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Cet auto-entrepreneur quitte la capitale pour lancer sa marque à Perpignan 

Image d'illustration t-shirt coton blanc

Article mis à jour le 22 février 2024 à 11:46

Après 10 ans de carrière dans la mode à Paris, Jean-Michel Casanobas décide de revenir sur ses terres pyrénéennes où il lance sa marque de vêtements confectionnés en coton bio. Autodidacte, il a des projets plein la tête. © Photo d’illustration.

Manque de ressources, absence de conseil ou appréhension, les raisons qui peuvent décourager les aspirants entrepreneurs sont nombreuses. Exerçant une activité ne demandant qu’à se développer, ces porteurs de projets seraient bien plus nombreux que l’on ne le croit. Mais comment les aider à se structurer ? C’est le défi que s’est lancé l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) qui a accompagné Jean-Michel Casanobas, auto-entrepreneur de la marque Ykonic Paris.

Curiosité, capacité d’adaptation, débrouillardise, il faut oser. Le conseil que pourrait donner Jean-Michel à un jeune n’osant pas se lancer est simple :« Cela fait grandir. Tu découvres toutes les capacités que tu as, c’est énorme ».

La naissance d’une marque depuis les Pyrénées-Orientales

Né à Perpignan et ayant fait toute sa scolarité dans la ville, Jean-Michel Casanobas quitte ses terres à 24 ans pour la capitale. Suite à une opportunité d’attaché de presse dans le milieu de la mode, il accepte de rejoindre l’équipe de Stella McCartney, une styliste anglaise prônant une pratique responsable. Jean-Michel enchaîne les postes dans le milieu. « Après deux burn-out consécutifs, je me suis posé les bonnes questions. Je ne savais pas si je voulais continuer et j’avais toujours le désir de développer mon propre projet ». En 2020, en pleine période Covid, il décide de créer sa propre marque. Avec une graphiste, il développe « l’ADN » d’Ykonic Paris.  Ils ont déjà en tête de confectionner les vêtements en coton biologique. « Tous mes fabricants et mes collaborateurs sont des partenaires suivant une ligne écologique et humaine», affirme le jeune entrepreneur.

Questionné sur son aventure en solo, Jean-Michel n’a pas hésité une seconde : « C’est compliqué. En France, pour monter une entreprise, nous ne sommes pas vraiment aidés. Dans les démarches, l’accord des prêts, c’est vraiment laborieux ». Jean-Michel regrette le manque d’aide dans le département, plutôt attentif, selon lui, aux besoins des agriculteurs. Malgré tout, cette expérience a été très formatrice pour lui. Contraint de « tout faire tout seul », son plus gros challenge a été la gestion du budget. Avec peu d’aides financières mais beaucoup d’efforts, il conserve un plein emploi dans la mode et économise. Enthousiaste, il affirme « Je ne m’en suis pas trop mal sorti pour quelqu’un qui a appris sur le tas ».

En finir avec « l’entrepreneuriat de la débrouille »

Au-delà de l’accompagnement nécessaire au lancement d’un projet entrepreunarial, l’Adie a aussi pour mission d’encourager les entrepreneurs informel à se régulariser. Souvent invisibles, les entrepreneurs ont un statut plus vulnérable que la moyenne. Les femmes (63%), n’ayant pas de diplômes, et exerçant des activités à domicile, y sont sur-représentées. En France, 9,8% de l’emploi ne serait pas déclaré et les travailleurs indépendants représenteraient 33% de cette part, selon les chiffres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Une régularisation nécessaire pour sortir d’une économie souterraine. 

L’entrepreunariat un moyen de lutter contre la pauvreté ?

Les Pyrénées-Orientales, second département le plus pauvre de France, a un virage à prendre. Les données de l’Insee révélaient un taux de chômage de 12,2%, au troisième trimestre 2023. Comme levier d’insertion, l’entrepreneuriat populaire pourrait favoriser un retour à l’emploi sur le territoire. C’est ainsi que des aides se sont créées notamment par des organismes indépendants comme l’Adie. Reconnue d’utilité publique et inscrite au sein du réseau France Travail, cette association s’active pour concrétiser les projets d’entreprise. Elle a d’ailleurs accompagné Jean-Michel Casanobas dans le développement de sa marque. Pour notre entrepreneur, la prochaine étape serait l’ouverture d’un magasin dans le centre-ville de Perpignan.

 

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Alix Wilkie