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L’Anie ou le Tinder régional des stagiaires et apprentis

Anie - Région Occitanie

Article mis à jour le 15 octobre 2020 à 17:07

Le parcours vers l’emploi est bien souvent celui du combattant ; et les jeunes des Pyrénées-Orientales le savent bien malgré eux. Or, la formation professionnelle – sous évaluée voir parfois dénigrée dans la société – se présente comme un remède de qualité.

La Région Occitanie essaie de tendre la main à ce public cible grâce au Plan régional de formation. « Agir pour l’emploi, c’est apporter à chacun un accompagnement pour se lancer dans une carrière professionnelle » ; ou se relancer. La Région Occitanie déploie donc un ensemble de solutions ; allant de la recherche d’un stage de 3e à la définition d’un parcours de formation adapté, et au retour vers l’emploi.

Ce Plan comprend notamment des événements annuels comme les salons TAF (Travail, Avenir et Formation) ; mais aussi des initiatives quotidiennes et tournées vers les jeunes, comme l’application numérique Anie. Après 2 ans de mise en ligne, retour sur cette dernière aide 2.0.

♦ Jeune motivé recherche « un stage mortel, un stage qui lui donne des ailes »

Annoncée lors de l’édition 2018 du salon du TAF de Toulouse, l’application Anie a coûté 250.000€ à l’Occitanie (développement, licences et maintenance). Elle est alors présentée comme « votre assistant personnel, qui connecte les talents ; que vous soyez employeur, apprenti, stagiaire de la formation professionnelle ou élève de 3e« . Est-elle si convaincante d’utilisation et d’efficacité ?

Après une rapide inscription – qui demande validation des tuteurs légaux pour les plus jeunes – l’Anie vous dirige pas à pas dans l’océan de la recherche. « Je sais que beaucoup de familles peinent à trouver un stage en 3e pour leurs enfants, déclare Carole Delga. C’est pourquoi, les agents de la Région sont là pour les accompagner dans cette recherche ; dans tous les départements; avec, en plus, une application numérique très simple d’utilisation« .

Stage d’observation pour collégien de 3e ou contrat d’apprentissage voire stage de professionnalisation : l’application s’adapte et propose deux accompagnements différents en fonction de la recherche.

♦ Quel profil pour quel match Anie ?

Pour un élève de troisième, l’utilisation est instinctive. Anie est un carnet d’adresses bien fourni, avec des professionnels inscrits et sensibilisés. Après quelques clics et scrolls, le match est trouvé ; sans avoir eu besoin de télécharger un CV ou quelconque lettre (même si l’entreprise peut toujours en demander par la suite).

Mais la donne n’est pas la même partout ; en fonction de la localisation, l’offre n’est donc pas toujours la plus adaptée. Par exemple, un jeune intéressé par l’électricité en BTP dans les alentours de Perpignan (10km) se verra aiguillé vers une très accueillante menuiserie de coffrage. Bien sûr, il est seulement question d’un stage d’observation d’une semaine ; et l’Anie – comme toute application géolocalisée – n’échappe pas à la règle universelle de l’offre et la demande.

La démarche est bien plus poussée pour la recherche d’un contrat d’apprentissage ou d’un stage de professionnalisation. Là non plus pas de CV : l’intelligence artificielle prend le relais. L’Anie teste chaque candidat après une mise en situation réelle sur un projet personnel et une situation de vie concrète. Le but ? Présenter aux entreprises l’apprenti le plus profilé possible ; donnant un indice de son comportement, ses réactions spontanées, son savoir être, etc.

Cet outil disruptif appelé Skillgym pose certes des questions de perspicacité et d’éthique. Doit-on vraiment passer par ces algorithmes pour trouver une entreprise-accueil ? À chacun de se faire son opinion sur cette méthode réductrice, ou au contraire, valorisante. Une chose est sûre : ça casse le bon vieux porte à porte CV à la main.

♦ La French Tech derrière l’application

L’application Anie et son simulateur d’entraînement sont édités par le groupe toulousain Bizness Conseil – spécialisé dans les offres et solutions – et son « usine digitale » Jump ; une start-up lab soutenue par la start-up nation French Tech & French Lab.

Tout le cocktail de compétences est là pour faire tourner Anie comme il se doit. Même si quelques défaillances peuvent survenir en cas d’utilisation avec une connexion poussive ; notamment au niveau de la réactivité ou du profil Skillgym qui peine à se charger.

Beaucoup de critères positifs sont cependant à garder en compte – surtout en cette période de pandémie – comme le quizz Onisep « Quels métiers pour moi? » proposé aux élèves de troisième ; également tous les articles d’information et témoignages de stagiaires et d’apprentis à découvrir ; sans oublier, la richesse et le nombre d’employeurs régionaux inscrits et l’offre de formation ludique et multimédia.


Formation | À lire : Salon TAF de Perpignan ce jeudi 20 février – Clément y va, et vous ?


♦ Quelques chiffres en France et Occitanie

  • Au 31 décembre 2019, d’après le gouvernement, la France comptait 491.000 apprentis ; soit une hausse de 16% par rapport à 2018 (+21,6% en Occitanie). En février 2020, Anie a mis en relation plus d’un millier de candidats et d’entreprises d’après la région Occitanie.
  • À rappeler que le nombre de jeunes demandeurs d’emploi de moins de 25 ans en Occitanie a augmenté de 11% depuis 3 ans d’après Pôle Emploi.

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Idhir Baha