Article mis à jour le 21 février 2020 à 08:15
En 2019, plus de 80.000 visiteurs se sont déplacés sur les 16 salons TAF organisés dans la Région ; 9.000 personnes à l’édition perpignanaise. En 2020, le volume de visiteur devrait être équivalent selon les premiers retours. Plus de 80 organismes de formation et 140 entreprises étaient réunis au Palais des expositions de Perpignan ce 20 février. La Région en partenariat avec Pôle Emploi et la Mission Locale avaient compilé 2.100 offres d’emploi ; dont 548 en alternance.
Le salon TAF est l’occasion de faire un zoom sur les secteurs qui recrutent, les filières à fort potentiel d’embauche. Installés sous le dôme, des villages thématiques incitaient les visiteurs à découvrir les métiers et à échanger avec les professionnels. Pour Carole Delga, présidente de la région Occitanie, il s’agit de faire « du sur-mesure pour apporter à tous des opportunités concrètes d’emploi et de formation ».
♦ Rencontre en direct entre les entreprises et les candidats
En 2019, 85% des offres d’emploi proposées aux salons TAF ont été pourvues. Avec de nombreux postes proposés par des entreprises régionales, les TAF sont des rendez-vous privilégiés pour trouver un emploi. Les espaces de recrutement proposés sur les salons facilitent les échanges directs entre demandeurs d’emploi et entreprises.
Claire 18 ans a son Curriculum Vitæ en poche. Elle passe son bac en candidat libre et cherche à financer ses études supérieures en travaillant dans le commerce. « Pour le moment, j’ai rencontré le recruteur de Décathlon et mon profil l’intéresse. Ils cherchent des sportifs et je fais du rugby. Ils ont aussi besoin d’une touche féminine ». Après son bac en 2 ans, Claire veut être professeur d’anglais.
Perrine, manager, et Mathilde, responsable ressources humaines aux Galeries Lafayette sont venues au salon taf pour pouvoir 20 offres d’emploi en contrat saisonnier. Mais aussi pour se créer un « vivier » de profils intéressants. Pour ces employeurs, le fait que le salon se tienne cette année à la mi-février est un bonus. Jusque-là, le TAF Perpignan se tenait en mars ; un peu tard par rapport à la saison selon l’une des responsables du groupe.
Selon un responsable Pôle Emploi, « le salon est un événement très important. Il est l’occasion de fédérer l’offre de formation avec l’offre d’emploi. Cela permet d’être plus efficace et de faire correspondre les deux offres. Faire matcher la bonne formation avec le bon emploi. Au-delà du salon, nous revenons vers les entreprises pour effectuer un suivi ».
♦ Accompagnement vers la formation, la reconversion ou la création d’entreprise
Le Salon, c’est l’occasion de lancer de nouvelles formations. Nadège, formatrice à l’AFPA Rivesaltes, nous évoque ainsi la nouvelle formation de « chargé d’accueil touristique et de loisir ». Le recrutement pour la 2e session est ouvert et la formation débute le 6 avril. Une formation à taille humaine avec 12 places. Parce que oui, insiste Nadège, « l’accueil touristique, ça s’apprend. Ce n’est pas du commerce, mais il faut quand même réussir à capter le client. Et surtout à répondre à sa demande ». Les personnes ainsi formées pourront accéder à des postes dans les établissements de tourisme type hôtellerie de plein air ou dans les offices de tourisme.
Catherine 50 ans a choisi de changer de vie. Après plus de 25 ans en tant que directrice régionale de diverses marques, elle cherche désormais à lancer son organisme de formation de managers. Elle a rencontré la BGE qui va peut-être l’accompagner. Catherine nous confie : « J’ai fait un burn-out. Ça a été un mal pour un bien… Cela m’a permis de me lancer dans ce projet que j’avais déjà en tête depuis plus de 4 ans ; mais que je ne cessais de repousser ».
