Article mis à jour le 14 septembre 2022 à 15:54
Depuis le soir du 1er tour de l’élection présidentielle, politiques, sportifs et maintenant acteurs du monde culturel appellent à voter pour Emmanuel Macron ou à faire barrage à Marine Le Pen. Le directeur du théâtre de l’Archipel, dont le contrat se termine à la fin du mois de mai, signe une tribune dans le journal Libération.
♦ Borja Sijta appelle à voter Macron pour contrer « un monde clos, mortifère »
Comme le directeur du théâtre, 100 personnalités du monde de la culture prennent position face à un choix qu’ils estiment « crucial ». « Nous connaissons le monde réalisé d’Emmanuel Macron, voilà cinq ans que nous l’habitons. Quel que soit notre niveau d’adhésion à la politique qui lui donne forme, nous savons pouvoir y vivre, dans le respect des valeurs fondamentales qui sont les nôtres : la liberté, la tolérance, l’hospitalité, la diversité. Nous connaissons le monde que veut réaliser Marine le Pen, il suffit de lire son programme.
C’est celui de la « préférence nationale », de la discrimination et de la xénophobie érigées en principes constitutionnels, du retour au droit du sang, de la fermeture à l’autre, du renoncement à toute forme de diversité et d’hospitalité ». Sur son profil Facebook, Borja Sitja concluait sa déclaration par un « No pasaran ». Ces mots, devenus symbole de la lutte antifasciste, furent prononcés pour la première fois, en novembre 1936, par Dolorés Ibarruri lors du siège de Madrid par les forces du Général Franco.
♦ Du côté de la mairie de Perpignan, l’adjoint à la culture fulmine
André Bonet, adjoint à la culture de Louis Aliot écrivait sur les réseaux sociaux en partageant la publication, supprimée depuis, de Borja Sitja. « Monsieur Borja Sitja, directeur du théâtre de l’archipel de Perpignan, rémunéré par les contribuables perpignanais, se permet d’intervenir dans le débat public au lieu de mener à bien sa mission jusqu’à son terme. Ce travail qu’il mène librement depuis sa prise de fonction a apparemment moins d’importance pour lui que le respect du public du théâtre dont il a la charge ».
Interrogé par nos confrères de France Bleu Roussillon, André Bonet accusait le directeur du théâtre d’être une « girouette opportuniste », rappelant qu’au lendemain de l’élection de Louis Aliot « il était allé faire des ronds de jambe » dans le bureau du maire. André Bonet, faisant référence aux origines espagnoles de Borja Sitja, déclarait au micro de la matinale de France Bleu, « qu’il regarde ce qui se passe en Espagne et qu’il laisse les Français en conscience choisir leur prochain président ».
♦ Le directeur de l’Archipel non renouvelé par le conseil d’administration
Fin 2021, Borja Sitja avait prévu de défendre son projet pour les 3 années à venir devant le conseil d’administration du théâtre. Finalement, ce dernier en aura décidé autrement, imputant au directeur des problèmes de management. Le conseil d’administration vota en majorité pour le changement de gouvernance et pour la fin du contrat de Borja Sitja.
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