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Surfaces commerciales à Perpignan – Comteroux jamais deux sans trois

Affichette aposée sur les vitrines d'un commerce en centre-ville de Perpignan

Article mis à jour le 14 septembre 2022 à 16:01

Voilà un projet qui n’en finit pas de revenir sur le devant de la scène. Déjà refusé en 2016 et 2018, le projet de transformation de la friche industrielle à l’entrée sud de Perpignan revient pour un nouveau tour de manège devant les commissions d’aménagement commercial.

D’un côté, Henri Quinta, propriétaire du site, et le promoteur Sopic. Tous deux soutenus par le maire et président de la communauté urbaine de Perpignan, Jean-Marc Pujol. Et de l’autre, un collectif amené par des commerçants de centre-ville et une candidate au fauteuil de premier magistrat, Clotilde Ripoull.

♦ Nouvel épisode, casting inchangé

Le 13 février 2019, le projet proposant 8000 M2 de surfaces commerciales passera devant la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC). Une commission qui se déroulera dans un contexte particulier, celui d’un département déjà lourdement pourvu de centres commerciaux.

Interrogé à ce propos, Jean-Marc Pujol maintient son soutien. Pour lever la problématique du passage à niveau, soulevée par la commission lors des précédentes sessions, il souhaite fluidifier ce secteur routier particulièrement fréquenté. « On travaille aujourd’hui pour accélérer la voie de désenclavement entre le garage Mercedes et l’avenue Paul Alduy ».
Cette voie parallèle à la route principale permettrait, selon Jean-Marc Pujol, de désengorger ce secteur routier. Le maire est également revenu sur une demande récurrente de moratoire quant à la création de nouvelles surfaces commerciales dans le département.

« En 2017, j’ai réuni les maires du département et ils m’ont tous dit qu’ils veulent rester maîtres de leur décision en la matière ». En clair, résume le maire de Perpignan, « ce qui ne se fera pas à Perpignan se fera à Cabestany ou à Claira ». Prenant pour exemple le magasin Cultura, initialement prévu sur le site du nouveau Comteroux, et qui s’est finalement installé sur la zone commerciale de Claira.

Nadia Kharbouch, du collectif de commerçants, restait quant à elle contre toute nouvelle zone commerciale. Et comme pour les deux autres présentations du dossier entend bien, avec le collectif des « anti », rendre publics les votes lors de la réunion de la CDAC du 13 février. Car, rétorque-t-elle, « il faut que les élus assument leur vote », particulièrement à l’approche des élections municipes de 2020.

♦ Premier rejet du projet dès 2016

Fleuron du savoir faire local en matière d’ébénisterie, le Patio de Comteroux a définitivement fermé ses portes en 2012. Depuis, son propriétaire Henri Quinta, également à la tête des Toiles du Soleil, entreprise qui perpétue le tissage traditionnel catalan, ne cesse de vouloir transformer ce qui fut une usine de meubles en bois massif. Créé en 1978, ce lieu de fabrication et de vente a compté jusqu’à une centaine d’employés.

En 2016, le propriétaire des lieux, avec le promoteur SOPIC, avait présenté un projet de création de 13300M2 de surface commerciale qui devait voir le jour en 2018. Ce projet, sous la pression d’un collectif avec Clotilde Ripoull, avait été refusé, le 23 mai 2016, par le premier échelon administratif, la CDAC. Ce premier projet présenté devant la Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC) en septembre 2016, avait également été refusé.

♦ Second projet et même résultat en 2017

Rebelote en octobre 2017, les mêmes acteurs reviennent avec un projet légèrement revu à la baisse. Cette fois-ci, ce sont « seulement » 8000 M2 de surface commerciale que le promoteur souhaite créer. Perpignan Equilibre, association créée par Clotilde Ripoull et un collectif de commerçants dont Nadia Kharbouch en appellent à la mobilisation contre ce projet.

Dans un premier temps, la CDAC valide le projet et le collectif choisit de faire un recours devant la CNAC. Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan et président de la communauté, prend fait et cause pour ce nouveau projet et choisit de le défendre devant la commission nationale. Or, la commission se réunit quelques mois seulement après l’accident de Millas. Accident au lourd bilan humain, survenu entre un bus scolaire et un train. Le Patio Comteroux étant situé à proximité d’un passage à niveau, la commission avait choisi de refuser le nouveau projet arguant de sa dangerosité.

L’image de UNE est une affichette apposée dans les vitrines de certaines boutiques du centre-ville de Perpignan dans le cadre du mouvement des Gilets Jaunes

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Maïté Torres