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La création perpignanaise « Nous l’Europe, banquet des peuples » de retour à l’Archipel

Nous l’Europe, banquet des peuples

Article mis à jour le 7 mars 2023 à 08:00

Imaginé et créé par les équipes de l’Archipel, le spectacle « Nous l’Europe, banquet des peuples » pose ses valises à Perpignan. Présenté en juillet au festival d’Avignon, la presse et le grand public l’ont plébiscité. La Croix le décrit comme « l’une des réussites les plus enthousiasmantes de ce début de festival ». La représentation du samedi 6 juillet « a fait se lever le public comme un seul homme » selon Le Monde. Et La Croix de surenchérir, « Nous l’Europe, banquet des peuples » aurait même mérité sa place en ouverture du Festival d’Avignon. Après les honneurs du Palais des Papes, cette création retourne en son sein les 9 et 10 janvier à l’Archipel.

♦ François Hollande, premier grand témoin du « banquet des peuples »

« Le grand témoin est quelqu’un qui a eu, ou qui a actuellement, les mains dans le cambouis de la construction de l’Europe, économiquement, politiquement ou structurellement. Mais pas artistiquement ou culturellement. L’objectif est de partager la parole politique de l’Europe avec la parole poétique » nous confie Roland Auzet, metteur en scène de « Nous l’Europe, banquet des peuples ».

Le grand témoin peut être un chef d’entreprise, un ou une ancienne députée. Bref tous ceux qui ont œuvré pour la construction de l’Europe. Le grand témoin intervient entre 10 et 20 minutes à la fin de la pièce. Et la personnalité change à chacune des représentations.

Borja Sitja, directeur du théâtre de l’Archipel, souhaiterait que ce soit un philosophe ou un intellectuel avec un rapport à la ville de Perpignan, plus qu’un politique. Pour le moment, les deux témoins de Perpignan restent inconnus. Le casting interviendra dès la rentrée.

« Une énorme envie et un besoin de parler d’Europe »

Pour Roland Auzet, voir 800 personnes debout à la fin de chacune des 8 représentations durant le festival d’Avignon est un signe. Il attribue ce succès à plusieurs facteurs. « La nature du projet, le travail des acteurs, le texte de Laurent Gaudé, le spectacle en lui-même, mais aussi la thématique. J’ai le sentiment que nous avons tous envie et besoin de parler d’Europe. Mais que nous ne savons pas comment faire. Et aujourd’hui, ceux qui gueulent le plus fort, les populistes pour ne pas les nommer, sont ceux qui tirent le pompon à la fête foraine. Mais cela ne veut pas dire que les autres n’ont rien à dire. Ils sont juste impressionnés par celui qui gueule plus fort ».

♦ Est-ce une pièce pour europhiles ?

« Mon souhait n’est pas de dire que l’Europe c’est génial. L’Europe à ce stade de construction a encore tout à inventer, elle doit encore continuer à faire, à parfaire ».

Roland Auzet s’emporte, « non, évidemment, elle n’est pas aboutie ! Vous connaissez beaucoup d’idées qui ont vocation à réunir 500 millions d’habitants qui sont abouties au bout de seulement 50 ans d’histoire ? Avoir la naïveté de croire que cela puisse être le cas, c’est méconnaître l’histoire. L’Europe est une belle idée, mais la construction européenne d’aujourd’hui n’est pas à la hauteur de cette grande idée ».

Le metteur en scène parle aussi en tant que citoyen. Et pour lui, c’est bien à ce niveau-là que les choses doivent évoluer. Dans l’appropriation de l’idée par le citoyen dans son quotidien…

♦ « Nous L’Europe » en question 

Pour Borja Sitja, naturellement européen de par son parcours de vie, cette pièce aborde « un sujet éminemment social et culturel ». Et surtout, « Nous l’Europe, banquet des peuples » n’apporte pas de réponse. Il réfute une quelconque volonté d’endoctrinement. « Il s’agit plutôt de questionnement, d’une série de questions qui sont sur la table qui restent sans réponses, mais qui ouvrent le débat. Moi, je ne pense pas que la pièce soit europhile. On sent bien que l’Europe doit exister, mais la volonté n’est pas de diffuser le discours militant de l’Europe officielle. Au contraire, il y a une partie très critique du fonctionnement actuel ».

♦ Quand la presse s’enthousiasme pour le banquet des peuples

Le Monde introduit ainsi le spectacle. « Au menu de ce Banquet, il y a un texte, un vrai, superbe, lyrique sans être pompeux, un long poème dramatique où Laurent Gaudé traverse l’histoire de l’Europe. Du début du XIXe siècle à aujourd’hui. De l’invention de la locomotive à vapeur, en 1830, aux attentats de 2015, de Charlie Hebdo à Nice en passant par le Bataclan »Il n’appartient à aucun genre particulier, mais pourrait se définir comme un « spectacle réjouissant, qui invente une forme de théâtre politique pour aujourd’hui, sans jamais le céder à la foi en l’art ».

Son point fort ? Peut-être sa pluridisciplinarité évoquée par Libération. « Théâtre, musique ou encore chorale sont proposés par le metteur en scène – lui-même compositeur et percussionniste – dont l’un des combats réside dans la reconnaissance du geste opératique contemporain. ». Et France Info de détailler. « Nous l’Europe, banquet des peuples » est rythmé par des « allers-retours historiques, scènes collectives ou intimistes, hard-rock joué en live, danse, chœurs d’adultes et d’enfants de la maîtrise de l’Opéra d’Avignon… ».

♦ Une écriture et une mise en scène unanimement saluées

La mise en scène, que l’on doit à Roland Auzet, est « extrêmement visuelle et dynamique, rythmée par un chœur d’amateurs et le chant mêlé des langues européennes, douce musique réveillant l’espoir » dixit La Croix. Libération parfait la description en évoquant l’une des originalités du spectacle. Il sera joué « sous le regard d’un «grand témoin», voire acteur de la construction, convoqué chaque soir (Susan George, Pascal Lamy, François Hollande…) ». Cet invité prendra part au spectacle et « sera appelé à répondre aux questions sur l’avenir de l’espace européen » précise Le Monde.

Comme le synthétisent France TV Info et la Revue du Spectacle, Laurent Gaudé a choisi d’écrire un spectacle qui met en avant l’Europe. Il « réussit à redonner du souffle et de la sève à l’Union européenne ». Pour cela, il retrace l’histoire de l’Europe qui sera « mise à nu dans les éclats d’artistes sans concession aucune avec la tiédeur du politiquement correct ». Pendant 2h30, le public ne vient pas seulement assister à un spectacle. Mais il est surtout amené à réfléchir, emporté dans « un tourbillon de réflexions, d’interrogations, de colères vivifiantes, transmises par onze comédiens à la belle présence et de toutes nationalités… européennes ». Ces comédiens à l’énergie débordante sont des « gens ordinaires de tout âge, ceux et celles qui appartiennent à l’histoire européenne déroulée au rythme d’une rotative scandant les moments clés d’une aventure tumultueuse. ».

♦ Sources presse / « Nous l’Europe, banquet des peuples »

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Maïté Torres