Article mis à jour le 28 novembre 2016 à 13:47
Dans le département, comme dans la quasi totalité de la France, le vote est sans appel. La droite traditionnelle a repris la parole lors de cette première primaire. À Perpignan, se sont pas moins de 71,2 % des votants qui ont exprimé leur volonté de « mettre fin à une période dommageable à l’excès d’un gouvernement socialiste ». C’est en ces termes que s’exprimaient les deux soutiens des candidats réunis en conférence de presse. « On nous a dit qu’on était la droite la plus bête du monde, cette fois-ci on sera unis pour gagner » déclarait Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, soutien de François Fillon au côté de Romain Grau soutien du « candidat vaincu ».
♦ Combat projet contre projet
Avant même la fin du dépouillement, les deux représentants locaux des candidats ont souhaité parler à la presse d’une même voix. Avec la volonté d’apparaître unis afin de se mettre très rapidement en ordre de bataille pour répondre à l’attente des français, « qui veulent une nouvelle façon de faire de la politique ». Maïté Sanchez-Schmid rappelait son engagement auprès de François Fillon depuis plus de 4 ans, alors que certains avaient raillé sa présence au côté « d’un candidat qui ne gagnerait pas » : « Aujourd’hui un candidat doit arriver avec un projet et non des promesses et François Fillon a passé 3 ans avec les français à construire son projet ». Questionnés sur les attaques personnelles qui ont fusées dans l’entre-deux tours, les deux porte-paroles se sont voulus confiants « ce soir tout est oublié »… »ce qui intéresse les français c’est savoir ce qu’on fait pour eux ! »
♦ Et après ?
Interrogés sur les investitures aux législatives, la référente locale de François Fillon déclarait « ça va se discuter, François Fillon est ouvert mais on ne peut pas renverser la table. Personnellement je ne suis pas pour qu’on revienne dessus et l’objectif est de gagner les 4 circonscriptions. Je pense qu’on doit y réfléchir localement ».
Egalement interrogé sur le sujet, Daniel Mach, maire de Pollestres, Secrétaire Départemental des Républicains66 et candidat à la première circonscription, se disait quant à lui serein. « Je viens de recevoir le livret du candidat et j’avais été élu à l’unanimité par la commission du parti. Je n’ai pas décidé, c’était une élection » légèrement agacé par la récurrence des questions sur son investiture, il rappelait cependant : « François Fillon est le candidat des Républicains, pas le président du parti, il n’y a aucune raison de revenir sur les investitures !«
♦ Le vote à Perpignan
À Perpignan, François Fillon a convaincu 71,2% des votants, soit 4.270 personnes. Au premier tour il avait recueilli 2.356 voix sur son nom. Nicolas Sarkozy, arrivé 2ème, 3ème en France et donc éliminé dès le premier tour, avait quant à lui recueilli 1.910 voix. En cumulant ces deux chiffres François Fillon réitère, à 4 voix près, son score du deuxième tour. Ce ne sont bien évidement pas tout à fait les mêmes votants, car selon une estimation des présidents de bureau, ils étaient environ 10% à s’être déplacés alors qu’ils ne l’avaient pas fait dimanche dernier, déclarant qu’ils n’avaient pas pu venir pour des raisons logistiques. 10% des votants du premier tour ne sont, quant à eux, pas revenus au second, amenant une participation quasi identique entre les deux tours.
Le vote en faveur d’Alain Juppé a, lui, connu un léger sursaut en recueillant près de 300 voix supplémentaires entre le premier et le deuxième tour. Insuffisant néanmoins pour lui faire rattraper son retard, alors que la majorité des ténors locaux s’était rangée derrière son rival après avoir perdu son candidat.
Plus d’informations à venir après la conférence de presse des Républicains66 prévue lundi matin.
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