Article mis à jour le 10 avril 2024 à 17:44
Ce mardi 9 avril 2024, la Redoute du Fanal est officiellement devenue la propriété de la ville de Port-Vendres. Construit en 1693 par Vauban et inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques, l’acquisition de ce fort emblématique vient enrichir le patrimoine communal de la cité portuaire. Photo © Jean-Pierre Bazard / Wikipédia.
Ce petit phare à lanterne verte vous est sûrement familier. Située à l’entrée du port, La Redoute du Fanal assurait la sécurité de Port-Vendres. « Vauban avait pour projet de démanteler Collioure pour offrir une place de choix à Port-Vendres. Stratégiquement, la ville était beaucoup plus sûre car elle possédait une anse naturelle. Cette redoute a été construite pour nous protéger de l’invasion« , raconte Grégory Marty, maire de la commune. Hissé à plus de quatre mètres au-dessus de la mer, ce fort permettait aux navigateurs d’entrer dans le port en toute sécurité. C’est aussi le plus ancien bâtiment patrimonial de la ville.
Le Fort Fanal devient la propriété de la ville de Port-Vendres
À l’époque, l’édifice est entretenu par un gardien qui a pour mission de faire fonctionner les feux. Des siècles plus tard, tout est automatisé et l’édifice est laissé à l’abandon. Depuis hier et pour la « modique » somme de 38 500 euros, la ville de Port-Vendres est officiellement devenue propriétaire du fort. Le Monument Historique appartenait jusque-là à l’État. « C’est un bon prix, mais il faudra malgré tout compter quelques millions d’euros pour le réhabiliter », suppose Grégory Marty.
Un appel à candidatures devrait être organisé dès la rentrée prochaine, afin de solliciter les habitants sur le devenir de ce lieu. Le maire de la commune a déjà identifié des associations de sauvegarde du patrimoine et plusieurs Port-Vendéens souhaitant s’impliquer dans le projet de réhabilitation. Les premières concertations autour de l’avenir du fort devraient être un peu retardées. En effet, Port-Vendres est en pleine mutation avec le nouvel aménagement de ses quais, l’organisation du festival Escale et l’arrivée prochaine de la flamme olympique.
Un projet de réhabilitation dans les cartons
« Dans un premier temps, nous allons faire un état des lieux bien précis des prochaines actions à mener« , assure l’édile. En effet, le phare est aujourd’hui fortement délabré et il connaît des problèmes de squat. « Nous avons passé une convention d’entretien avec l’État, afin de nettoyer et sécuriser le site. Dans un deuxième temps, nous allons entamer sa restauration, en tenant compte des contraintes budgétaires liées à la rénovation d’un monument historique comme celui-ci. » Seule certitude, avec cette nouvelle acquisition, le maire de la commune affiche sa volonté de reprendre en main le patrimoine de la ville. Affaire à suivre.
