Ce 10 mars, au surlendemain d’un week-end tempétueux dans les Pyrénées-Orientales, les équipes du parc naturel marin du Golfe du Lion lancent un appel. Un phénomène qui avait déjà fait l’objet d’une publication en avril 2024. Photo © Karine Tournemille pour l’Office Français de la Biodiversité.
« Suite au phénomène méditerranéen de cette fin de semaine (houle et vent d’est), plusieurs centaines de vélelles se sont échouées sur la plage. Pas d’inquiétude ! Il ne s’agit pas de méduse et encore moins de physalie. C’est un animal planctonique qui n’est ni urticant ni toxique, que ce soit pour l’homme ou pour les animaux. Au contraire, cet organisme, déposé par la houle sur nos plages, fait maintenant partie de la laisse de mer. Cet apport de matière organique va servir de nourriture à la faune littorale. Rassurez-vous, cette présence n’engendre aucun danger ! »
Une méduse ? Non, un organisme océanique fascinant
Contrairement aux méduses, qui peuvent être urticantes, les vélelles (Velella velella) sont des hydrozoaires, proches des coraux et des anémones de mer. Elles possèdent une fine voile translucide qui leur permet de dériver à la surface de l’eau au gré des courants et des vents. Ces petites créatures bleu-violet sont souvent surnommées « voiliers de mer » ou encore « méduses des vents », bien qu’elles ne soient pas de véritables méduses.
En mer, elles jouent un rôle important dans l’écosystème marin, en servant de nourriture aux poissons et aux tortues marines. Cependant, lorsque les conditions météorologiques se combinent – vents forts d’est et houle puissante – elles peuvent être rejetées massivement sur les plages.
Un phénomène naturel bénéfique pour l’écosystème littoral
Si leur arrivée en grand nombre peut impressionner les promeneurs, les experts assurent que leur présence sur le littoral catalan n’a rien d’inquiétant. Bien au contraire, elles enrichissent l’écosystème de la laisse de mer, cette accumulation naturelle d’algues, de débris organiques et de petits organismes qui nourrissent les oiseaux et autres espèces côtières.
Les habitants et visiteurs des plages des Pyrénées-Orientales sont donc invités à observer ce phénomène naturel sans crainte, et à profiter de cette occasion pour mieux comprendre la biodiversité marine du Golfe du Lion.
- Revue de presse du 9 mars, ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 9 mars 2025
- Dans l’assiette des pensionnaires de l’aquarium Oniria : Comment les soigneursnourrissent requins, raies et autres poulpes ? - 6 mars 2025
- Revue de presse du 2 mars, ils ont parlé de Perpignan et des Pyrénées-Orientales - 2 mars 2025