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À Perpignan, le temps d’une journée, la Cloche d’or retrouve ses passants

À Perpignan, le temps d'une journée, la Cloche d'or retrouve ses passants_-6

Article mis à jour le 6 juin 2023 à 09:27

À l’occasion d’une journée festive ce 27 mai 2023, la rue de la Cloche d’or a retrouvé la foule des passants d’autrefois. Sous un soleil éclatant, les commerçants de la rue marchande, invitaient ce samedi les promeneurs à redécouvrir les commerces et les nouvelles boutiques installées. Crédit photo Olivier Soler.

Création, artisanat, gastronomie ou seconde main, la rue se fait peau neuve avec l’installation de sept nouveaux fonds de commerce. Pour célébrer cette journée, le groupe Wave a fait résonner ses notes de musique et la voix de Claudia dans toute la rue. Cette vague de fraîcheur portée par Lucas à la guitare et Alice aux percussions, invitait les flâneurs à déambuler. Cette animation marque-t-elle les prémices d’une redynamisation du centre-ville de Perpignan ?

Un vent d’air frais pour la rue de la Cloche d’or

Installée depuis cinq dans sa boutique vintage, Marie a vu la rue perdre ses couleurs et ses passants. «J’ai commencé avec beaucoup de croissance sur les deux premières années. Puis tout est retombé avec la pandémie, les gilets jaunes. Il a eu aussi la fermeture de beaucoup de commerces qui amenaient du monde, ça a fait un vide pendant deux ans.» Ne voyant que des boutiques fermées, les passants ne s’aventuraient pas au-delà du croisement de la rue de l’Ange. Selon Marie, depuis l’ouverture des nouveaux magasins, la rue a retrouvé un peu de sa dynamique.

À l’angle de la rue de l’Ange, La Case à Rhum de Cricri, a ouvert ses portes vendredi 26 mai. Ici, Christophe caviste spécialisé en rhum, a décidé d’ouvrir sa première boutique physique à Perpignan, après trois années de ventes en ligne. «Je suis venu ici car c’est une rue très passante», explique-t-il.

L’affaire des onze baux : un dossier qui a fait de l’ombre aux commerçants de la rue

Entre le parfum des fleurs sorties en terrasse et les douces odeurs de pâtisseries ; Laurence Martin commerçante, revient sur l’affaire des onze baux qui a bien failli faire tomber les rideaux de nombreux commerces. «L’investisseur a eu carte blanche sans réellement connaître son projet. Au fur et à mesure des travaux les murs se sont retrouvés en péril et la mairie a dû intervenir». «Nous avons subi en tant que commerçants et acteurs de la rue ces rideaux fermés.»

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Également membre de l’Ucap -union des commerçants et artisans de Perpignan-, Laurence Martin salue la coopération de l’ensemble des commerçants de la rue. «Nous nous sommes mobilisés, cela a créé beaucoup d’ondes positives, la rue de la Cloche d’or était devenue une rue que les passants contournaient. Mais on sent bien que les clients et les riverains ont envie d’avoir une proximité avec les commerçants.» Pour ne pas perdre cette proximité, les commerçants se sont battus pour insuffler un nouveau souffle et se démarquer de la vente en ligne et des centres commerciaux qui font du tort aux centres-villes.

Des commerces de proximité à pérenniser

Au bout de la rue, «lorsque la Banque Populaire a fermé il y a eu tout de suite moins de monde qui passait par ici», estime Nicole, dans sa boutique de bijoux, d’artisanat et de prêt-à-porter. «Mais c’est formidable qu’il y ait des nouveaux commerçants qui s’installent.» En face de chez Nicole, Alvina a installé son atelier vitrine de joaillerie en novembre. Elle témoigne de la réussite de la journée festive. «Les passants prennent le temps de rester, d’habitude ils passent rapidement. C’est l’occasion de leur montrer qu’ils peuvent passer dans la rue en prenant le temps.»

L’ambiance très solaire entre les commerçants est sûrement l’élément principal et unique de la rue de la Cloche d’or. Un moyen de lutter contre les grandes enseignes impersonnelles situées en périphérie des villes, comme le rappelle Pierre-Louis, fromager au Crémier Gourmand. Après avoir fouillé le bassin montpelliérain, le fromager et sa femme, Maud, se sont orientés sur les Pyrénées-Orientales. Averti de l’affaire des onze baux, le couple n’a pas été effrayé de s’installer dans la rue, «la rue est vivante, il y a du passage et des commerces proches des gens».

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Maëlle Beaucourt