Article mis à jour le 2 septembre 2023 à 08:08
Presque un an jour pour jour après sa nomination à la préfecture des Pyrénées-Orientales, le conseil des Ministres du 13 juillet 2023 acte le départ de Rodrigue Furcy, futur chef de cabinet à l’Élysée. Le 11 septembre, c’est l’actuel locataire de la préfecture de l’Aude, Thierry Bonnier, qui lui succèdera en tant que préfet des Pyrénées-Orientales.
Récemment, lors d’une entrevue avec Made in Perpignan, il avait détaillé les défis rencontrés, les relations tissées et les leçons apprises au cours de son mandat.
De l’aspirant journaliste au Préfet des Pyrénées-Orientales
Né à Tourcoing et élevé en Seine-Saint-Denis, le parcours de Rodrigue Furcy débute modestement. Il rêve d’abord de journalisme avant de s’orienter vers les sciences politiques. Après un passage par l’histoire, il s’inscrit à Sciences Po Rennes, mais renonce rapidement à sa première passion pour des études plus pratiques. Son premier emploi le propulse à la mairie du 19ème arrondissement de Paris, en charge de l’urbanisme et des politiques de la ville.
À 27 ans, Furcy, père de famille, vise plus haut : il réussit le concours de l’ENA. Diplômé en 2010, il rejoint le corps préfectoral et devient rapidement un élément clé du gouvernement, atteignant le poste de chef de cabinet adjoint du Président de la République en 2017. À 39 ans, il est nommé préfet des Hautes-Pyrénées, avant de prendre en charge la préfecture des Pyrénées-Orientales en 2022.
«Quand on est Préfet, on ne coupe jamais»
Furcy se souvient des défis de son poste, des journées de travail intenses aux prises de décisions cruciales. Sa plus grande réalisation à Perpignan ? La résolution du conflit entre les agriculteurs et France Nature Environnement concernant l’irrigation du fleuve la Têt. Pour lui, être préfet signifie trouver un équilibre, poser les jalons, même si cela n’apporte pas la popularité.
Un homme d’action au service du terrain
Furcy a toujours insisté sur l’importance du travail de terrain et de la proximité avec les citoyens. Que ce soit lors de l’incendie de Cerbère ou lors des discussions sur les droits de l’eau, le préfet a su montrer un leadership fort et déterminé.
Un avenir prometteur, loin de la politique
Alors qu’il envisage son départ, Furcy se montre réticent à l’idée de rester préfet à vie, malgré son engagement. À 42 ans, il a encore de nombreuses années de carrière devant lui et ne ferme pas la porte à de nouveaux défis. Toutefois, il se distancie de toute ambition politique, préférant se concentrer sur la mission à accomplir.
Une trace indélébile laissée dans les Pyrénées-Orientales
Rodrigue Furcy laisse derrière lui un héritage d’engagement et de détermination. Les défis rencontrés lors de son mandat ont renforcé sa conviction que la proximité avec les citoyens et une prise de décision équilibrée sont essentielles à un leadership efficace. Selon ses interlocuteurs politiques ou économiques des Pyrénées-Orientales, le département perd un acteur clé pour le territoire.
Quel parcours pour le nouveau préfet des Pyrénées-Orientales ?
Selon la fiche sur le réseau professionnel Linkedin, Thierry Bonnier est né le 13 juin 1961 à Gonesse en région Parisienne. Les Pyrénées-Orientales seront son troisième département en tant que préfet après avoir passé plus de deux ans à la tête de la préfecture de l’Indre puis de l’Aude. Diplôme de l’ENA en 2001 ses dernières publications parlent sécurité intérieure et polices européennes.
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