Article mis à jour le 31 décembre 2019 à 13:55
À travers une étude réalisée par la CAF, les parents ont exprimé leurs difficultés à exercer leur rôle auprès de leurs enfants. Qu’en est-il des familles monoparentales ? Comment gérer les difficultés économiques et l’éducation d’un enfant ? Agréés par la CAF, les centres sociaux œuvrent pour une société plus solidaire et plus juste. Ils accompagnent les parents en essayant de répondre à leurs préoccupations et de trouver des solutions. Mais est-ce suffisant ?
♦ Faire face aux difficultés de l’adolescence, un challenge pour les parents
Le niveau de difficulté déclaré par les parents varie avec l’âge des enfants. Ceux qui ont des enfants de moins de 2 ans ne sont que 34% à estimer leur rôle peu ou pas facile. En revanche, un parent sur deux juge qu’il est difficile d’exercer leur rôle face à des adolescents (12-17 ans). Selon les parents, en ce qui concerne l’éducation, les tranches d’âge des 11-14 ans et des 15-17 ans sont perçues comme les plus compliquées (respectivement 55% et 57%).
Ce sentiment de difficulté est plus fréquemment ressenti chez les familles monoparentales. Plus d’une sur deux affirment qu’exercer leur fonction parentale est difficile. La santé, l’alimentation et le temps de sommeil (58%) ainsi que la scolarité et l’orientation (52%) sont les domaines qui inquiètent le plus les parents. 45% des parents citent les violences, verbales ou physiques dont pourraient être victimes leurs enfants comme un sujet préoccupant.
♦ Les familles des Pyrénées-Orientales confrontées aux multiples hausses
Depuis des années, les dépenses liées au logement ne cessent d’augmenter. Les familles vivant sur Perpignan intra-muros ont constaté que le prix de l’eau avait connu une augmentation importante. En revanche, d’autres communes du département bénéficient de la quasi-gratuité du m3 de l’eau. Pour faire face à ces hausses des prix, les familles ont décidé de réduire leur consommation afin de réaliser un maximum d’économies. Ce sont les familles monoparentales qui ont été le plus touchées par ces augmentations. Elles ont dû modifier leur mode de vie et réduire leur consommation au maximum.
Outre les dépenses liées au logement, les familles ont remarqué une hausse très importante concernant les dépenses alimentaires. Là encore, ce sont les familles monoparentales qui sont le plus impactées. Elles sont 10% de plus que les couples à se priver de certains produits. Enfin, les dépenses liées aux enfants ont également évolué au cours des dernières années. Les familles monoparentales ont plus réduit les dépenses de leurs enfants que les couples dans tous les domaines (transport, habillement, loisirs…), sauf en ce qui concerne la scolarité et les études.
♦ Pouvoir d’achat et accès aux soins – Les familles monoparentales sont encore plus impactées
Près de 2 familles sur 3 ont déjà réduit l’ensemble de leurs dépenses au maximum. Mais les familles monoparentales sont encore plus nombreuses à déclarer n’avoir aucune marge de manœuvre possible. Pour les parents seuls, leur pouvoir d’achat va continuer de baisser à l’avenir. Ils sont d’ailleurs 34% à se sentir plus en difficulté que les autres. La structure familiale combinée à la précarité financière instaure une forme de pessimisme dans ces familles monoparentales.
Les achats dit « coup de cœur » ont été bannis pour une partie des familles du département. Cela entraîne des répercussions psychologiques comme de la culpabilité, des tensions nerveuses ou de la frustration. Au sein des familles monoparentales, 2 parents sur 3 sont touchés.
L’accès aux soins est devenu plus compliqué pour l’ensemble des Français. Mais une fois encore, ce sont les familles monoparentales qui ont dû modifier leur mode de vie. Les parents seuls privilégient l’accès aux soins pour leurs enfants au détriment des leurs. Ils ont renoncé à certains types de soins, notamment optiques et auditifs, par manque de moyens financiers. La vie des familles des Pyrénées-Orientales est donc passée en mode « économies ».
♦ Les centres sociaux des Pyrénées-Orientales au cœur de la cohésion familiale
Pour maintenir et développer la solidarité auprès des habitants de l’ancienne région Languedoc-Roussillon, 67 centres sociaux ont été créés avec un budget moyen de 365.186€ par centre. 12 centres sont installés dans le département des Pyrénées-Orientales. Ces structures encouragent l’entraide entre voisins et la mixité sociale en proposant des activités et des services, en accompagnant des projets d’intérêt collectif et en développant des projets d’intérêt général et civique.
Les centres sont impliqués avec la population mais plus particulièrement avec les familles. Ils favorisent la cohésion familiale, renforcent les liens sociaux à travers des activités parents enfants et accompagnent les parents dans leurs projets. La quasi-totalité des centres possède un « référent familles ». Les familles monoparentales sont d’autant plus concernées par les actions menées car elles favorisent les échanges et les rencontres. Elles sortent ainsi de l’isolement et participent à des activités qu’elles se refusent au quotidien. Elles peuvent être également aidées et accompagnées dans leurs démarches auprès des services publics.
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