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L’association Mémoires Vivantes ambitionne de lancer le premier magazine étudiant de l’UPVD

Article mis à jour le 21 février 2025 à 09:28

Une nouvelle association étudiante a récemment vu le jour à l’Université de Perpignan Via Domitia. Baptisé « Mémoires Vivantes », ce collectif vise à renforcer les liens entre les étudiants des filières sciences humaines et sociales, autour de la conception d’un magazine.

À la tête de « Mémoires Vivantes », 15 jeunes étudiants de l’Université de Perpignan Via Domitia. Anna Herzog, secrétaire générale, Florent Marsal, président, et Ariana Ferrer Fuentes, trésorière, forment le bureau exécutif de l’association.

Une association étudiante dynamique à Perpignan

Anna et Florent sont tous deux étudiants en master de recherche en histoire et sociologie « Civilisations, Cultures et Sociétés ». Ils estiment qu’il y a un manque de dynamisme autour de la création d’associations étudiante. Aujourd’hui, on en recense une vingtaine sur le campus de Perpignan. Le duo décide alors de créer un espace de partage où « chacun peut se rencontrer intellectuellement et socialement. »

Pour Cécilia Claeys, professeure en sociologie et co-responsable de ce master, le campus à taille humaine constitue un véritable atout. Néanmoins, l’université se trouve dans une petite ville marquée par de fortes inégalités sociales : « Perpignan n’a peut-être pas l’image d’une ville étudiante animée par une dynamique forte entre ses étudiants », contextualise l’enseignante. « C’est précisément pour cette raison que la création d’associations officielles peut jouer un rôle déterminant. »

Renforcer la sociologie, l’histoire et ses membres

L’association regroupe les étudiants en licence d’histoire et de sociologie. Cette combinaison est à la fois un choix logique, en raison de leur proximité académique, et une nécessité pour attirer un nombre suffisant d’étudiants motivés. Cependant, les aspirations du collectif vont bien au-delà des considérations pratiques. Florent souligne : « Nos piliers sont la convivialité, le partage et l’altérité. » L’association veut être un point de rencontre pour ceux qui évoluent dans le même domaine, mais qui, pourtant, se croisent rarement.

« On a décidé d’élargir et d’intégrer les autres niveaux et autres promotions. De la première année de licence jusqu’au doctorat, en passant par les anciens étudiants. Les filières de géographie, d’histoire de l’art et d’archéologie sont également les bienvenues. Ce fonctionnement permet aux nouveaux étudiants de bénéficier de l’expérience des plus expérimentés et de favoriser l’échange de connaissances interdisciplinaires. »

Un objectif décrit comme « extrêmement positif » par Laurence Faure, professeure et directrice du département de sociologie. Selon elle, la création de cette association permet aux étudiants de voir dans leur formation autre chose que le simple cadre académique, centré sur l’acquisition de savoirs : « Les activités proposées leur permettent de s’engager activement, de réfléchir sur le sens de leur formation et constituent ainsi une parfaite complémentarité avec leur parcours », précise-t-elle.

Les professeurs membres de Mémoires Vivantes

Même les professeurs font partie de l’association. « Il y a différents types de membres, » explique Anna. Les bienfaiteurs, qui contribuent intellectuellement ou financièrement, peuvent animer un débat ou une conférence, mais n’ont pas de droit de vote au sein de l’association.

Cécilia Claeys nous confie : « En tant qu’enseignants, nous contribuons à une dynamique collective, mais notre mission reste avant tout centrée sur l’enseignement et la recherche. Il nous est donc plus difficile, y compris d’un point de vue réglementaire, de mettre en place des moments de convivialité. Pourtant, nous savons que le lien social et l’échange intellectuel passent aussi largement par ces temps informels. »

Le premier magazine étudiant à l’UPVD

Le journal, dont le nom reste encore à dévoiler, publiera sa première édition courte d’ici la fin du mois de février, sous la direction de deux étudiants, Bastien Scaze et Jean-Bernard Bassach. L’objectif de cette « édition zéro » est de faire connaître l’existence du journal et de l’association aux étudiants. Les futures publications, plus longues, incluront « des poèmes, des billets d’humeur, des articles sur des questions d’actualité et des éditos. »

Jean-Bernard insiste sur l’attention particulière que ce premier journal recevra au-delà de la communauté étudiante. « Les professeurs portent également un regard sur nos travaux et nous feront des retours », précise-t-il.

Florent conclut en mettant en avant l’importance de la réflexion critique : « Dans une société où tout s’accélère, prendre le temps d’écrire, de poser des idées et de les travailler ensemble, c’est essentiel. C’est tout l’art des sciences humaines et sociales, mais aussi de ce journal. »

L’auto-formation au sein de Mémoires Vivantes

Mémoires Vivantes a déjà établi des collaborations avec des institutions extérieures, comme le Mémorial de Rivesaltes, que les membres visiteront en avril. Outre les excursions, l’association propose aussi des événements communautaires. « On apprend à diriger des événements, à prendre la parole en public et à écrire. L’éducation populaire et l’auto-formation sont essentielles », assure Florent.

Mobiliser les sciences humaines pour comprendre le monde qui nous entoure

Un autre objectif clé est de tenir des débats et d’encourager les discussions sur des sujets contemporains, y compris la politique. Les sciences sociales sont souvent reconnues pour leur capacité à apporter une contribution précieuse au débat politique. Anna et Florent souhaitent, eux aussi, mobiliser les connaissances, techniques et expériences que les membres ont acquises au cours de leurs études.

« En tant qu’étudiant en sociologie et en histoire, nous agissons et nous sommes amenés à repenser le monde social en mobilisant les outils que nous apprenons en cours, notamment la recherche », dit Florent. Et concrètement ? À travers ce journal, les étudiants essaient de donner des clés de lecture sur l’actualité, en fait, tout ce qui nous touche.

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Lisa Mohr