Article mis à jour le 3 octobre 2017 à 12:50
♦ Activisme des militants catalans du nord
Au lendemain du référendum du 1er octobre, nous apprenions sur Ara Cat que des militants avaient aidé logistiquement à la tenue de ce vote jugé illégal par le Tribunal Constitutionnel Espagnol. Les urnes, tant recherchées par la police espagnole, ont été cachées à Elne. Des militants du mouvement Oui au Pays Catalan ont également traversé la frontière espagnole avec les bulletins imprimés dans les Pyrénées Orientales. Revoir notre article sur le référendum catalan.
♦ 500 personnes rassemblées devant le Consulat d’Espagne
Désireuses de protester contre les violences policières intervenues la veille contre des citoyens pacifiques souhaitant pouvoir s’exprimer dans les urnes. Des violences condamnées unanimement surtout à l’internationale, à l’exception des politiques européens qui restent très mesurés sur leur prise de position sur le sujet.
Après le consulat, les militants se sont dirigés vers la Maison de la Généralitat au cœur du centre ville pour dire leur solidarité et leur soutien « au peuple de catalogne blessé ». Dans le cortège, des pancartes pronaient des « Prou violencia – Prou autoritarisme – Democratia – Llibertat » (Assez de violence – Assez d’autoritarisme – Démocratie – Libérté).
Les manifestants relayaient également la demande des catalans du sud. Carles Puigdemont, Président de la Catalogne, demandait un retour à la « normalité institutionnelle en Catalogne » et « l’arrêt immédiat des violences ». Il exigeait aussi sans délais le départ des plus de 10.000 unités de police venues de toute l’Espagne pour empêcher la tenue du vote le 1er octobre. Car, par exemple, des échauffourées été constatées quand 200 « Guardia civiles » ont été sommés de quitter leur hôtel à Calella à la demande du propriétaire de l’hôtel.
♦ Après le référendum, la grève générale
Ce 3 Octobre, une grève générale est organisée avec des consignes pour ce énième mouvement pacifique :
- Grève générale d’activité y compris commerciale
- Grève totale dans les transports, un service minium sera assuré néanmoins
- À partir de 11h, les manifestants se sont rendus dans les écoles ou centre de vote qui ont été chargés par la police le 1er octobre
- Dès 18h, la consignes est de se réunir devant les mairies des capitales de province catalanes, Lerida, Gérone et Tarragone.
- À Barcelone, le rassemblement est prévu sur la « Place Universitat »
♦ Blocage de la frontière Franco-Espagnole
Le Préfet du département Philippe Vignes a activé le Centre Opérationnel Départemental dès 9h25 ce 3 octobre en prévision du blocage de la frontière possible suite à la grève générale de l’autre côté des Pyrénées. La cellule de crise est activée de ce côté de la frontière afin de mettre en place d’éventuelles déviations ou des conseils de non circulation.
Un point sur la situation adresse par les services de la Préfecture à 10h00 du matin indiquait :
– Espagne : Autoroute AP7 et route nationale bloquées à hauteur de Figueres nord (à 20 km de la frontière) pour les poids-lourds et les véhicules légers
– Secteur Cerdagne : Circulation coupée à la frontière dans les deux sens à Puigcerda. Itinéraire de délestage via l’Ariège et l’Andorre.
À 12H00, le Préfet mettait en place le « Plan grande maille » recommandant des itinéraires de déviation pour se rendre en Espagne.
Il est fortement conseillé d’emprunter des itinéraires suivants vers Hendaye :
• Au départ de Lyon : autoroutes A7 A9 A61 A64 A63
• Au départ de Clermont Ferrand : autoroutes A75 A9 A61 A64 A63
• Au départ de Brives : A20 A64 A63
Crédit photo Stéphane Ferrer Yulianti
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