Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 14:08
Après l’annonce des 8 noms retenus par le comité de consultation, chargé de faire des propositions pour entériner l’identité de la nouvelle grande région, née de la fusion de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, de nombreux catalans se sont insurgés en constatant qu’aucune des 8 propositions n’incluait leur identité. Aujourd’hui le nom qui semble faire consensus dans l’opinion est Pyrénées-Méditerranée, choisi notamment par Jean-Marc Pujol et Jean-Paul Alduy.
La tendance en voyant les Hauts de France, pour l’ancien Nord-Pas de Calais, ou Grand Est pour la fusion des régions Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne semble être plus à la retranscription de la géographie que de la culture ou de l’histoire d’un territoire. Ainsi il était donc prévisible que la dénomination « catalan » disparaisse du nom de la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Mais cet abandon ne va pas sans réactions de certaines personnalités localement.
Carole Delga, élue à la présidence de la nouvelle région répondait aux catalans qui s’estimeraient oubliés devant le micro de nos confrères TV SUD « Les propositions ne peuvent pas détailler chaque partie du territoire mais la culture catalane est profondément reconnue et soutenue par la région »
Des réactions nombreuses dans les Pyrénées-Orientales
Le mouvement #agissons, qui en appelle au « bon sens des citoyens et à la mise en commun des compétences afin de porter de réelles actions dans et pour le département des Pyrénées-Orientales », souhaite quant à lui boycotter la consultation populaire prévue du 2 mai au 2 juin qui aboutira à la détermination définitive du nom.
Philippe Simon, candidat aux élections municipales de 2014 et militant de parti catalaniste Convergence Démocratique de Catalogne s’interrogeait sur « le non respect de l’identité du territoire » et dénonçait le fait « d’une république encore plus jacobine et plus centralisée qu’19ème siècle » Il s’interroge également sur « le poids du Roussillon à l’heure des vrais choix (économiques, culturels etc…) ? ».
Pyrénées-Méditerranée le choix de Jean-Marc Pujol et de Jean-Paul Alduy
Jean-Marc Pujol, Maire de Perpignan et Président de la communauté urbaine Perpignan-Méditerranée préfère renommer la région en Pyrénées-Méditerranée, il entend dans cette nouvelle appellation « un passeport » et considère que « lui trouver un nom qui claque comme un drapeau, qui brille comme un phare, est un acte majeur ! »
Jean-Paul Alduy, Président de l’agglomération Perpignan-Méditerranée jusqu’en 2014 s’exprimait quant à lui dès le mois de novembre 2015 pour l’appellation Pyrénées-Méditerranée, qui était le meilleur « label »… « capable non seulement de fédérer la mosaïque des territoires de la nouvelle Région mais aussi de lui donner une lisibilité immédiate et forte ».
D’après le sondage tout à fait officieux que nous avons opéré sur les réseaux sociaux, malgré le manque de l’identité catalane le nom qui ressort, loin devant, est Pyrénées-Méditerranée.
Les prochaines dates à retenir pour ce processus :
- Le 15 avril, les élus du Conseil régional adopteront une résolution pour fixer la liste de noms soumise à la consultation citoyenne, ainsi que les modalités d’organisation de cette dernière.
- Entre le 2 mai et le 2 juin (sans doute) : la consultation sera organisée via internet et des bulletins papier à découper dans les journaux.
- Le 24 juin : l’assemblée régionale adoptera une proposition de nom.
- Avant le 1er octobre : après examen par le Conseil d’État, le gouvernement tranchera en dernier lieu avec la publication d’un décret.