Article mis à jour le 14 novembre 2017 à 21:23
À quelques semaines de la convocation d’autodétermination en Catalogne, les attentats à la voiture bélier de Barcelone et de Cambrils ne sont parvenus à apaiser les tensions entre la Catalogne et l’Espagne que l’instant d’une minute de silence.
Tout est partie d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi 21 aout pour faire le point sur la traque du présumé responsable de l’attentat sur les Ramblas catalanes. Depuis le début des attentats les responsables catalans font leur maximum pour organiser leurs communications en Catalan, Espagnol, Français et Anglais.
Le chef des Mossos d’Esquadra, répondait à la réflexion d’un journaliste au fort accent du sud de l’Espagne « parles chrétien ! », ponctué d’un « Cabronaso » (insulte en espagnol). Josep Lluís Trapero s’est alors interrompu en répondant très calmement « Si on m’interroge en catalan, je réponds en catalan. Si c’est en castillan, je réponds en castillan ». A ces propos quelques journalistes espagnols ont quitté la conférence de presse, visiblement agacés. C’est alors que le chef des Mossos a répondu sans se défaire de son flegme « Bueno, pues molt bé, pues adiós » que l’on pourrait traduire littéralement par « Bien alors très bien, alors au revoir ».
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=d-idwihHL1A]
Cette phrase moitié en espagnol, moitié en catalan est immédiatement devenue virale sur twitter, devenant même un Trending Topic (sujet tendance sur twitter), révélant l’animosité et la polémique entre espagnols et catalans au sujet de la langue mais plus largement au sujet du processus indépendantiste qu’a choisi de prendre le gouvernement catalan.
Pour les pro-indépendance, le chef de la police était un « héros défendant l’identité catalane face au sectarisme espagnol ». Pour les autres, il était plutôt le symbole « du racisme anti-espagnol qui anime les catalans ».
♦ T-shirts, détournement et autres bulletins de vote pour le référendum d’autodétermination
Certains twittos n’hésitant pas à faire le parallèle entre l’insulte faite par le journaliste espagnol et une réplique imaginée en réponse au discours prononcé à Washington en 1963 par Martin Luther King à Washington : « I have a dream ».
Les twittos ont également créé ces images animées, appelées GIF, à l’effigie de Pocahontas disant au revoir à l’envahisseur espagnol venu découvrir les Indes qui se révélèrent être l’Amérique du sud. Les petits chats, les « LolCats » ont aussi été mis à contribution pour dire au revoir aux journalistes espagnols.
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