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Pyrénées-Orientales | Quelle mobilisation après une réforme des retraites sous 49.3 ?

Quelle mobilisation dans les Pyrénées-Orientales après la réforme des retraites sous 49-3

Article mis à jour le 3 septembre 2023 à 08:55

Après le passage de la réforme des retraites grâce au 49.3, les syndicats se disent déterminés à poursuivre le combat. Blocages, manifestations, grèves reconductibles, pénuries d’essence, coupures d’électricité ciblées, que prévoient les syndicats dans les Pyrénées-Orientales ?

Ce 21 mars, l’intersyndicale des Pyrénées-Orientales tenait sa conférence de presse devant le centre de tri postal bloqué pour une durée indéterminée. CGT, FO, CFDT, Sud, FSU, Unsa, CFTC, mouvement des étudiants et représentants des Gilets Jaunes affichaient leur unité face à ce qu’ils qualifient de «déni de démocratie».

Jeudi 23 mars, nouvelle journée de mobilisation à Perpignan et à Prades.

Cortèges fournis, pancartes affûtées et musique entraînante, habituellement les manifestants se retrouvent pour un départ à 10h30 depuis la Place Catalogne de Perpignan. Il en sera de même ce jeudi 23 mars pour la 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. D’ici là, les secteurs de la distribution de courrier, les transports ou l’énergie seront impactés. Les salariés de l’IDEA* sont également fortement mobilisés. Parmi les nouvelles cibles pour cette journée de mobilisation, les approvisionnements des grandes surfaces pourraient bien subir les blocages des manifestants en colère. Une ou plusieurs actions décidées lors d’une réunion de l’intersyndicale sont prévues. L’école, les transports en commun seront aussi fortement perturbés.

Devant le centre de tri postal du polygone nord de Perpignan bloqué depuis le jour même à 5 heures du matin, Julien Barthélémy de la CGT rappelle que la mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas depuis deux mois. «90% de la population active est opposée à cette réforme. L’Assemblée et la rue l’ont refusée aussi, l’utilisation du 49.3 est un déni de démocratie !» Sur ce point l’ensemble des syndicats s’accordent, de la FSU à la CFDT, tous accusent le gouvernement de passer en force. Selon le représentant de Force Ouvrière, il ne s’agit pas d’une réforme mais d’un «hold-up social». Les Gilets Jaunes annoncent également que chaque soir entre 18h et 20h, des rassemblements sont prévus sur la Place Catalogne.

La tension monte de toutes parts

Concernant les violences sur le terrain depuis l’application du 49.3 à l’Assemblée Nationale, les syndicats sont unanimes, la violence n’est pas du côté des manifestants. «On sent monter une certaine violence». Les syndicalistes de menacer, «nous n’accepterons aucune procédure à l’encontre des camarades.» À l’issue de la conférence de presse, les syndicalistes de distribuer une note à l’intention des médias. Pour rappel, le 16 mars dernier lors du blocage de la plateforme logistique de Saint-Charles, un manifestant a été placé en garde à vue.

Selon la note de presse, le 16 mars, la tension entre les manifestants et les patrons de Saint-Charles est montée au fil des heures. «Vers 16h30, (…) une soixantaine d’individus, dont certains armés de bâtons, est sortie d’une entreprise pour s’en prendre physiquement aux manifestants désarmés qui se trouvaient devant la rue. (…) Au nom de tous les manifestants, l’intersyndicale condamne la violence patronale.»

Vers une pénurie de carburants dans les Pyrénées-Orientales ?

Depuis le 16 mars, le dépôt pétrolier de Port-la-Nouvelle qui approvisionne quotidiennement 600 camions est bloqué. Ce 21 mars, environ un tiers des 60 stations essence des Pyrénées-Orientales manquent d’au moins un type de carburant. Certaines, comme les Total Access ou la station Intermarché de Montescot, sont en rupture de stock sur tous les carburants hormis le Sans-plomb 98. Plusieurs sites permettent de vérifier la disponibilité des carburants. Le site gouvernemental : Prix-carburants.gouv.fr ou le collaboratif :  Penurie.mon-essence.fr 

Vers des coupures d’électricité ciblées dans les Pyrénées-Orientales ?

Autour de la table où tous les syndicats étaient réunis, Xavier Charreyron, secrétaire général CGT énergie 66 rappelait haut et fort que les camarades «avaient la main sur 100% de l’énergie hydroélectrique, 100% de l’énergie nucléaire ! Avec des collègues qui sont aux manettes et qui savent ce qu’ils font. On n’ira pas au black-out du pays, nous avons la responsabilité de maintenir les réseaux». Selon le syndicaliste, 18.000 mégawatts, soit entre un tiers et un quart de la production d’électricité française sont entre les mains des salariés grévistes. Localement, des actions de coupure d’électricité ciblée ne sont pas à exclure précise le syndicaliste.

*IDEA, Institut départemental de l’enfance et l’adolescence.

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Maïté Torres