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Théâtre municipal de Perpignan – Absents ou présents, qui arrêtera les marteaux-piqueurs ?

Article mis à jour le 23 avril 2021 à 15:29

Les travaux du théâtre municipal en vue d’accueillir les étudiants de droit de l’université de Perpignan n’en finissent pas d’être sur le devant de la scène perpignanaise. Dans les derniers actes de la pièce, le départ théâtral du désormais ancien adjoint à la culture Michel Pinell. Puis la prise de position de l’ancien maire Jean-Paul Alduy dans le journal local.

Ce mardi soir, une petite centaine de personnes avait répondu présent à l’appel de l’ASPAHR* pour réclamer l’arrêt immédiat des marteaux-piqueurs. Prochain épisode de cette tragi-comédie, la visite de presse du chantier confirmée par le Maire suite à notre demande en marge de la présentation de la programmation de Live au Campo.

♦ Des « Contre » présents sur la place de la République

Ce rassemblement pour réclamer l’arrêt immédiat des travaux a été initié par l’ASPAHR. Parmi les présents, nous avons noté la présence de Clotilde Ripoull. L’opposante de la première heure à ce projet était accompagnée de ses supporters. La candidate à la mairie de Perpignan est particulièrement investie dans ce domaine. De la défense du presbytère, au soutien de l’association dans la bataille de la préservation du quartier Saint-Jacques, elle est de tous les combats dans le cœur de ville.

Jean-Paul Alduy est venu grossir les rangs du rassemblement. Depuis peu, c’est l’ancien maire de Perpignan qui a pris position. Jean-Paul Alduy déclarait récemment sur son blog que les travaux allaient « déboucher sur un amphithéâtre médiocre et un théâtre avili et inadapté à des manifestations culturelles ».

Vu sur place, une délégation de l’auto-proclamé « collectif pour la construction du projet de gauche » Nou-S. Du même côté de l’échiquier politique, il est à noter la présence de Rémi Lacapère, conseiller départemental communiste des Pyrénées-Orientales. Également présente pour défendre le théâtre dans sa forme actuelle, une délégation de La République En Marche, parti du député de la 1ère circonscription, candidat à l’investiture En Marche aux prochaines municipales.

Le mouvement « Oui au Pays catalan », qui milite pour une collectivité territoriale unique dans le département, était également parmi les manifestants. Jordi Vera, ancien élu d’opposition municipal lors de la précédente mandature, entendait dénoncer la « dénaturation par la municipalité de Perpignan du Théâtre Municipal ».

♦ Mais aussi des « Pour » l’université en centre-ville

Trois étudiants de la faculté de droit de Perpignan, avaient fait le déplacement pour défendre le projet. Parmi eux, Lucas Laffite, élu vice-président étudiant et à la tête du syndicat étudiant UNI** se réclamant de la droite universitaire. Il nous déclarait, « nous sommes ici pour dire stop aux crocodiles réfractaires qui sortent de leur tiroir à chaussettes***. Les étudiants en droit iront dans ce théâtre que Monsieur Alduy le veuille ou pas ! ».

Pour rappel, aujourd’hui, seul le 3ème cycle des étudiants en droit est sur les bancs du centre-ville. Dès la rentrée 2019, c’est l’ensemble des futurs juristes qui est attendu en cœur de ville. D’où la nécessité d’un amphithéâtre suffisamment bien équipé et spacieux pour accueillir, notamment les premières années de droit.

♦ Les absents devant la benne des gravats du théâtre à l’italienne

Parmi les absents pourtant inscrits au casting et attendus pour s’opposer au marteau-piqueur, l’ancien adjoint à la culture Michel Pinell, démissionnaire depuis le 5 mars dernier, revoir notre article. Michel Pinell avait choisi de s’afficher à la présentation du programme du Live au Campo. Il déclarait sur les réseaux sociaux : « Je suis au Couvent des Minimes pour la présentation de la programmation du Live au Campo 2019, préparée dans le plus grand secret avec David Garcia. Fierté et émotion pour ce qui est une belle réussite culturelle ».

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Également absent et non-représenté, le député Rassemblement National de la 2ème circonscription. Louis Aliot, premier opposant à la mairie de Perpignan et candidat aux prochaines élections, a choisi la discrétion dans ce dossier, malgré une lettre ouverte adressée le 6 mars dernier au maire de Perpignan. Louis Aliot a sollicité une suspension des travaux et l’organisation « au plus vite d’une visite du chantier avec les associations et les élus d’opposition ». 

À noter également l’absence de Ségolène Neuville, secrétaire départementale du Parti socialiste. Celle qui a lancé récemment l’association RESPIRER en vue de construire un projet de gauche pour la ville de Perpignan n’a, pour le moment, pas encore pris publiquement position dans ce dossier.

♦ Recours juridique et pétition en cours

À l’heure où nous écrivons, la pétition en ligne, « Non au saccage du municipal de Perpignan », a recueilli 2099 signatures. L’association de défense présidée par Jean-Bernard Mathon a également déposé auprès du tribunal administratif deux recours. Le premier sur le fond, et le second en référé suspensif contre la déclaration de travaux signée par le maire.

*ASPAHR : Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Historique Roussillonnais
** UNI – Union Nationale Inter-universitaire
*** Les étudiants de droit font ici clairement référence à l’affaire dite des chaussettes. La découverte de bulletins de votes dans les chaussettes d’un président de bureau de vote lors du scrutin municipal de 2008 avait conduit à l’invalidation du vote. Malgré cela, le 21 juin 2009, le maire sortant Jean-Paul Alduy avait été réélu avec 53,54 % des voix.

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