Article mis à jour le 21 août 2020 à 11:50
Depuis la mi-juillet, le nombre de personnes testées positives au Coronavirus est en hausse. Au niveau national, ce sont 3.000 nouveaux cas révélés. Dans les Pyrénées-Orientales, les résultats de la semaine 32 montrent 5 personnes positives pour 100.000 habitants ; un taux 5 fois supérieur à la semaine précédente. Autre signe que le virus circule toujours, 3 personnes diagnostiquées sont désormais hospitalisées à l’hôpital de Perpignan. Afin de tester un plus grand nombre de personnes et de repérer d’éventuels foyers épidémiques, l’hôpital a mis en place une unité mobile dédiée à la covid-19.
♦ À la rencontre des vacanciers de la bucolique anse de Paulilles
Ce 17 août, l’équipe du Service des Maladies Tropicales (SMIT) de l’hôpital de Perpignan est allée à la rencontre des estivants sur le site naturel de Paulilles. De 10h à 14h, l’équipe, dont Ségolène Neuville, médecin au SMIT mais aussi ancienne secrétaire d’État, a proposé des tests PCR via un écouvillon nasal aux vacanciers.
« Lors de nos 2 derniers déplacements (Prades-Villefranche-du-Conflent et Torreilles), nous avons testé près d’une centaine de personnes par jour ; mais l’objectif est aussi de faire passer un message de prévention concernant les gestes barrières », précise Ségolène Neuville entre deux candidats au test.
♦ Des habitants et estivants de tous les âges
Vers 11h30, plus d’une vingtaine de personnes avaient été testées sur l’esplanade de Paulilles. Parmi les premières arrivées, Simone, 77 ans, habitante du Boulou, et son fils qui travaille à Roissy. « Je n’ai pas de symptômes, mais j’ai voulu venir pour me rassurer. Nous avons prévu de monter en région parisienne ; et j’ai pensé que c’était mieux de savoir si on était ou non positifs ».
Nathalie et Paméla (prénom changé à la demande de l’intéressée) ont également fait le chemin depuis Bompas. Nathalie, la trentaine, travaille quant à elle à Barcelone ; elle est actuellement en congés dans sa famille.
« Nous avons une réunion familiale ce vendredi avec nos grands-parents ; et nous ne voulons prendre aucun risque surtout avec nos grands-parents. D’autant que je viens de Barcelone, région à risque où le virus circule beaucoup. Pour nous, c’était plus simple de venir ici que d’aller dans un laboratoire ».
♦ Un test pour lever le doute sur une éventuelle contamination
« Pensez à quelque chose d’agréable » demande le Docteur Neuville à Nathalie. Cette dernière décide alors de penser au plateau de fruits de mer qu’elle va déguster après le test Covid-19. « C’est un peu désagréable, mais ça va quand même ».
Dans la file d’attente qui s’est formée sous les pins du parc de Paulilles, Anna et son amie, en vacances au Barcarès. « Nous sommes venues parce que nous avons l’impression d’être un peu enrhumées ; mais ça pourrait aussi être lié à la climatisation. Mais j’avoue que le résultat, s’il est négatif nous rassurerait ».
Les personnes testées seront fixées en 24 ou 48 heures. Si leur test est négatif, elles ne recevront aucun appel. En revanche, en cas de retour positif du laboratoire, l’hôpital prendra contact avec le patient. Puis ce sont les services de la sécurité sociale chargés de rechercher les cas contacts qui entreront en relation avec Simone, Nathalie ou Anna.
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