719 ! C’est notre chiffre de la semaine… et le nombre d’analyses menées par l’agence de l’eau dans les 19 stations des prélèvement des Pyrénées-Orientales. En 2024, l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse a réalisé 32 prélèvements soumis à 719 analyses. Phosphore, ammonium, nitrites, mais aussi magnésium, matières en suspension, ou PFAS*, nos eaux sont scrutées méthodiquement. Les données sont accessibles via le site : naiades.eaufrance.fr Photo © Kazuend / Unsplash.
Ce 15 novembre, l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse qui gère et étudie notamment les eaux des Pyrénées-Orientales, tenait une conférence de presse. L’objectif, présenter l’état des eaux des bassins de sa zone géographique. Au total, l’agence de l’eau surveille 14 000 cours d’eau. La mission de cette structure est « de collecter une redevance sur tous les usages de l’eau et de financer des projets favorables à la gestion de l’eau et à la restauration des milieux », précise le responsable. Après une longue présentation des paramètres, et des définitions, Nicolas Mourlon, directeur, a précisé que l’agence de l’eau recherchait dans les eaux souterraines et de surface près de 1 400 paramètres chimiques et biologiques.
45% des cours d’eau d’Occitanie sont en « bon » ou « très bon état »
Selon Olivier Fontaine, expert « de la connaissance et de la planification » auprès de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, les cours d’eau de bonne qualité sont ceux situés sur les bordures du Massif central, et dans les zones amonts des Pyrénées. « Les zones les plus dégradées se situent sur l’arc méditerranéen, à proximité des grandes agglomérations, ainsi que dans le bassin du Lauraguais. »
Le spécialiste s’est montré rassurant sur la qualité des eaux étudiées. « Depuis les années 90, les concentrations d’ammonium sur les bassins ont été divisées par 20. La concentration moyenne en demande biochimique en oxygène, caractéristique de la pollution carbonée sur le bassin a, elle, été divisée par 5, et le phosphore par 10 ». L’agence de l’eau a développé un site pour compiler l’ensemble des éléments qui déterminent la qualité des cours d’eau.
Quels résultats sur les PFAS ?
Malgré ces bons résultats sur les substances traditionnelles, Olivier Fontaine a émis un bémol. Et surtout sur la présence de PFAS dans les eaux, essentiellement de surface. Selon Olivier Fontaine, aujourd’hui 700 molécules sont recherchées ; la moitié environ sont des pesticides, l’autre moitié des micro-polluants liés à l’industrie. En revanche, si certains cours d’eau d’Occitanie affichent un taux élevé de ces polluants dits éternels, aucun ne serait touché dans les Pyrénées-Orientales.
Pour rappel, le 24 mai dernier, l’agence de l’eau et l’Agence régionale de santé (ARS) révélaient les analyses des PFAS dans le département. Et les quatre points de prélèvement montraient la présence de PFAS. Dans les Pyrénées-Orientales, les sites présentaient des niveaux de concentration entre 50 et 60 ng/L, bien en deçà des normes de 100 ng/L. Sur l’ensemble des 326 prélèvements réalisés en Occitanie, trois résultats dans la région étaient supérieurs à la norme réglementaire pour l’eau distribuée.
- Le Boulou – 52 ng/L – Site Lo Siecret.
- Pia– 51 ng/L – Site F4 Garoufle (captage de secours).
- Calce – 60 ng/L – Point F3 UTV Calce.
- Elne – 50 ng/L – Site F1 Mas aragon.
*Les PFAS (Substances per- et polyfluoroalkylées) sont des polluants persistants et très peu dégradables dans l’environnement.
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