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Des enfants dans la peau de journalistes radio lors d’un festival France Bleu à Montpellier

Des enfants dans la peau de journalistes radio lors d'un festival France Bleu à Montpellier

Organisé du 23 au 26 novembre dernier à la Halle Tropisme à Montpellier, le festival France Bleu à hauteur d’enfants proposait de nombreux ateliers et activités pour faire découvrir le monde merveilleux de la radio aux plus petits.

À cette occasion, l’association Mediaclic est sortie de son territoire pour leur proposer un jeu d’enquête journalistique, « Le mystère du chat disparu » : vérifier la rumeur de l’existence d’un gang de voleurs de chats.

La radio Mediaclic a reçu un appel alarmant : Madame Michèle, fidèle auditrice de la radio, affirme que son chat roux Chamallow a disparu…

Elle accuse le gérant du restaurant du coin de l’avoir dérobé, et parle de l’existence d’un gang de voleurs de chats dans le quartier. « Tout le monde est au courant, la police aussi ! ».

Une fois le message vocal écouté par les sept enfants présents, tous venus spécialement de leur école montpelliéraine pour participer à ce festival de radio organisé par France Bleu Hérault depuis quelques années, nous leur proposons de se mettre dans la peau de vrais journalistes et de partir enquêter sur ce mystérieux gang…

Avec Barbara, nous avons installé un petit parcours dans un coin de la Halle Tropisme. Les enfants doivent d’abord aller toquer à la porte du restaurant (en fait un pupitre avec la photo d’une enseigne) puis aller voir la police et enfin le vétérinaire. À chaque étape, un témoignage à écouter sur une enceinte. Ces trois protagonistes doivent leur donner des informations, leur confirmer ou infirmer les dires de Madame Michèle. Le groupe d’élèves revient ensuite au studio pour un flash info spécial…

Le parcours que nous avons conçu nous permet aussi de parler des réseaux sociaux, puisque le restaurateur en question a posté une photo de ses vacances à Paris sur Instagram. On y distingue bien la Tour Eiffel, la date est bonne et le compte certifié, mais l’homme est de dos dans la nuit et difficilement identifiable. Pour les enfants, tous âgés de 9 à 10 ans, c’est certain, la photo est trafiquée. Certains ont beaucoup d’imagination « peut-être qu’il a mis un fond vert mais qu’il a vraiment volé le chat. » À nous de rappeler que l’enjeu ici est d’abord et avant tout d’enquêter sur la rumeur du gang plutôt que de chercher le chat de Madame Michèle. L’occasion de faire la différence entre le travail de la police et des journalistes. Quand ils prendront le micro, il faudra qu’ils aient des informations fiables et vérifiées à donner aux auditeurs.

Les enfants se prennent au jeu. Ils se croient un peu dans une série policière, mais comprennent rapidement les règles.

Il y a les têtes en l’air qui décrochent rapidement, les petits blagueurs, ceux qui se sentent investis d’une mission… Chaque groupe qui participe se révèle enthousiaste, et le flash info de la fin est l’occasion pour tous et toutes dire quelques mots au micro, puis de se réécouter, chacun grimaçant à l’écoute de sa propre voix, une expérience toujours singulière.

Évidemment, vous vous doutez bien que la rumeur du gang de voleur de chats s’est avérée fausse, et que Madame Michel avait juste mal cherché son chat roux qui se dorait la pilule au soleil…

Là encore, la radio et le jeu deviennent des moyens pour tenter d’insuffler quelques réflexes à avoir face aux on-dit, qui peuvent être parfois dévastateurs. Certes, nous parlons d’éducation aux médias et de fausses informations avec cet atelier, mais aussi et surtout de l’importance de ne pas croire tout ce qu’on nous raconte et qui peut paraître vraisemblable. Et cela concerne tous les pans de notre vie, des discussions entre amis aux ragots qu’on s’échange un soir de fête, en passant évidemment par notre consommation des médias et des réseaux sociaux. J’aime à croire que ce genre de petit jeu permet de s’entraîner à ne pas tout croire ou tout colporter. Peut-être qu’on pourrait aussi l’adapter pour les adultes.

L’atelier nous a aussi permis de tester nos capacités d’adaptation, puisque le jeu se terminait toujours bien plus tôt que ce que nous avions anticipé, et que garder concentrer des enfants pendant 1h30 relève du défi. Nous leur avons mis dans les mains des enregistreurs radio, et demandé d’aller faire un micro-trottoir dans la Halle Tropisme. Le succès a été immédiat, ils ne se lassaient pas de poser des questions sur les chats aux gens qu’ils croisaient. Certains enfants tout timides au début de la séance sont repartis bavards et enjoués. C’est généralement bon signe.

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Alice Fabre