L’UDSIS et La Poste agrandissent leur catalogue d’offres. Grâce à leur collaboration, en soutien avec l’Association des maires de France, un programme de portage de repas à domicile va voir le jour. Plus que de la livraison, ce projet permet à la fois de diversifier les services de La Poste et de l’UDSIS, mais aussi de lutter contre la solitude des aînés.
Sur le stand de l’Union Départementale Scolaire et d’Intérêt Social (UDSIS), c’est l’effervescence. Présente au Salon des maires 2025 de Perpignan, l’institution s’apprête, ce jeudi 20 mars, à officialiser une nouvelle collaboration. Pour l’occasion, les principaux acteurs du projet se sont rassemblés : Jean Roque, président de l’UDSIS, Edmond Jorda, président de l’Association des Maires de France 66 (AMF66) et Stéphane Visseq, délégué territorial de La Poste. Ils s’associent pour proposer un service de portage de repas à domicile.
Le Salon des maires est l’occasion pour les élus des Pyrénées-Orientales de discuter de leur fonction, mais pas seulement. Alors que tous les acteurs du territoire sont réunis, durant deux jours, au même endroit, des partenariats se créent. « Il y a quelques années, sur le Salon des maires, La Poste est venue nous proposer leur projet de transport de repas individuels à domicile », se souvient Jessica Moreno, directrice générale des services. L’UDSIS est connue pour préparer et distribuer des repas, notamment aux cantines scolaires. Mais avec la signature de cette collaboration, l’institution élargit sa clientèle.
La préparation des repas confiée à l’UDSIS
« On étend notre offre aux seniors, mais cela peut aussi être des adultes qui sortent d’une hospitalisation », explique Jessica Moreno. Les deux cuisines centrales de l’UDSIS à Millas vont préparer de nouveaux repas. Les facteurs se rendront ensuite chez les clients pour livrer leurs repas.
Pour garantir le fonctionnement du projet, quelques aménagements ont été effectués. Les repas doivent être adaptés aux seniors. « Ce sont des processus différents, un conditionnement en barquettes individuelles, des régimes sans sel ou diabétiques, des textures mixées », liste Jessica Moreno.
La directrice générale des services de l’UDSIS l’assure : « Nous sommes prêts ». Déjà, la commune d’Alénya s’intéresse à ce nouveau service. « Elle est en train de faire un sondage auprès des habitants pour voir qui serait intéressé », explique Jessica Moreno.
Le portage de repas, un moyen de garder un lien social
Du côté de La Poste, le portage de repas à domicile n’est pas une nouveauté. « Chaque année, La Poste distribue à peu près 6 millions de repas en France. Donc, on a un savoir-faire », explique Jérôme Fochesato, responsable développement des nouveaux services à La Poste 66.
Le portage de repas permet aussi de lutter contre l’isolement des personnes âgées. « Pour un senior qui va avoir des fragilités ou une mobilité réduite, le facteur discute avec lui, mettre au réfrigérateur les barquettes », énonce le responsable. Un service qui a poussé l’UDSIS à s’associer à La Poste. « Si on avait fait les livraisons, on n’aurait pas forcément eu le temps de mettre en place cet accompagnement social », souligne Jessica Moreno.
Une diversification des services de La Poste
Ce nouveau partenariat de La Poste s’inscrit dans une démarche plus globale du groupe. Leur activité d’origine, le transport de courrier, est en baisse. Entre 2023 et 2024, ce service a diminué de 8,2 %. « Il faut donc trouver des relais de croissance », déclare Jérôme Fochesato, avant d’ajouter que leur modèle social tend à éviter les licenciements.
Pour cela, les facteurs sont souvent formés à de nouvelles missions. Ils peuvent, par exemple, faire le relevé des compteurs d’eau ou encore de la prise d’images pour les collectivités. « Ils sont formés au fur et à mesure à toutes les missions possibles », explique le responsable de développement. Pour ce dernier, l’objectif du groupe La Poste est de s’adapter à la demande du territoire et des collectivités.
Pour qu’une personne puisse bénéficier de ce service, il faut que la ville dans laquelle elle réside propose le dispositif. « On vend nos repas à la mairie ou au CCAS. Ces derniers les facturent ensuite aux clients », explique Jessica Moreno.
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