Article mis à jour le 24 juillet 2023 à 09:24
La Renfe s’est fixée pour objectif de proposer à nouveau 14 trains hebdomadaires Barcelone-Lyon et 14 autres entre la capitale catalane et Marseille ; et ce avant l’été puisque l’opérateur espagnol vient d’obtenir l’autorisation de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (ERA) à la demande de l’autorité française de sécurité ferroviaire (EPSF).
La Renfe prévoit de démarrer les premiers trajets en phase test avec des trains vides à partir du 16 janvier.
Si l’entreprise espagnole a obtenu l’autorisation le 22 décembre dernier pour les trajets entre Perpignan et Lyon et entre Perpignan et Marseille, des sources internes à l’entreprise ont précisé que la Renfe aspire à circuler sur tout l’hexagone profitant ainsi de la «libéralisation naissante du ferroviaire français.»
Pour l’instant, SNCF Réseau a défini les sillons de circulation de la Renfe entre Barcelone et Lyon et Madrid et Marseille. Au total, il y aura deux trains quotidiens sur chacune des lignes. Cependant, le retour sur le réseau ferroviaire français s’effectuera en deux phases. Dans un premier temps, les trains circuleront un jour sur deux, soit douze trajets hebdomadaires, puis offriront un trajet quotidien dans chaque sens.
Si les gares desservies seront communiquées ultérieurement, l’arrêt à Perpignan sera conservé a confirmé un porte-parole de la Renfe, interrogé par Equinox.
En revanche, avant de lancer la commercialisation, la Renfe doit former l’ensemble de son personnel. Une étape en cours pour les conducteurs dont certains sont déjà qualifiés quand les autres le seront au cours des prochaines semaines. Quant au personnel d’intervention, il a déjà suivi la formation et la qualification requises.
Dans le même temps, la Renfe entamera dès janvier les démarches nécessaires pour ouvrir une succursale en France, sous réserve d’autorisation du ministère des Finances ; le Centre de gestion des opérations sera quant à lui à Barcelone.
La Renfe désormais en solo sur les voies françaises
Le démarrage des activités en solitaire de la Renfe en France fait suite à la rupture le 10 décembre de l’alliance avec la SNCF via la société Elipsos ; une joint-venture qui sera dissoute dans les prochains mois. L’entreprise espagnole a une nouvelle fois reproché à la SNCF d’avoir pris cette décision «unilatérale».
«L’entreprise française savait qu’elle pouvait opérer seule et ce qui n’était pas encore le cas de la Renfe. C’est une décision exclusivement stratégique et des raisons économiques ne peuvent être invoquées», insiste la Renfe qui ajoute qu’à court et moyen terme les deux entreprises «étaient en une position pour atteindre le seuil de rentabilité financière.»
De son côté, la SNCF a récemment répondu qu’elle ne pouvait pas maintenir cette coopération du fait des pertes accumulées en une décennie par l’entreprise (dix millions d’euros). La compagnie ferroviaire a souligné que le seul trajet rentable était Barcelone-Paris ; une ligne qu’elle est désormais seule à exploiter.
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