fbpx
Aller au contenu

À Perpignan, un festival d’art urbain pour présenter un nouveau tiers lieu dans le Bas-Vernet

À Perpignan, un festival d’art urbain pour présenter un nouveau tiers lieu dans le Bas Vernet

Article mis à jour le 31 octobre 2023 à 19:17

L’ancien lycée Al Sol du Bas-Vernet deviendra bientôt le Bahü, un tiers-lieu destiné à accueillir aussi bien des artistes en résidence que des associations locales et des travailleurs indépendants dans des espaces de coworking.

Hütopi, un grand festival d’arts, de musique, et de jeu est organisé du 27 au 31 octobre pour présenter le projet au grand public. Photo ci-dessus réalisée par Arnaud Le Vu pour Made In Perpignan de l’artiste Momies lors du Meeting of styles France de 2018.

Hütopi : un escape game de l’horreur, des animations variées, un grand concert phosphorescent, des dj, un camion de fablab…

Pour cette première édition du festival Hütopi, l’équipe du Bahü a vu grand. « Des artistes sont en résidence depuis trois semaines pour habiller certains murs du bâtiment qui seront conservés tels quels après les travaux », explique Alexandra Deblaton à l’origine de ce projet de tiers-lieu au coeur du Bas-Vernet de Perpignan.

Le bâtiment en question, c’est l’ancien lycée Al Sol, plus de 4000 mètres carrés devenus une friche urbaine depuis le départ du Greta, le centre de formation professionnelle de la Région, il y a sept ans. Un ancien « bahut » donc, en passe d’être racheté par une société fondée par deux Perpignanais : Alexandra Deblaton, architecte et habitante du quartier et son associé Bertrand Estève. Une opération de trois millions d’euros, permise grâce à des financements à la fois publics et privés. Un compromis de vente a été signé en décembre dernier.

Alexandra énumère les (nombreuses) activités du futur tiers-lieu, qui doit voir le jour d’ici un an après une phase de travaux : « des bureaux, une salle de spectacle, un tatoueur, une cantine solidaire, des coins de restauration, un jardin au rez-de-chaussée, un repair café, 200 mètres carrés réservés à des artistes… Ce sera un lieu basé sur l’économie sociale et solidaire, qui aura pour vocation à rassembler des gens qui ne se seraient pas croisés dans un autre contexte. » L’objectif : créer du lien. « On veut que les personnes qui investiront le bâtiment aient envie de créer des projets ensemble, et que ce soit le point d’information de toutes les initiatives alternatives du département. »

L’idée de cette friche urbaine est née dans l’esprit d’Alexandra il y a plusieurs années, au cours de discussions avec des amis.

Après le covid, la jeune femme fait un burn-out. Alors qu’elle reprend des forces, elle repense à cette envie de tiers-lieu, et s’y attelle sérieusement, « le projet d’une vie », reconnaît-elle. Au bout de six mois, son associé Bertrand Estève la rejoint.

Et pour présenter cette ambitieuse aventure, l’équipe a voulu frapper fort avec ce festival atypique mêlant arts urbains, danses, sports, tatouages, musiques et restauration, comme une mise en bouche de ce que le public pourra trouver au Bahü dans un futur proche. « On espère au moins 500 personnes par jour, l’objectif c’est d’en toucher 5000 directement ou indirectement. » Un appel au public est lancé pour alimenter le vide dressing, car le futur lieu disposera aussi d’une friperie.

Et plutôt qu’un simple flyer décrivant le tiers-lieu, l’équipe a voulu innover. Le public sera invité à participer à un jeu de piste dans le bâtiment pour découvrir les différentes activités . Et pour les travailleurs indépendants, ou les artistes qui voudraient bénéficier d’un espace plus tard, les tarifs « en dessous du prix du marché » seront affichés et ils pourront signer des lettres d’intention pour être mis dans la boucle des futurs échanges et participer aux débuts du Bahü.

Un développement qui devrait aussi inclure les habitants du quartier. « On travaille dessus. Certains se sont inscrits pour être bénévoles pour le festival, ajoute Alexandra. Un tiers-lieu c’est une résidence territoriale, on a envie que ce quartier soit réanimé, il a mauvaise presse dans Perpignan. Le but c’est qu’il y ait des gens des villages aux alentours qui viennent, mais aussi des centres-villes, et même que ce soit une destination touristique. »

Les premiers travaux devraient débuter dans le courant du premier trimestre 2024. Le bahü devrait rouvrir ses portes dès l’automne prochain. Plus d’informations sur le site officiel.

Participez au choix des thèmes sur Made In Perpignan

Envie de lire d'autres articles de ce genre ?

Comme vous avez apprécié cet article ...

Partagez le avec vos connaissances

Alice Fabre