Alors que le mouvement a débuté le 17 Novembre, les participants semblent de plus en plus déterminés et « ne lâcheront rien, quitte à passer Noël sur les barrages ». Loin de la manifestation improvisée du premier samedi, la contestation s’articule désormais autour de points de fixation. Les péages de Perpignan nord et sud, ainsi que celui du Boulou, la Zone Saint-Charles ou encore les grands centres commerciaux du département sont des lieux de blocage privilégiés.
Pour ce « 3ème acte » du 1 er décembre, certains avaient décidé de faire une incursion dans le centre-ville. Objectif ? Les centres de pouvoir comme la Préfecture qui gardait encore à midi quelques stigmates du passage des gilets jaunes. Soutenus massivement par les motards depuis le premier jour, aujourd’hui, se sont des artisans du bâtiment, des ambulanciers et des agriculteurs qui sont venus grossir les rangs, générant de nombreux ralentissement sur les grands axes traversant l’agglomération.
Quant aux revendications, elles restent nombreuses avec pour même fondement « le droit de vivre dignement« . L’exigence la plus souvent citée concerne les diverses taxes, tout d’abord sur le carburant. Mais pas seulement… La CSG revient très souvent dans les discours des nombreux retraités rencontrés sur le terrain. Ils se désolent de voir leur pension diminuer et dénoncent des inégalités grandissantes de traitement qu’ils ressentent notamment vis-à-vis de la classe dirigeante. Et politiquement, c’est bien Emmanuel Macron, et non Edouard Philippe et son gouvernement, qui cristallise tous les mécontentements. On ne compte plus les slogans « Macron Démission ». En réponse à un gouvernement qui « les méprise« , les slogans se font de plus en plus révolutionnaires. Ils ornent chaque jour un peu plus le mobilier urbain ou les campements de fortune qui rappellent les célèbres Zone À Défendre (ZAD).
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