Le MOT, quel est ce festival littéraire qui se tient à Gérone et Olot ?

Àlex Martín Escribà a souhaité mettre l’accent sur toutes les émotions que suscite la peur ; qu’il s’agisse de l’angoisse, de la panique, de la phobie, du malaise, de la douleur ou de la vulnérabilité. «La littérature est un outil qui nous rapproche de nos peurs sans nous nuire», explique Martín Escribà. Àlex Martín, souligne la nature large et multiforme de la panique. Au-delà du roman noir, l’idée est de couvrir de nombreux types de peur en se basant sur les travaux de différents auteurs.

«La peur se connecte à toute personne soit par ces sensations que nous avons éprouvées soit par celles que nous vivons de plus ou moins près chaque jour». Peur de la violence, des abus et des mauvais traitements ; des mondes irréels pour échapper aux peurs du monde réel ; peur de l’enfance; le caractère terrifiant que peut acquérir la nature ; la peur de l’autre ; la peur d’un point de vue historique, ou la peur comme divertissement sont quelques-unes des pistes qu’explore le MOT 2023.

La neuvième édition du festival littéraire du MOT se penchera sur les multiples visages de la peur et sur la manière dont la littérature l’aborde à partir de différents univers et perspectives, du 16 au 18 mars à la bibliothèque Carles Rahola de Gérone. Et du 23 au 25 mars à la salle El Torín d’Olot. Quarante auteurs nationaux et internationaux participeront à cette édition et parleront de la peur à partir de différents genres littéraires.

Cette année encore, le public pourra assister à des conversations uniques et originales entre auteurs et spécialistes, qui constitueront le cœur du programme du festival. En guise de nouveauté, le MOT ira cette année au-delà de la littérature en se penchant sur les aspects plus visuels de la peur à travers des disciplines telles que la bande dessinée, l’illustration, le théâtre et le cinéma.

Cette année, le festival s’ouvrira avec le débat conversation «On nous ment » entre Ariana Harwicz, Dominique Manotti et Isaac Rosa ; trois auteurs qui ont dénoncé, à partir de points de vue différents, la manipulation et le contrôle exercés par la peur.

La française Camille Kouchner et Alejandro Palomas parleront autour de l’injonction «Ne dis rien» ; et Rosa Montero «Fuir la realité». Lolita Bosch et Josep Maria Miró échangeront pour «Que la peur ne l’emporte pas». Quand Silvestre Vilaplana et Alfons Cervera debattront de «La mémoire enterrée». Également présents, Manuel Loureiro et Carlota Pereda évoqueront «L’horreur».

Le «premier MOT» est le volet dédié aux jeunes et aux enfants. L’objectif est d’encourager la lecture chez les enfants et les jeunes, et de leur faire apprécier la littérature à travers les mots et les rencontres avec les auteurs. Il s’agit de la première édition de MOT Escoles qui invite les élèves de l’enseignement primaire à participer au format du festival avec des auteurs de littérature pour la jeunesse.

Les plus grands sont quant à eux pourront réfléchir, via MOT INS, à la peur par le biais de l’écriture et de l’illustration. Par ailleurs, la Girona Youth Space Station organise l’activité +MOT.  «Po(R)etry Slam» s’articulera autour du Poetry Slam, un concours de textes et de poèmes récités uniquement avec la voix et le corps. Le public départagera les performances.