♦ Des dispositifs pour l’emploi parfois expérimentaux et sur-mesure
Sabine travaille dans le cadre d’un dispositif expérimental qui permet de suivre un portefeuille de 20 personnes bénéficiaires du RSA. « Je les rencontre toutes les semaines pour les accompagner dans l’emploi ». Un dispositif en place depuis décembre 2019 sur le bassin d’emploi Tech – Côte Vermeille. Nous avons 3 ans pour faire que cela fonctionne ; et pour le moment, sur les 10 personnes, que je suivais, 2 sont déjà dans l’emploi ».
Rencontrés au détour d’une allée, les équipes de Transitions (Pro), anciennement Fongécif. Ce dispositif permet d’envisager une reconversion professionnelle à tout âge. Nouveauté, « le dispositif démissionnaire » grâce auquel les personnes qui démissionnent peuvent percevoir leur allocation-chômage dans le cas d’un changement de parcours.
♦ Ateliers, démonstrations de métiers et horizons nouveaux
Robin nous parle du dispositif qui permet à des personnes de moins de 30 ans de partir faire des missions d’intérêt partout en Europe. « Nous envoyons des jeunes du département en Europe. Ils passent entre 2 et 12 mois pour réaliser des missions dans l’environnement, l’éducation, le social… Une personne du département est partie en Espagne pour réaliser un travail autour des oiseaux. Une autre est actuellement en Pologne où elle réalise des ateliers de design à des enfants ».
Les offres sont disponibles sur le site www.corpseuropeensolidarite.fr. Robin de préciser que c’est un peu l’équivalent du Service Civique en France.
Le salon TAF, c’est aussi l’occasion de tester des métiers. Des simulateurs de conduite aux casques de réalité virtuelle pour se voir au volant d’un autobus, autant d’outils qui permettent à des candidats potentiels d’avoir une idée des métiers qui recrutent.
Éléonore du syndicat des transporteurs routiers, nous indiquait : « Vous savez, ce sont des métiers passion. On ne peut pas rouler toute la journée, si on n’aime pas ça ! C’est une façon de vivre bien particulière ». Avec des conditions de travail particulières ; prenant l’exemple de la forte responsabilité des conducteurs de bus scolaire, et pourtant souvent avec un temps partiel.
♦ La place du handicap dans l’emploi
Véronique directrice de Cap Emploi était également présente sur le salon TAF. Son métier ? Permettre le maintien dans l’emploi des personnes handicapées ou envisager leur reconversion. Le département compte environ 5.000 personnes en situation de handicap inscrites au chômage. « Chez Cap Emploi, nous avons un taux de placement de 400 personnes par an ».
L’objectif pour Véronique est vraiment d’agir en amont, dès que les premiers signes du handicap apparaissent. Un travail qui se fait en partenariat avec les employeurs. Souvent, ce sont des personnes qui sont usées par leurs métiers. Les secteurs comme le bâtiment, l’agriculture, le soin ou même le commerce sont très usants. « Nous travaillons en amont avec les employeurs et les salariés pour adapter au mieux les postes au handicap, et parfois il est nécessaire d’envisager une reconversion complète ».
Tel fut le cas dans une entreprise du bâtiment où une personne est passée d’un travail manuel à un poste en bureau d’études. L’entreprise avait un besoin dans ce domaine et ne voulait pas se défaire d’un salarié de qualité.
♦ ANIE, l’application pour faire matcher les profils
Un responsable Pôle Emploi nous confiait à propos d’ANIE : « Le vrai sujet est de lutter contre la sélectivité du marché de l’emploi. Quand vous avez un profil parfait, études, réseau et le bon maillage territorial, c’est parfait ; mais c’est rarement le cas. C’est pour cela que ce type d’outils est très utile. Sur certains secteurs, le CV n’est pas le bon outil ; et cette application permet un gain de temps pour l’employeur comme pour le demandeur d’emploi ».
♦ Live du 20 février
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