Article mis à jour le 8 septembre 2022 à 15:04
Le festival Visa pour l’image, c’est 22 expositions, 5 projections au Campo Santo, 3 jours d’échange et de passage de témoin, des conférences, des photographes, mais aussi des débats « autour de sujets inhérents au monde du photojournalisme ». Mercredi 31 août à 11h, au Palais des Congrès se tiendra une discussion pour tenter de répondre à cette question : « Photographie noir et blanc : l’apanage des festivals ?« .
♦ « Le repaire des artistes maudits ? »
déclarait Jean-François Leroy, fondateur de Visa Pour l’image, en remarquant que certains reportages proposés au festival en noir et blanc, avaient été, auparavant, exposés ou publiés en couleur. Dans le blog officiel de Visa pour l’image Vincent Jolly, journaliste au Figaro Magazine, s’interroge :
« A Visa pour l’Image, nous recevons des reportages du monde entier. Certains sont en couleur, d’autres en noir et blanc, d’autres utilisent les deux. Et nous n’avons jamais refusé une histoire simplement parce qu’elle était en noir et blanc ou en couleur. Mais quand nous avons constaté que des photographes nous envoyaient des photos noir et blanc après qu’elles aient été publiées en couleur dans un journal, nous nous sommes retrouvés face à un dilemme »
Patrick Witty (Directeur adjoint de la photographie digitale à National Geographic), Brent Stirton (photographe de Getty Images) ainsi que Stanley Greene (photojournaliste) viendront débattre mercredi 31/08 au palais des congrès.
♦ Plus largement qu’apporte le noir et blanc à une photographie ?
Kadir van Lohuizen, déclarait dans les colonnes de Slate en mars dernier, « En noir et blanc, j’ai l’impression d’aller plus à l’essence de mon histoire. J’utilise la couleur uniquement quand je pense que c’est un outil plus fort pour raconter mon sujet ou qu’elle fait partie de l’histoire. Travailler en couleurs ou en noir et blanc sont deux façons différentes de regarder et de donner à voir ».
Le photographe hollandais fait aujourd’hui la moitié de ses reportages en noir et blanc, l’autre en couleur. Il avait reçu en 2007 la plus haute distinction de Visa pour l’image pour son reportage, en noir et blanc, de la destruction de villages tchadiens situés à la frontière du Darfour par des bandes armées.
♦ Pour aller plus loin
Nathalie Boulouch, enseignant-chercheur spécialisée en histoire de l’art contemporain et histoire de la photographie à l’université de Rennes 2, animait un colloque intitulé Couleur versus noir et blanc pour la revue Études photographiques.
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