Article mis à jour le 14 janvier 2021 à 20:52
Photo de Une © Idhir Baha
♦ 1er jour de vaccination pour les moins de 75 ans hors EHPAD
Pour répondre à la critique d’une campagne vaccination poussive, le gouvernement a annoncé le 7 janvier dernier l’ouverture d’un numéro de téléphone ; ainsi que la possibilité d’élargir la campagne aux personnes de moins de 75 ans vivant à domicile. Mais, une fois n’est pas coutume, entre théorie et pratique…
Ce 14 janvier, ce public cible devait pouvoir prendre rendez-vous par téléphone auprès d’un des centres de vaccination. À Perpignan, le centre de vaccination de référence est celui de l’hôpital. Mais voilà… La procédure théorique – à savoir la prise de rendez-vous par téléphone, via le site Santé.Fr ou des plateformes privées du type Doctolib.Fr – n’est pas encore possible ou ne fonctionne pas à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Pour l’Occitanie, un numéro de téléphone, est disponible (coût d’une communication locale) : 0809 54 19 19
Depuis le 26 décembre 2020, date de lancement de la vaccination en France, 247.000 personnes ont été vaccinées en France ; 23.743 dans la région Occitanie. Cela représente 403 personnes pour 100.000 habitants en Occitanie. Au 13 janvier, l’Occitanie se positionne comme 2e région de France avec le plus grand nombre de vaccinés.
- Centre hospitalier de Perpignan / Covax Ambu ; ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h.
- GCS Pole sanitaire cerdan à Err, bat “la Ribereta” 11 cami de la Ribereta ; du lundi au vendredi / 06 79 42 13 40
- Maison Service Public (MSP) Les Angles ; 7j/7 9h-12h/14h-18h / 04 68 04 42 32
- Centre hospitalier de Prades ; du lundi au vendredi matin / 04 68 97 76 70
- MSP Font Romeu ; du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h et le samedi matin de 9h à 12h / 04 68 30 11 27
♦ Carole Delga demande un confinement territorial
Alors que le taux d’incidence était de 170,1 cas positifs de Covid-19 pour 100 000 habitants en Occitanie, variant de 219 en Ariège à 111 dans le Lot (173 dans les Pyrénées-Orientales), la présidente de la Région Occitanie demande « un confinement généralisé le dimanche ; tout en territorialisant les mesures plus restrictives de couvre-feu à 18h et de confinement le week-end entier ».
Pour Carole Delga, il faut lorsque la circulation du virus est faible ne pas « imposer des restrictions qui bousculent totalement l’organisation des familles, des salariés. ». Des demandes qui ne semblent pas avoir la faveur du gouvernement. En effet, depuis le début de la crise sanitaire, et alors que les élus locaux demandent un traitement de la gestion au plus près des territoires, le Premier ministre préfère des mesures généralisées à l’ensemble de l’hexagone. Jean Castex invoque une plus grande lisibilité et une égalité de traitement pour l’ensemble des citoyens. Carole Delga, quant à elle, se dit également « préoccupée par la situation à l’école » et surtout la situation « inquiétante » des étudiants « tant sur le plan éducatif que social et humain ».
« La propagation du virus ne doit pas redevenir incontrôlable comme cela est actuellement le cas dans certains pays en Europe. Je suis convaincue que les Français sont prêts à accepter certaines nouvelles mesures, à deux conditions : qu’elles soient justes, adaptées à leur situation et que parallèlement toutes les énergies soient mises dans l’accélération de la vaccination ».
Carole Delga
♦ L’État français cherche un repreneur pour le train des primeurs
Depuis le discours volontariste affiché par le Premier ministre quelques jours seulement après sa nomination au cœur de l’été, le gouvernement cherche une solution pour relancer cette ligne qui achemine les fruits et légumes de Perpignan à Rungis. Les candidats doivent se faire connaître avant le 29 janvier en répondant l’Appel à manifestation d’intérêt lancé par le ministère des transports ; en concertation avec les Régions Île-de-France et Occitanie. Le dossier de présentation rappelle en quelques lignes l’historique du train des primeurs :
« Un service ferroviaire spécifique entre Perpignan Saint-Charles et le Marché d’Intérêt National (MIN) de Rungis était opérationnel jusqu’en juillet 2019. Il reposait sur un train composé de wagons frigorifiques conventionnels circulant du lundi au samedi ; avec un départ de Perpignan à 16h30 et une arrivée à Rungis le lendemain à 2h45.«
« Ce service a permis de transporter un volume de primeurs de 140.000 tonnes en 2017, dont près de 40% à destination directe du MIN de Rungis ; mais a été arrêté en raison notamment de l’obsolescence du matériel roulant, de la dégradation de la qualité de service et de la difficulté à équilibrer son modèle économique. Le transfert de ce flux vers la route représente depuis environ 9000 camions par an ».
Le train des primeurs a défrayé la chronique durant des mois démontrant la distorsion entre les actes et les discours du gouvernement porté par Édouard Philippe. Le point d’orgue de cette affaire est sans doute le voyage à vide en 2019 du Perpignan-Rungis.
Au lendemain de la déclaration de Jean Castex se disant « “profondément meurtri” par l’affaire du train des primeurs, Carole Delga saluait « une décision de bon sens qui doit être suivie d’effets dans les meilleurs délais”. Elle rappelait que “renoncer au fret ferroviaire pour basculer des milliers de poids lourds sur nos routes était purement et simplement une aberration écologique ».
Outre la gratuité en 2020 des péages ferroviaires pour le fret, et la réduction des coûts de péage en 2021, Jean Castex entendait fin juillet donner un signal “extrêmement fort”. Il parlait alors “d’une première étape dans le plan de reconquête du fret ferroviaire. Nous voulons développer des autoroutes ferroviaires”. Jean Castex annonçait alors la création de deux nouvelles autoroutes ferroviaires entre Bayonne et Cherbourg, et entre Sète et Calais ; ainsi que l’extension de la transformation du Perpignan-Rungis en “Anvers-Rungis-Perpignan-Barcelone”.
♦ Sterimed annonce avoir fait une offre pour acquérir l’activité européenne d’Amcor
Implantée à Amélie-les-bains et spécialisée dans l’emballage stérile, Sterimed a été propulsée sous le feu des médias au début de la crise de la Covid-19 en France. En effet, au mois de mars dernier et alors que les masques et les blouses manquaient cruellement aux soignants, Sterimed devient un gros importateur de masques chirurgicaux. Son dirigeant déclarait alors dans les colonnes du journal l’Usine Nouvelle : « Dans notre environnement client en Chine et en Asie, nous connaissons beaucoup de fabricants. Nos équipes chinoises sont très mobilisées sur le sujet ; et celles d’Amélie pour la logistique et expédition« . L’entreprise a également mis les bouchées doubles pour fournir en surblouses les hôpitaux.
Désormais, le groupe qui compte 1.000 employés dont 300 à Amélie-les-bains, annonce une offre ferme pour acquérir l’activité européenne d’Amcor dans le domaine des emballages hospitaliers. Cette acquisition comprend la fabrication et la vente basée à Coulommiers (France), les bureaux de vente à Bromeda (Allemagne) et à Pergut (Espagne). Cette branche de l’entreprise représente 42 M€ de ventes.
Thibault Hyvernat de déclarer : « L’entreprise a une position et une réputation très solide. Je suis sûr que le travail d’équipe, la croissance mutuelle et la complémentarité de nos activités respectives généreront de grandes synergies à l’avenir. Je me réjouis de pouvoir accueillir chaleureusement nos 150 nouveaux collègues lorsque nous pourrons finaliser l’acquisition ».
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