Article mis à jour le 16 novembre 2020 à 13:40
Chaque soir, Made In Perpignan propose son format « Zapping » à ceux désireux de balayer l’actualité en un clin d’œil. Du lundi au vendredi, entre 18h et 20h, nous vous compilerons les brèves de la journée ; ainsi que des résumés de nos articles publiés.
♦ « Être le chasseur plutôt que le chassé » – Quelle menace sur Louis Aliot ?
L’opposition au maire frontiste Louis Aliot doute d’une éventuelle menace sur la personne du Maire. Lors du conseil municipal du 12 novembre, Christine Gavaldat Moulenat, présidente des Républicains 66, met en cause l’adjoint aux ressources humaines. « Monsieur Dussaubat a donc menti publiquement devant la représentation perpignanaise et les perpignanais ; ce qui s’avère à la fois grave et inacceptable ».
C’est lors du conseil municipal du 24 septembre que la cheffe de file de l’opposition, Chantal Bruzi, interrogeait la majorité à propos du recrutement de 3 gardes du corps pour le maire Louis Aliot. Et l’adjoint aux ressources humaines de répondre hésitant « Oui effectivement, il a été procédé au recrutement de 3 personnes, de 3 officiers de sécurité. En fait, il y a eu un échange de courriers avec le ministère de l’Intérieur qui nous a avertis qu’effectivement, du fait des circonstances particulières à Perpignan et en particulier du fait de la volonté de lutter contre le crime, enfin contre les délits qui peuvent se produire ici, il y avait un vrai risque de sécurité sur la personne du nouveau maire ».
Après cet échange en conseil municipal, le groupe d’opposition a vérifié auprès du Ministre de l’Intérieur l’existence de la menace.
« Particulièrement inquiets, nous avons donc contacté le Ministre de l’Intérieur en personne qui nous a clairement répondu que le courrier mentionné par Monsieur Dussaubat n’existait pas ».
Les élus d’opposition ont décidé de réclamer la démission de l’adjoint mis en cause. « Compte tenu de la gravité de ce mensonge, mensonge mêlant un ministre du gouvernement de la République, mensonge proféré devant le Conseil municipal de la Ville de Perpignan et devant les Perpignanais, le groupe d’opposition Perpignan pour Vous, demande la démission de Monsieur Dussaubat ».
Monsieur Dussaubat de répondre « je reconnais avoir été inexact dans mes propos. Nous avions simplement écrit ; mais nous n’avions pas obtenu de réponse à cette date-là ».
Louis Aliot, visiblement agacé, de reprendre la parole. « Il ne reconnaît rien du tout, parce que dans les documents que l’on va vous remettre il y a cet échange de courriers. Quoi qu’il en soit, la position que j’occupe nécessite un minimum de surveillance ; non pas par la police, mais par des gens qui m’accompagnent. […] Ce ne sont que des employés municipaux qui sont à mon service, et ils continueront à l’être. Parce que par les temps qui courent, je préfère être le chasseur que le chassé ».
♦ L’association Sauvy annonce les lauréats de l’édition 2020
Créé en 1999 par le réseau des Cadres Catalans, le Prix Alfred Sauvy est décerné tous les ans ; tout en perpétuant la mémoire d’Alfred Sauvy. Brillant démographe, directeur de l’Institut National d’Etudes Démographiques, représentant de la France aux Nations-Unies, et Professeur au Collège de France, Alfred Sauvy fut l’inventeur du terme Tiers-Monde.
Le jury de l’association vient de rendre son verdict. Après délibération, 11 lauréats sont sélectionnés pour le Prix Sauvy 2020. Certains d’entre eux avaient déjà fait partie des finalistes lors de précédentes éditions.
C’est le cas des espadrilles Payote, finaliste en 2016. Cette année-là, le jeune chef d’entreprise Olivier Gelly avait même confectionné des espadrilles aux couleurs du Prix Sauvy. Le talent d’Olivier Gelly pour la communication a permis à cette chaussure du 14e siècle de devenir tendance en 2020. Payote aujourd’hui un succès commercial ; avec pas moins de 23 salariés à ce jour, et 60 prévus à terme.
Payote est lauréat en 2020 avec 10 autres entreprises innovantes :
- Para’vols est un pied de parasol simple d’installation qui s’adapte sur tout type de plage (galet ou sable). Para’vols est équipé d’un cadenas à code qui permet de garder les affaires en sécurité. Le système pèse 680g de plus qu’un parasol standard et permet de maintenir le parasol sur les plages de sable ou de galets même lors de forts coups de vent.
- Maillot Français Création et fabrication 100% Française de maillot : Rugby, Foot, Basket, Handball, esport…
- Alaxione est une solution de gestion de rendez-vous médicaux.
- Le Pôle Santé au Travail 66 propose apptiv, une application au service de la prévention santé au travail.
- Lucadvisor se veut « L’amplificateur de conseil des experts comptables ».
- Elio’s – l’Arbre solaire – Réalisation d’arbres solaires dans l’espace public afin de charger téléphones, ordinateurs portables ou vélos électriques.
