Article mis à jour le 5 novembre 2017 à 17:17
Ce samedi, ils étaient entre 1.000 et 2.000 selon les sources, à réclamer la libération immédiate des 10 hommes et femmes que les indépendantistes considèrent comme des « prisonniers politiques ». Huit d’entre eux, dont le vice président du gouvernement catalan déchu, Oriol Jonqueras, ont été conduit en prison le 2 novembre dernier après leur convocation devant l’audience nationale par la juge Carmen Lamela. Les manifestants, dont nombreux de Catalogne sud, réclamaient également l’abolition du traité des Pyrénées. Traité conclu entre Louis XIV et Philippe IV le 7 novembre 1659 qui met fin à la guerre entre l’Espagne et la France et qui délimite définitivement la frontière entre les deux royaumes.
♦ Le drapeau étoilé de la polémique
Dans un contexte de la crise entre Madrid et Barcelone, Jean Marc Pujol a indiqué ne pas souhaiter laisser libre court à une « récupération politique », affirmant ainsi une position de neutralité quant à l’indépendance de la Catalogne, dont pour rappel, l’étoile rajoutée au drapeau catalan est le symbole. Il a aussi argué de travaux sur la terrasse du Castillet, justifiant selon les services techniques, l’interdiction d’accès pour y déployer le drapeau catalan orné de l’étoile de la discorde. Les organisateurs ont vu dans ce refus une volonté de « détourner le regard comme beaucoup d’autres élus de notre pays ».
♦ Devant le Préfecture des Pyrénées Orientales, l’Etat français accusé de soutenir « le gouvernement corrompu de Mariano Rajoy »
Au passage de la manifestation sous les fenêtres du Préfet Philippe Vignes, les indépendantistes ont élevé leur « Castellers » pour hisser un message de soutien aux « prisonniers politiques ». Ils ont également interpellé l’Etat français qu’ils accusent de soutenir le gouvernement de Mariano Rajoy, « un gouvernement espagnol corrompu qui assassine la démocratie en Catalogne. l’Histoire s’en souviendra ».
Vue dans la manifestation, une banderole en remerciement à la ville d’Elne qui a joué un rôle important dans la tenue du référendum d’autodétermination du 1er octobre. Des sympathisants indépendantistes étaient parvenus à imprimer des bulletins et à cacher les urnes que les forces de police espagnoles tentaient, en vain, de saisir.
♦ Un statut particulier pour les Pyrénées Orientales
Cette manifestation avait également pour objectif de « porter les revendications des nord-catalans ». Le collectif du « 7 novembre », qui réunit de nombreux militants, porte la demande d’un statut spécifique pour le département. Un statut qui pourrait s’assimiler à celui de la Corse.
♦ « Castellers », » Correfocs » … des traditions pour porter le Correllengua, du nom de la campagne en faveur de la culture catalane
Les « Diables du Conflent » et leurs « Correfocs », les jeunes hommes parés d’un costume de diable, devançaient le cortège de manifestants avec le feu au bout de leur pique. Tandis que les Castellers, ces châteaux humains érigeaient leur pyramide humaine « en signe de la solidarité envers leurs cousins catalans du sud ».
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