fbpx
Aller au contenu

Comment le dérèglement climatique a déjà bouleversé le monde du travail

Canicule ouvriers travaillant en extérieur sur la façade d'un bâtiment à Perpignan

Dégradations des conditions de travail, baisse de performance des salariés, engagement écologique des entreprises… Une récente étude réalisée par Elabe scrute le rapport des actifs à la question du dérèglement climatique.

Comment sont perçues les grandes transformations du monde par les actifs ? Une chose est sûre, le monde du travail est, lui aussi, secoué et révolutionné par le changement climatique.

Une prise de conscience collective mais des questions en suspens

85 % des personnes interrogées se disent au moins préoccupés par la situation de l’environnement. 21 % d’entre elles ressentent même de l’angoisse et de l’anxiété pour l’avenir. Cette situation les empêche de vivre sereinement et les encourage à renoncer à des projets à moyen ou long terme.

Pourtant, 25 % des actifs ne savent pas qualifier l’impact de leur travail sur la transition écologique. Si 39 % avouent que leur travail ne contribue pas positivement mais n’a pas d’impact négatif, 16 % affirment que leur travail a un impact négatif en matière environnementale.

La vie professionnelle impactée par le changement climatique

Les actifs sont nombreux (77 %) à estimer que l’État doit agir sur les questions écologiques et environnementales. Mais ils comptent également sur les entreprises (50 %) et sur les citoyens eux-mêmes (49 %). Laurence Bedeau, associée au sein de l’institut Elabe, confie « On ne peut pas considérer que les actifs abdiquent toute responsabilité, ni d’ailleurs que ces résultats s’inscriraient dans une mécanique bien française où l’on attendrait trop du pouvoir régalien ».

Les Français ont conscience des effets du changement climatique sur leur vie personnelle. 24 % évoquent les températures extrêmes et les catastrophes naturelles comme conséquence directe. 24 % également décrivent un quotidien plus sobre tandis que 14 % évoquent une augmentation du coût de la vie. 8 % des Français manifestent de l’anxiété, notamment au sujet de leur famille. Par exemple, certains parlent de « sacrifice » et n’auront pas d’enfant.

Sur le plan professionnel, les Français mettent en avant la dégradation des conditions de travail comme première conséquence du changement climatique. Ils mentionnent des « bureaux et des transports impraticables en été » lors des canicules ainsi qu’une baisse de performance liée à la chaleur.

Un engagement écologique nécessaire sur le plan professionnel

Les Français semblent donc presque tous inquiets par rapport à ce changement climatique. Toutefois, ils se sentent également démunis face à la nécessité d’acquérir une culture écologique. 54 % des personnes interrogées dans cette étude déclarent que le niveau de compétences des actifs n’est pas à la hauteur des enjeux écologiques. En cause : les formations professionnelles qualifiées d’insuffisantes pour 45 % des sondés. Une proportion importante car 23 % des personnes ayant participé à l’étude affirment ne jamais suivre de formation.

Pourtant, un actif sur cinq estime qu’il est « indispensable » de posséder de bonnes connaissances de ces enjeux. Laurence Bedeau admet « C’est la tradition de la révolution d’opinion qui s’est opérée : à la fois un besoin de mise en cohérence des préoccupations personnelles avec les activités professionnelles et la perception aussi, que ces compétences jouent sur l’employabilité, parce que, qu’on le veuille ou non, un certain nombre de métiers vont évoluer ».

Pour les employeurs, l’engagement écologique va devenir un réel enjeu d’attractivité. 7 salariés sur 10 déclarent qu’un engagement actif de leur entreprise en faveur de la protection de l’environnement les inciterait à y rester durablement. Ils sont aussi 44 % à affirmer qu’une entreprise menant des pratiques allant à l’encontre de la transition écologique pourrait être un motif de départ.

Ce schéma est aussi bien présent dans les perspectives de recrutements. 62 % des actifs considèrent que l’engagement écologique d’une entreprise peut être une raison de postuler. Dans le même temps, 48 % jugent que l’absence d’engagement actif constituerait un repoussoir. D’après Laurence Bedeau, cela confirme que « toutes les catégories de population, quel que soit le critère que vous considérez, s’accordent sur le fait que la transition écologique est désormais un déterminant de la relation à un employeur ».

Participez au choix des thèmes sur Made In Perpignan

Envie de lire d'autres articles de ce genre ?

Comme vous avez apprécié cet article ...

Partagez le avec vos connaissances

Pauline Garnier