- Yodaqui réalise des desserts végétaux produits en Vallespir : « de l’eau, du riz de camargue, nos confitures à base de fruits, locaux si disponibles en bio, et puis c’est tout » .
- Kuupanda met en place un site qui permet de trouver et de commander auprès des producteurs locaux.
- Aitakes « crée des plateformes SVOD et Replay centrées sur la valorisation de l’audience et sur une forte expérience utilisateur, à la fois immersive et fidélisante ».
- Smart Cross
La lauréate 2019 était Camille Champion fondatrice de l’entreprise Modèle Déposé en 2009. Sa société est spécialisée de la recherche documentaire dans le domaine de la propriété intellectuelle et industrielle. Et tout particulièrement les antériorités de l’aspect esthétique des objets dans des secteurs où le design est primordial (mode, bijoux, décoration, jouets…). Modèle Déposé répond à une entreprise qui s’interroge sur des questions fondamentales ; “Mon modèle est-il original ?”, “Qui est susceptible de revendiquer ce jouet ?”.
♦ La Chambre des Métiers et d’Artisanat des P.O. remotive ses troupes
Coincés entre la crise sanitaire, et la période des fêtes de fin d’année si importante, la tension monte dans les milieux économiques. Dans une tribune, Robert Bassols, président de la Chambre départementale de Métiers et de l’Artisanat, rappelle « l’urgence à endiguer la vague de l’épidémie, à éviter la saturation de l’hôpital public. En même temps, l’économie ne doit ni s’arrêter ni s’effondrer« .
Et de relever que « l’État nous demande une nouvelle fois de faire preuve de solidarité. Nous le faisons. Par esprit citoyen et pour tous nos soignants qui sont en première ligne. Mais il est impératif de mesurer le danger économique et social que cette nouvelle fermeture fait peser sur nos artisans déjà fragilisés ».
Un sentiment d’injustice et d’incompréhension s’est emparé des commerçants indépendants en réaction aux fermetures décrétées par le gouvernement. Robert Bassols en soutien : « Ils sont à l’origine de créations d’emplois, de richesses et de lien social irremplaçables. Le terrain a besoin d’être entendu, des solutions existent ».
Cinq de ces propositions ont été adressées au gouvernement par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. À citer :
- Réexaminer la notion de commerce de première nécessité. Car pour nous, tous les artisans sont essentiels à l’économie, à la vie de nos villes et de nos villages.
- Autoriser les préfets à accorder des dérogations d’ouverture, pour les commerces, sur demande des maires; comme pour les marchés de plein air au printemps dernier, avec des conditions sanitaires plus drastiques, des jauges réduites, des prises de rendez-vous.
- Ouvrir les petits commerces, plutôt que les grandes surfaces ; tout en laissant le libre accès aux galeries marchandes où se trouvent des commerçants indépendants et des artisans.
- Taxer les ventes réalisées par les géants de la vente en ligne durant le confinement, afin de dédommager les artisans fermés ; notamment durant le « black Friday », tel un jour de solidarité.
- Cesser de régionaliser à tous crins, et rapprocher les décideurs des populations. L’échelon départemental est à mon sens le plus adapté, ainsi que le couple Maire/Préfet.
Parfois pleinement épousée, parfois sous-estimée, ce reconfinement souligne l’importance d’une politique commerciale en ligne. D’après Robert Bassols, « seulement 37 % de TPE/PME ont leur propre site internet, et 9 % ont un site marchand. Nous devons rattraper ce retard en accompagnant la numérisation de nos entreprises. La plateforme de la CMA 66 permet, ainsi, de recenser et géolocaliser les artisans qui proposent de commander des produits en ligne, et de les récupérer en magasin ». Le rendez-vous est à prendre via ce lien.
♦ La Banque Alimentaire manque de bénévoles pour sa collecte les 27 et 28 novembre prochains
L’association caritative des Pyrénées Orientales manque de bénévoles pour effectuer sa collecte d’Automne dans 70 grandes et moyennes surfaces alimentaires du département. Chaque année, la Banque Alimentaire des P.O. organise 2 opérations de collecte dont la prochaine se déroulera les 27 et 28 novembre. Elles avaient permis de collecter en 2019 103 tonnes de produits d’épicerie ; denrées très attendues par ses 57 associations partenaires (dont les antennes de la Croix Rouge et les centres communaux d’action sociale gérés par les communes).
« Cette opération est cruciale en 2020 car la crise sanitaire et sociale a provoqué une hausse de 25 % des bénéficiaires au moment où les magasins alimentaires partenaires baissent leur don de 23 % par rapport à la même période de 2019. »
En 2020, la situation sanitaire prive la Banque Alimentaire des P.O. de nombreux bénévoles. Pour se porter volontaire, il suffit de s’inscrire sur https://collecte.banquealimentaire.org. Tous les moyens seront fournis par la Banque Alimentaire afin de préserver la sécurité sanitaire (masques, gants, poches non réutilisables, …). L’inscription est également possible au 04 68 52 40 05 ; uniquement le matin.
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