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Le retour de la rougeole en Occitanie inquiète les autorités sanitaires

vaccination rougeole

Article mis à jour le 19 avril 2018 à 11:22

L’Agence Régionale de Santé Occitanie (ARS) indique que la région, « connaît actuellement une recrudescence importante de cas de rougeole ». La région est la deuxième région la plus touchée par l’épidémie, avec 282 cas avérés depuis les six derniers mois, contre seulement 14 cas sur la même période en 2017. Après le décès d’une personne affectée par la rougeole en février dernier, la Ministre de la santé, Agnés Buzyn « demand[ait] à toutes les personnes non vaccinées ou qui n'[avaient] pas fait vacciner leurs enfants de faire un rattrapage » du vaccin Rougeole Oreillons Rubéole (ROR).

Un vaccin désormais obligatoire
Depuis le 1er janvier 2018, le ROR est l’un des 11 vaccins rendus obligatoires pour tous les enfants nés à compter de cette date. Compte tenu de la gravité de cette maladie et de la faible couverture vaccinale aujourd’hui, les autorités ont choisi de lancer un cri d’alerte afin de sensibiliser tous ceux qui ne seraient pas déjà vaccinés. La Ministre rappelait sur les ondes que dans certaines régions la couverture vaccinale était inférieure à 70%, taux bien en deçà de celui nécessaire pour éviter une épidémie qui pourrait selon elle provoquer jusqu’à 3000 décès.

La rougeole 10 fois plus contagieuse que la grippe
Couramment qualifiée de maladie infantile, elle n’en est pas moins ultra contagieuse, un malade pouvant en infecter jusqu’à 20 personnes. Outre les enfants, ce sont aujourd’hui les adolescents et les adultes non immunisés qui sont touchés par la maladie qui peut entraîner des insuffisances respiratoires telles que des pneumopathies, ou des encéphalites.

Même dans sa forme simple, la rougeole est une maladie à prendre au sérieux. Les symptômes peuvent commencer à tout moment de 7 à 18 jours après avoir été en contact avec la personne atteinte de rougeole. Au début la rougeole ressemble à un rhume. Une toux, une fièvre supérieure à 38,5°C, le nez qui coule et des yeux rouges-larmoyants sont courants. Quelques jours plus tard, des boutons rouges apparaissent sur le visage, puis se répandent sur le reste du corps. Le malade est contagieux 5 jours avant et 5 jours après l’apparition des boutons.

Notre département ne dénombre, sur la période concernée, que 3 cas de rougeoles déclarés. Parmi les 13 départements de la région, les plus touchés sont la Haute Garonne avec 80 cas et le Gard avec 94 patients affectés (chiffres arrêtés semaine 15 et fournis par l’institut de veille sanitaire).

Comment savoir si l’on est vacciné ?
L’ARS indique une méthode en fonction de son année de naissance.

– Nés avant 1980, pour l’agence régionale de santé, tout ceux qui seraient nés avant 1980 « ont probablement déjà eu la rougeole » ils sont donc « protégés ».

– Pour ceux qui seraient nés après 1980, il faut vérifier si la vaccination y a été consignée et que deux doses ont bien étés administrées. Dans ce cas, la personne est immunisée. À noter que depuis 1983, la vaccination contre la rougeole est rentrée dans le calendrier vaccinal et était recommandée mais non obligatoire.

La France, un des pays les plus rétifs à la vaccination
Depuis 2018, ce ne sont plus 3 mais bien 11 vaccins qui sont obligatoires pour les enfants. Désormais des vaccins tel que le ROR ou l’hépatite B  jusque là seulement recommandés sont devenus obligatoires. En 2016, une étude nationale révélait que 41% des français estimaient que « les vaccins ne sont pas sûrs ». Ce sont certainement ces craintes portées par les « anti vaccins » qui ont conduit à une couverture vaccinale ne pouvant assurer une bonne lutte contre les maladies. Selon le corps médical unanime sur le sujet, ces craintes sont infondées et portées par des campagnes qui n’hésitent pas à propager rumeurs et fausses informations. La Ministre de la Santé s’en était d’ailleurs fait l’écho dénonçant : « Les fausses informations et les théories du complot qui fleurissent sur internet propagent le doute sur les vaccins ». Rappelant la vérité des chiffres et des cas avérés « La couverture vaccinale ne cesse de baisser. 255 cas de méningite en 4 ans, 25 décès de jeunes, des séquelles graves (cécité, handicaps) ».

Plus de renseignements  au 04 68 61 76 46 ou 04 68 61 66 72, centre de vaccination de l’hôpital de Perpignan. Pour prendre une du lundi au vendredi de 8h à 18h.

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