Article mis à jour le 16 juin 2019 à 03:07
Au traditionnel défilé du 1er mai où syndicats et partis de gauche font entendre leurs voix dans la rue, se sont mêlés cette année des Gilets Jaunes. Loin de faire cause commune, ils ont emprunté les boulevards de Perpignan marquant leurs différences en laissant une distance réglementaire entre les deux cortèges successifs. Dans ce vide sanitaire au milieu des deux formations, des Gilets Jaunes pro-syndicats tentaient de faire le lien. Comme un air de strabisme dans le regard de cette manifestation.
1.200 manifestants formaient cet ensemble hétéroclite selon la police, 1.800 selon l’outil de calcul MapChacking. Un non-groupe qui ne se parle pas, qui ne s’écoute pas et qui ne parvient pas à s’entendre ne serait-ce que pour organiser un parcours commun. En témoigne la fin de non-recevoir adressé aux représentants des syndicats venus à la rencontre des Gilets Jaunes. Tour en images de la manifestation du premier mai à Perpignan.
« Libérez les prisonniers… » est le mot d’ordre qui aurait pu faire inspiration commune. Mais l’attachement de tout un chacun différant selon les causes, certains pensaient à la libération « des prisonniers politiques » catalans. Quand d’autres exigent la libération de leurs camarades jaunes « injustement » détenus selon eux, ou sur le point d’être jugés.
Seul point de concorde et d’unité de la journée, le consensus contre Emmanuel Macron. Malgré la disparité des revendications, le président de la République cristallise les colères. Champion toute catégorie du mélange des genres, ce Gilet Jaune portant la pancarte où l’on pouvait lire « Illuminatis, Sionistes, Anglo-Américains = FMI = Bruxelles = Macron. Pillage de la France = Immigration de remplacement = Destruction de l’identité française = Destruction de N-D de Paris. Stop Marrakech ».
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