Article mis à jour le 20 septembre 2021 à 19:26
La décision est actée, le palais de justice restera bien en centre ville. Le dossier en négociation depuis plus de 10 ans était déjà dans les projets de la Chancellerie lorsque Pascal Clément était garde des sceaux (2005-2007) se souvient Jean-Marc Pujol. Le Maire de Perpignan a définitivement signé l’accord le 1er octobre, le nouveau tribunal restera donc bien en cœur de ville. Le nouveau bâtiment de 5 500 M2 sera construit sur la dalle Arago et relié par une passerelle au tribunal historique. Il viendra quasiment doubler la surface de l’actuel bâtiment inauguré en 1866. Un projet au long cours car, selon Jean-Marc Pujol, le début des travaux est attendu pour 2022.
♦ Le surcoût de 7,8 M€ « assumé » par la Mairie
Jean-Marc Pujol le rappelle, « il s’agissait d’une promesse de campagne » des élections municipales de 2014. Une volonté de se battre pour le cœur de ville. Pourtant, le projet initial, moins couteux et plus simple, était de construire une nouvelle cité judiciaire à Saint-Assiscle. La chancellerie avait déjà acquis un terrain de 7 000 M2, rue de l’Abbé Pierre. Jean-Marc Pujol a dû négocier âprement et mettre la main au portefeuille pour conserver le tribunal en centre-ville. Outre la cession de la surface à construire pour « un « prix bien en dessous du marché » (400.000 €), la mairie prendra a sa charge la restructuration du parking Arago. Un parking qui pose problème et notamment en terme de sécurisation. Un parc de stationnement qui offre aujourd’hui 540 emplacements, et dont demain 120 à 140 pourraient être cédées au tribunal pour leur usage mais aussi pour sécuriser le tribunal.
Au final, une extension et une rénovation dont le coût s’élèvera à 50 M€ pour la chancellerie et 7,8M€ pour la ville.
La Présidente du Tribunal, lors de son discours de rentrée solennelle en janvier dernier, évoquait déjà la dalle Arago. « Il me semble que le projet est en bonne voie car plusieurs personnes de qualité et de bonne volonté y travaillent. Et il me semble que tout le monde va dans le même sens. Encore quelques pas et nous y seront ! Quelques pas nous séparent de la Dalle Arago ».
Jointe par téléphone la Présidente du tribunal nous a confirmé qu’un accord sur le terme des négociations avait été trouvé entre la mairie et l’Agence Pour l’Immobilier Judiciaire. En tant qu’usager, elle se disait « très contente » de rester en centre-ville, confiant : « pour nous, plus le dossier avance plus, plus nous sommes ravis ». Rappelant une situation compliquée liée à la multiplicité des sites. En effet, le tribunal est disséminé aujourd’hui sur 3 sites. Début 2019, viendra s’ajouter un 4ème site pour accueillir le pôle social, composé du tribunal social et du contentieux.
♦ « Je rêve d’un bâtiment avec une signature architecturale »
Le premier magistrat de la ville de Perpignan, confirme ne pas être décisionnaire, ni dans le choix du bâtiment ni celui de l’architecte mais il aimerait tout de même avoir « une signature architecturale » qui viendrait apporter une valeur ajoutée au cœur de ville. Jean-Marc Pujol de citer avec engouement l’opéra de Sydney où certains bâtiments avant-gardistes de Barcelone.
♦ Le projet d’extension sur le Palais Consulaire abandonné
Alors que le Palais consulaire de la Chambre de Commerce et d’industrie est à la vente, un des projets était que le tribunal voisin puisse racheter les bâtiments pour y réaliser son extension. Un projet définitivement abandonné au profit de l’extension sur la Dalle Arago. Pour le moment, aucun opérateur ne s’est positionné sur ce bâtiment selon le Maire. Par contre, confiait-il, l’arrière de la Grande Poste du centre-ville pourrait bien accueillir un hôtel. L’agence postale restant en lieu et place pour l’accueil du public.
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