Article mis à jour le 16 juillet 2024 à 09:02
À l’occasion de la Fête nationale, Made in Perpignan vous propose une série de portraits de ces professionnels, pompiers, douaniers, officiers, militaires originaires de, ou basés à, Perpignan. Ils font partie de ces 4 000 hommes et femmes qui participeront au défilé du 14 juillet à Paris. Photo © Centre d’Instruction Naval de Brest
L’élève maistrancier Quentin prendra part, pour la première fois, au défilé du 14 juillet. Originaire des Pyrénées-Orientales, cet ancien Quartier-Maître de la Flotte a repris ses études pour devenir officier marinier de la Marine nationale.
La mer Méditerranée dans le sang
Quentin commence par s’excuser de ses quelques minutes de retard à notre entretien, mais il a une bonne raison – ce midi, le jeune élève de l’école de Maistrance avait entraînement pour le défilé du 14 juillet. « Ça porte ses fruits, apparemment, on ne s’en sort pas trop mal », dit-il avec un léger sourire.
Natif de Saint-André, le jeune trentenaire a toujours eu le regard tourné vers la mer. « Je vivais près de la Méditerranée, j’ai toujours eu les pieds dedans », raconte-t-il. Alors, « pour moi, c’était une vocation. Depuis tout petit, j’ai voulu rejoindre la marine nationale ».
Après un cursus scolaire à Béziers, il décroche son bac pro électrotechnique option Marine, avant de s’engager dans la Marine Nationale en 2013. Il entre dans le métier « en bas de l’échelle », en tant que Quartier-Maître de la Flotte. Quatre ans après, il endosse à nouveau sa casquette d’élève et entre à l’école de Maistrance, à Brest, qui accueille depuis 1923 les futurs officiers de la Marine.
Retour sur les bancs de l’école pour le Catalan
« J’ai choisi la spécialité Electronicien d’armes », dit-il, « ça concerne, entre autres, la maintenance et la conduite de tir des canons de 20mm [plutôt utilisés pour la défense rapprochée, ndlr] et de 76mm [offrant une plus grande polyvalence, et une capacité à engager des cibles à plus longue distance, ndlr].
Son futur métier l’amènera aux quatre coins du monde, sur des périodes s’étendant « de deux semaines à trois mois ». En attendant, « les études se passent bien », continue le jeune homme. Parmi ses nouvelles matières, il a « du management, du français, pour rédiger des retours d’expériences, et des matières militaires plus poussées qu’avant : sécurité de bord, pompier, maniement d’une arme, gestion des équipes maritimes… ».
« Participer à ce défilé, c’est quelque chose de spécial »
Lorsque l’opportunité s’est présentée de défiler pour le 14 juillet, Quentin s’est porté volontaire. « Ça s’est décidé d’après notre comportement, notre marche au pas, puis les gradés ont fait leur choix », explique-t-il. Il y a trois semaines, il apprend qu’il a été sélectionné. « Jamais je n’aurais pensé pouvoir participer un jour au défilé du 14 juillet », dit-il en souriant. « C’est beaucoup de fierté, et pour mes parents aussi ».
Défiler l’année des Jeux Olympiques, « c’est quelque chose de spécial » pour Quentin. Traditionnellement tenu sur les Champs-Elysées, le défilé a été déplacé sur l’avenue Foch pour accommoder l’organisation des JO. « Mais ça ne change rien pour moi », dit le jeune homme, « je serai très content d’être à Paris ».
Alors, depuis l’annonce de sa sélection, les entraînements s’enchaînent, tous les matins. Ils sont 75 à s’entraîner ensemble à Brest. « On refait le parcours qu’on fera sur l’avenue Foch, et on est filmé par nos gradés qui repèrent ce qui doit être amélioré, et nous recadrent », explique-t-il. « La pression est là, mais elle n’a rien à voir avec les JO », termine Quentin. Jeux Olympiques ou non, « nous devons donner le meilleur ».
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