de nos voisins espagnols fut protégée par la vigilante censure de la dictature franquiste. En ces début des années 1970 où la sexualité cessait progressivement d’être taboue, les Catalans profitèrent de l’arrivée au cinéma à Perpignan du « Dernier Tango à Paris » pour y faire un tourisme cinéphile très ciblé.
Malgré sa mise en examen, Casasnovas s’offre une cagnotte à 100.000 euros
⊕ L’Obs / Presque 100 000 euros au compteur : la jolie cagnotte de Thierry Casasnovas, le youtubeur récemment mis en examen
Le « youtubeur santé » Thierry Casasnovas, mis en examen notamment pour « exercice illégal de la médecine » et « blanchiment », a lancé une cagnotte éphémère qui a récolté une somme rondelette… dénoncée par la secrétaire d’Etat en charge de la citoyenneté. Sur la photo qui accompagne sa cagnotte, Thierry Casasnovas, alias « Titi » comme il se surnomme, fait le « V » de la victoire. Un présage de son éclatante réussite ? La campagne de soutien lancée sur le site de crowdfunding Crowdbunker pour aider financièrement le youtubeur suite à l’interdiction qui lui est faite de poursuivre ses activités dans le domaine de la santé et du bien-être, dans le cadre de sa mise en examen, le 10 mars, a étonnamment bien marché, récoltant 94455 euros, offerts par 3352 donateurs en seulement trois jours. Elle a été clôturée mardi 4 avril au soir.
⊕ Le Monde / Thierry Casasnovas, le déclin de l’empire du gourou du crudivorisme
Le youtubeur est mis en examen depuis le 10 mars. S’il cultivait auprès de ses centaines de milliers d’abonnés une image d’ascète désintéressé, il a su faire prospérer un réseau lucratif de sociétés. « Je suis juste un publicitaire, d’une certaine manière. » Assis sur un banc de bois, en short et chemise à fleurs, dans le décor champêtre des montagnes du Vallespir (Pyrénées-Orientales), sur fond de chants d’oiseaux, Thierry Casasnovas se confie à la caméra, comme souvent. Nous sommes en octobre 2020, et le vidéaste, suivi par plus d’un demi-million de personnes, n’a pas encore été mis en examen. Mais il a décidé de « se livrer » et de « faire la transparence » sur ses activités pour, déjà, répondre à ses détracteurs.
Le maire RN de Perpignan et les «gauchistes»
⊕ Médiapart / Sur la LDH, Gérald Darmanin dans l’extrême droite ligne du Rassemblement national
En fustigeant mercredi la Ligue des droits de l’homme, le ministre de l’intérieur n’en était pas à son coup d’essai. En 2015, alors maire de Tourcoing, il avait déjà voulu annuler la subvention de la ville versée à la LDH. S’inscrivant ainsi dans une tradition d’extrême droite : s’en prendre aux défenseurs des libertés fondamentales. (…) Plus récemment (en 2022), c’est le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, qui a montré le peu de cas du parti pour le débat démocratique. La mairie a décidé de déposer une plainte pour « injure envers un corps constitué » à l’encontre de Josie Boucher, militante syndicale et associative, engagée notamment dans l’antiracisme et l’anticolonialisme. Il est reproché à la militante d’avoir déclaré que « les réfugiés ukrainiens n’ont pas grand-chose à attendre des fascistes » .
⊕ Libération / Face au RN, les syndicats maintiennent le cordon sanitaire
Malgré une opposition commune à la réforme des retraites, les relations entre élus d’extrême droite et les organisations syndicales restent inexistantes, voire franchement hostiles.
En ouvrant sa boite mail, un matin de la mi-mars, Pierre Meurin a sursauté. A lui, le député du Rassemblement national (RN), plusieurs élus du personnel de l’hôpital d’Alès (Gard) proposaient un rendez-vous. Et pas n’importe quels élus : la secrétaire du syndicat Force ouvrière et son adjoint du centre hospitalier. «J’ai buggé, d’autant plus que je ne les avais pas sollicités», raconte Meurin, enchanté de l’initiative. La rencontre a lieu le 31 mars, dans le local syndical.
«Je ne veux pas vous mettre en difficulté…» commence l’élu d’extrême droite, qui propose de garder l’entrevue secrète. «Vous êtes député, c’est normal de vous parler» , lui répond la syndicaliste, qui accepte même la présence d’un journaliste. (…) Quelques semaines plus tôt, Louis Aliot, représentant du FN canal historique avait dit tout le bien qu’il pensait des centrales. «Les syndicats sont les croque-morts du monde économique et du travail, ils ont toujours accompagné le désarroi des gens […] Ils ne servent à rien.» Le maire de Perpignan s’est depuis mis en sourdine. Il n’en pense pas moins des représentants des travailleurs. Comme la plupart de ses camarades de parti.
La mobilisation contre la réforme des retraites résiste à Perpignan
⊕ Le Figaro / Retraites : la police annonce 570.000 manifestants en France ce jeudi 6 avril
L’érosion du nombre de manifestants se confirme partout en France, même si quelques villes font de la résistance. Alors que les négociations avec le gouvernement sont dans l’impasse, les syndicats ne désarment pas. L’intersyndicale a organisé ce jeudi une onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, espérant une nouvelle démonstration de force, sans tomber dans l’écueil de la violence qui est apparu au fil des défilés. Mais l’érosion espérée par le gouvernement s’est confirmée. (…) Quelques villes faisaient cependant de la résistance et affichaient une participation du même ordre que le 28 mars, en particulier à Lyon (13.000 à 30.000) et Perpignan (4.700 à 15.000).
L’insécurité persiste à Perpignan
⊕ Le Figaro / Un étudiant roué de coups devant son université à Perpignan
Dans un quartier populaire de Perpignan, quatre individus ont passé à tabac un étudiant qui rentrait chez lui après ses cours. Un étudiant de 19 ans a été violemment agressé mardi 4 avril aux abords de son campus universitaire, à Perpignan. Le jeune homme venait de terminer ses cours et marchait pour rentrer chez lui quand plusieurs hommes l’ont pris à partie avant de le rouer de coups.
La sécheresse dans les Pyrénées-Orientales vue par les agriculteurs
⊕ Le Point / Sécheresse dans les Pyrénées-Orientales : « Nous risquons la perte des récoltes »
Agriculteurs du département, qui ne veulent pas être « sacrifiés », et élus locaux se sont réunis jeudi soir pour échanger sur l’alarmant phénomène en cours. « Ce qui est en train de se passer est inédit dans l’histoire agricole de notre département. Inédit et inacceptable ! » L’heure est grave, les mines sombres, et la voix de Jean-Paul Pelras, rédacteur en chef de L’Agri, tout à tour voilée par l’émotion ou tremblante de colère. Jeudi soir, dans une vaste salle polyvalente de la commune de Saint-Estève, à côté de Perpignan, le journal d’informations agricoles et rurales des Pyrénées-Orientales et de l’Aude a réuni quelque 300 personnes, arboriculteurs, maraîchers, viticulteurs, responsables syndicaux, élus, tous concernés par le pire phénomène de sécheresse qu’a connu le département des Pyrénées-Orientales depuis les premières mesures, à la fin des années 1950.
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