Article mis à jour le 4 septembre 2023 à 23:19
Ce 1er septembre 2023, Rodrigue Furcy, préfet des Pyrénées-Orientales depuis août 2022, organisait un moment de convivialité afin de saluer l’ensemble des forces de sécurités, élus, ou représentants des chambres consulaires. Dans quelques jours, Rodrigue Furcy rejoindra le cabinet de l’Élysée. Le nouveau préfet, Thierry Bonnier est attendu dès le 11 septembre 2023.
Quand Rodrigue Furcy regarde dans le rétroviseur
Dans les jardins de la préfecture où le gazon a brûlé pour cause de sécheresse, plusieurs dizaines de personnalités étaient venues saluer Rodrigue Furcy avant son départ officiel pour l’Élysée. Particulièrement ému, le préfet a remercié ses invités pour cette année passée dans les Pyrénées-Orientales.
«Cette année passée parmi vous avait commencé de façon assez classique.» Parmi les objectifs du préfet arrivé au cœur de l’été 2022, figuraient la sécurité, l’emploi, l’insertion, l’aménagement du territoire, gestion des espaces et des ressources et l’accompagnement de toutes les politiques publiques de l’État. «Et puis est arrivé ce qui a le plus marqué ces douze mois.» Le préfet évoque les incendies, d’abord celui de Torreilles, puis Cerbère et Saint-André. «À partir de janvier, février, mais surtout mars et avril, il a fallu gérer la deuxième phase d’un même phénomène, la sécheresse.»
Dans l’assistance, de nombreuses têtes opinent. Car oui, parmi les présents, le préfet les a presque tous convoqués durant la crise sécheresse des Pyrénées-Orientales. Maires, présidente du conseil départemental, élus de la Région Occitanie, services de sécurité, de santé, mais aussi les professionnels du tourisme, les agriculteurs ou encore les autorités judiciaires, tous ont participé aux réunions de crise. Rodrigue Furcy se souvient des échanges parfois tendus avec certains d’entre eux.
Un départ avec la fierté du devoir accompli et un soupçon d’émotion
«Je pars avec quand même la fierté d’avoir pu avancer sur un certain nombre de sujets importants, la fierté aussi d’avoir réussi à le faire avec vous dans un état d’esprit toujours respectueux, toujours Républicain, avec la même ligne directrice, celle de l’intérêt du territoire.» Au fil des remerciements, Rodrigue Furcy a dû replonger dans ses notes pour ne pas se laisser déborder par l’émotion. Il a fini par livrer, un peu ses sentiments.
«Au cours de cette année passée parmi vous, j’ai appris à vous connaître. À vous découvrir au début, puis à vous décrypter, avant de vous comprendre, puis de finalement vous apprécier et de vous aimer. Je repars en ayant le sentiment d’avoir été un peu adopté par ce beau territoire.»
Ce qu’ils disent du préfet Rodrigue Furcy
Hasard du calendrier, la rentrée solennelle du tribunal de Perpignan précédait le «pot de départ» de Rodrigue Furcy. Le procureur de la République, Jean-David Cavaillé a salué l’engagement «d’un homme de terrain infatigable, loyal et toujours soucieux de l’autorité judiciaire.» Le procureur regrettait le départ du préfet. «Vous voir quitter le département est, à titre personnel, un regret. Mais tous mes vœux vous accompagnent pour cette nouvelle mission qui vous est confiée au plus haut niveau de l’État. Et qui démontre que la valeur n’attend pas le nombre des années.»
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