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« Basta la Commedia Delg’Arte » – Basta la politique spectacle pour Carole Delga

Article mis à jour le 21 octobre 2018 à 12:19

Coup de gueule matinal pour la présidente de la région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée. Carole Delga publie une tribune dans le journal Le Parisien, dans laquelle elle dénonce « le théâtre de boulevard » auquel s’est livré le monde politique cette semaine. D’un remaniement qui n’en porte que le nom à « un indécent, la République c’est moi ». L’ancienne ministre sous François Hollande dit « basta » à ce nouveau et ancien monde qui décrédibilise ceux qui « travaillent dans l’ombre pour l’intérêt général » et qui font le jeu de ceux qui « applaudissent tapis dans l’ombre ».

♦ Des élus hors sol si loin des « élus à portée d’engueulade »

La présidente de région rappelle l’agenda de la semaine qui a commencé par les inondations dans l’Aude qui ont fait 14 victimes, où elle s’est rendu « au chevet d’un département meurtri ». Elle rappelle que « quotidien des élus de terrain, celui des milliers de maires conseillers départementaux ou régionaux qui sont à portée d’engueulade ». Celle qui fut ministre de secrétaire d’Etat au commerce et à l’artisanat, « en a marre », d’être assimilée et « d’être mise dans le même sac que les opportunistes, les carriéristes, les intrigants, qui se soucient plus de leur rôle au sein de la société du spectacle que de notre destin collectif ». 

Cette sortie médiatique, ce coup de gueule est aussi pour Carole Delga une façon de prendre une place et d’incarner une refondation de la gauche après les débâcles électorales subies par la gauche de gouvernement en France.

♦ « Vue de ma terre, la politique est devenue du théâtre de boulevard »

Carole Delga, en a « assez du bla-bla, assez des postures de cinoche, de l’enfumage ». Elle revient sur une semaine qui a débuté mardi par le remaniement et l’entrée au gouvernement de l’ancien président du groupe socialiste au Sénat, Didier Guillaume. Ce dernier devient Ministre de l’agriculture, et la présidente socialiste de la région Occitanie rappelle ses déclarations solennelles du début 2018. En démissionnant de la présidence de son groupe au Sénat, il affirmait vouloir quitter la politique « un acte en cohérence » avec son discours déclarait-il. Carole Delga ne manque pas de souligner l’ironie de la situation quand il accepte de collaborer au gouvernement d’Edouard Philippe, proche d’Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite en 2017 et premier Ministre d’Emmanuel Macron, fondateur du parti En Marche.

♦ Mélenchon dans le rôle de Palpatine incarne le Sénat inter-galactique

Elle fustige également, « un député, responsable de parti » qui filme la perquisition en cours chez lui, hurle sur des policiers […] et qui ose un « La République c’est moi ». Elle fait ici référence à une scène ultra-violente diffusée en boucle sur les médias et qui fait le buzz sur les réseaux sociaux. Une médiatisation initiée par Jean-Luc Mélenchon lui-même, qui dès le matin de la perquisition à son domicile, lance une diffusion en direct sur Facebook.
Avant de mobiliser ses troupes et de se rendre, avec moultes vociférations pour empêcher les perquisitions, aux locaux de son parti La France Insoumise. Des images dans lesquelles on peut voir un élu de la république, hurlant à 3 centimètres du nez d’un agent assermenté et haranguant ses amis pour défoncer la porte de ses propres locaux et dénonçant un complot de politique orchestré tour à tour par les médias, les juges, « La Macronie ». Des images qui ont fait couler beaucoup d’encre et qui selon Carole Delga est une vraie scène de « théâtre de boulevard. Des portes qui claquent, copains et coquins se crient dessus avant de tomber dans les bras les uns des autres, l’insulte et l’anathème tiennent lieu de débat d’idées… »

 

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Maïté Torres