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Bruno Retailleau dans les Pyrénées-Orientales – Le tour de France du sénateur Les Républicains

Article mis à jour le 23 juillet 2019 à 17:20

Le président du groupe « Les Républicains » au Sénat sillonne les routes de France pour faire entendre la voix de la chambre haute du parlement. « La voix des territoires »… Il entend également apporter son soutien aux maires, à ceux qu’il qualifie de « fantassins de la République ». C’est à l’invitation des sénateurs Jean Sol et François Calvet qu’il est venu dans les Pyrénées-Orientales. Il prône la refondation du parti, « un changement du sol au plafond » après la bérézina électorale des Européennes.

Le parti est en plein processus électoral après la démission de Laurent Wauquiez. Pourtant, un temps pressenti candidat, Bruno Retailleau n’a pas souhaité ouvertement soutenir l’un des trois candidats à ce jour. Qualifiant néanmoins Christian Jacob « de profil rassembleur ». Bruno Retailleau s’adressait également aux militants locaux lors d’une réunion et d’une dédicace de son dernier livre. Livre opportunément intitulé « Refondation » (éditions de l’O). L’occasion aussi d’évoquer avec François Calvet, l’ancien patron des Républicains 66, les prochaines élections municipales et la stratégie du parti « Les Républicains ».

Refondation, refondation, vous avez dit refondation…

La refondation, outre le nom de l’ouvrage du sénateur, c’est aussi le mot que tout membre du parti « Les Républicains » qui se respecte doit prononcer. Refondation, changement, reconstruction, autant d’actions qui, selon Bruno Retailleau auraient dû être enclenchées en 2018. Une année sans échéance électorale, et surtout au lendemain des échecs successifs à la présidentielle et aux législatives de 2017.

Au contraire, « on n’a pas réfléchi suffisamment » se désole le vendéen. « Il n’y a eu aucune réunion sur le fond, rien ! J’avais même fait des réunions pour organiser l’archipel ». Car oui, Bruno Retailleau évoque, pour parler de la droite, le symbole de l’archipel. Archipel dont le vaisseau-amiral serait le parti Les Républicains. « Un vaisseau qui a besoin d’être élargi. Car le temps des appareils et des grand partis de masse est fini ! »

À Perpignan, le concept d’archipel n’est pas totalement inconnu. Outre le nom du théâtre éponyme, il s’agit également de l’image préférée de l’ancien maire et président de l’agglomération, Jean-Paul Alduy, pour évoquer le territoire et Perpignan.

♦ Bruno Retailleau entend incarner « un Sénat de contre-pouvoir et non d’anti-pouvoir » à l’écoute des maires

Un sénat, qui ne soit pas dans une opposition systématique, ni dans une adhésion automatique. Une institution qui défende les territoires et surtout les maires contre une vision trop verticale. Pour rappel, les sénateurs sont élus sous un mode de suffrage indirect. À savoir les grands électeurs, et donc en grande partie les maires.

♦ Qui pour incarner Les Républicains ?

« J’ai fait mon livre pour dire qu’on est trop attaché aux hommes, qu’on n’a pas l’habitude du débat d’idées. Nous nous sommes jetés dans ces guerres de chefs. C’est aussi pour cela que j’ai refusé de me lancer contre Christian Jacob. Je n’ai pas voulu ajouter de la dissension à la querelle du tout à l’ego ».

À la simple évocation de la présidentielle de 2022, Bruno Retailleau sort de son flegme. « Je veux dire à toutes celles et ceux qui veulent se projeter sur la présidentielle. Ils se trompent ! Parce dans l’état actuel, notre famille n’est pas capable d’être au second tour ! Je conseille à tous mes amis qui sont obsédés par cette élection de contribuer collectivement à redresser, à reconstruire notre famille politique ».

♦ Les municipales de 2020 ?

Peu informé de la situation complexe locale à Perpignan, Bruno Retailleau préfère rappeler l’enquête portée par le centre d’études de la vie politique française (CEVIPOF) et l’Association des Maires de France. Cette étude montre que 75% des personnes interrogées sont satisfaites du travail de leur maire, et que 61% d’entre elles veulent qu’il ou elle se représente.

Or, à Perpignan, et si l’on en croit le sondage réalisé par l’IFOP pour l’Indépendant en avril dernier, 77% des personnes interrogées souhaitaient « un changement en profondeur de l’action municipale ». À l’époque, François Kraus, directeur des études politiques de l’IFOP, interprétait ce chiffre en parlant « d’une volonté de renouvellement de l’équipe municipale quasi-consensuelle ».

François Calvet déclare quant à lui être « dans une logique qu’il va falloir trancher car on ne peut pas attendre. Si Jean-Marc Pujol se décide on le soutiendra. S’il ne le fait pas, Les Républicains auront un candidat. Qu’est ce qu’il faut faire ? Il faut battre le Front National. Nous sommes dans une commune où le Front National est en passe de l’emporter. Je le dis avec émotion parce que pour moi, c’est quand même notre vaisseau-amiral. Et on ne peut pas le laisser, il faut donc trouver un accord, un consensus. Et quelqu’un qui mène ce consensus large pour garder cette ville dans le giron républicain ».

Interrogé sur une éventuelle investiture d’Olivier Amiel, trésorier des LR66, François Calvet agacé répond : « Vous me parlez tout le temps de noms. Mais, c’est plus une philosophie qu’il faut mettre en avant, parce qu’on ne peut pas se permettre ces dispersions ».

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Maïté Torres