Article mis à jour le 5 avril 2017 à 12:27
Dans le cadre de la première journée de l’indépendance des médias, nous publions ci-dessous la tribune rédigée par le Club de la Presse Occitanie dans suite « aux agressions récentes envers plusieurs journalistes, véritables entraves à l’exercice de leur métier et plus généralement au droit à l’information, le Club de la presse Occitanie a décidé de répondre par un acte fort pour réagir face à ce climat inquiétant ». #LibertéEgalitéInformés
Avec le soutien de l’Association des Journalistes de Toulouse, du Club de la presse et de la communication du Gard, de journalistes et d’élus régionaux, le Club de la presse Occitanie a rédigé une tribune, un appel à une mobilisation confraternelle (ci-dessous), pour ne pas laisser ces dérives sans réponse.
Nous la proposons aujourd’hui pour signature à des syndicats de journalistes, des patrons de médias et des parlementaires, son objectif étant de sensibiliser nos représentants mais aussi le grand public, afin de faire cesser ces dérives, dangereuses pour notre démocratie.
Jamais une campagne présidentielle n’aura connu un tel climat délétère. Au point que les violences, verbales et physiques, à l’encontre des journalistes se multiplient à un rythme aussi inquiétant qu’inacceptable : photographes malmenés par un policier chargé de la sécurité d’un candidat, journaliste télé injuriée sur les réseaux sociaux par un élu de la République, invectives lors des rassemblements politiques, médias écartés ou interdits, huées, humiliations…
Ces tristes illustrations, devenues malheureusement trop nombreuses ces derniers mois, conduisent aujourd’hui le Club de la presse Occitanie à tirer clairement la sonnette d’alarme.A l’instar de la Justice, tout comme la séparation des pouvoirs exécutif et législatif, la liberté de la presse représente l’un des piliers essentiels de la démocratie et de notre Etat de droit.
Insulter les médias, stigmatiser les journalistes, discréditer leur travail pour tenter de s’exonérer des conséquences d’une information, constitue non seulement une atteinte inadmissible aux libertés publiques, mais se révèle également suicidaire pour le fonctionnement sain et transparent de notre vie démocratique.
Nier l’éthique des journalistes, récuser les auteurs des enquêtes menées avec exigence et rigueur professionnelle, crier au complot et accuser la presse de tous les maux ne saurait en aucun cas constituer une stratégie politique, sinon celle du pire.
Est-il nécessaire de rappeler que l’exercice d’un journalisme libre et indépendant nous différencie du sombre système de la dictature ?
Cet appel à la raison n’a pas pour vocation d’exonérer les journalistes de leur responsabilité professionnelle et déontologique.
Nous sommes, au même titre que n’importe quel citoyen, tenus d’honorer le vivre-ensemble d’une société dont nous sommes le reflet, et pour laquelle nous témoignons, publiquement et quotidiennement, à travers l’actualité.
Il n’est pas question de nous limiter à pointer du doigt les mauvaises pratiques. Nous nous devons, autant que possible, de nous montrer exemplaires.En cette période tourmentée, le Club de la presse Occitanie, l’Association des Journalistes de Toulouse (AJT-MP), le Club de la presse et de la communication du Gard, co-signataires de cette tribune appellent l’ensemble de la classe politique à faire preuve de modération, à accepter le rôle de la presse et à ne plus prendre les journalistes pour cible.
Ils demandent aux candidat.e.s et à leurs représentant.e.s de tout mettre en œuvre afin que les journalistes puissent accomplir leur mission d’information en toute sérénité.
Une condition plus que jamais nécessaire pour apporter aux concitoyen.ne.s de ce pays une information complète, rigoureuse et indépendante. Information à laquelle ils ont droit, et plus particulièrement en période électorale.
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