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Pour sa 5e édition, Pignon-sur-mer pose ses valises à Elne et au Bocal du Tech

Pour sa 5e édition, Pignon-sur-mer pose ses valises à Elne et au Bocal du Tech

Le festival pluridisciplinaire dédié à la mer et à l’environnement continue son itinérance entamée en 2019. L’équipe organisatrice propose un format plus resserré que les années précédentes, avec toujours le souhait de traiter des sujets d’actualité autour du dérèglement climatique, comme la sécheresse ou la sauvegarde de la biodiversité. Photo © JC Milhet / Hans Lucas

Pignon-sur-mer a cette particularité d’être un événement voyageur et mouvant, dont le programme se dessine en fonction des ressources et des propositions de la commune hôte, sur le littoral du Parc marin du Golfe du Lion.

Et cette année, c’est Elne qui joue les ambassadrices

Anne Guiot, directrice de Karwan qui organise le festival, a tout de suite eu envie d’investir l’espace du Bocal du Tech, cette plage mal aimée de certains locaux, objet de certains fantasmes, voire inconnue des touristes estivaux. « Le Bocal du Tech est intéressant car c’est aussi la réserve naturelle du Mas Larrieux. Il y a une thématique sous-jacente, celle du bassin versant, de la rivière et donc du rapport de la ville à la mer et à ce bassin versant. » Une visite de cette réserve est d’ailleurs au programme.

Comme avec Argelès-sur-mer, Banyuls, Collioure et Port-vendres, l’équipe a co-construit sur plusieurs mois des rencontres littéraires, cinéma, artistiques et gastronomiques avec les acteurs locaux. « Elne est vraiment une ville active dans le domaine de l’environnement. Sur la place Planiol, il y avait un parking bétonné et qui a été revégétalisé… tout ça en un an. C’est la première fois que quand j’arrive c’est du béton et quand je repars c’est un jardin. » Une table ronde sur la ville éponge est d’ailleurs prévue au coeur de la ville basse, qui sera l’épicentre des animations du week-end, avec le Bocal du Tech et la plaine maraichère.

À noter dans l’édition 2023 de Pignon-sur-mer

Au programme de ces deux jours : de nombreuses rencontres littéraires, notamment autour de l’écoanxiété avec Laure Noualhat autrice de « Comment rester écolo sans finir dépressif » et « Bifurquer par temps incertains » à la Maternité suisse le samedi après-midi ; mais aussi de la faune marine avec Gaëlle Alméras et son ouvrage graphique « Le week-end de l’océan » sur la terrasse du Casot. Pour les papilles et les plus gourmands, ils pourront se régaler des repas paysans et visiter le jardin d’André Trives, figure locale de la permaculture.

Côté spectacles, le rendez-vous est donné dès le samedi matin avec Miettes de Rémi Luchez et l’Association des clous « qui travaille sur le geste discret et poétique, c’est l’opposé du funambule de Port-Vendres l’année dernière », précise Anne Guiot. Pour l’événement de clôture, ce sera avec Soaf de la compagnie Oxyput. « En pleine sécheresse, on est dans une énergie époustouflante, une sorte de pratique pas très loin du pogo, avec une rage de vivre. La quasi-violence de leur danse dit l’urgence. »

De nombreuses collaborations artistiques sont aussi planifiées, comme cette exposition de photos de l’association SOS Méditerranée qui vient en aide aux personnes migrantes en mer. « Je vois ça comme un acte politique, reprend Anne Guiot. Pignon-sur-mer est une prise de position. On aurait aussi pu parler des Soulèvements de la Terre. Ce qu’on essaie de faire, c’est une sorte de polyphonie des façons d’aborder ces questions [autour de l’environnement et du dérèglement climatique], pas uniquement de la manière frontale. On est rattrapé par la réalité et ce dérèglement climatique et sans pessimisme, il faut s’emparer de cette question. »

Une édition 2023 sur deux jours

Faute de moyens financiers suffisants cette année – la faute à des changements d’arbitrage dans les politiques culturelles selon Anne Guiot – l’équipe du festival propose une édition raccourcie (deux jours au lieu de trois habituellement) sans certains rendez-vous habituels, comme les écoutes de podcast dans les transats. Autre regret pour la directrice de Karwan « J’aurais adoré qu’on puisse organiser un ciné plein air sur la plage du Bocal du Tech, mais nous avons manqué de moyens. » L’équipe prévoit tout de même la projection de « La Petite Bande », de Pierre Salvadori, le samedi soir au jardin des métiers d’art. La précédente édition à Port-Vendres en 2022 avait accueilli 3000 personnes.

Tout le programme ici. L’entrée est gratuite, certains ateliers sont payants et nécessitent des réservations.

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Alice Fabre